Comme tu dis "Bonjour" (ou "Au revoir"?).Lisore a écrit :Qu'ils se déclarent tant qu'ils veulent.
Si on est poursuivis pour en vertu d'une loi déclarée anticonstitutionnelle par le Conseil, on est en droit de réclamer des dommages et intérêts pour procédure abusive. Or, je doute que les juges aillent à l'encontre d'une décision du CC (ils ont fait du droit, eux).
ça va être une perte de temps et d'argent monumentale si ça continue. Et bonjour le respect des principes de notre démocratie...
La science-fiction contre Hadopi
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- bormandg
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En réalité, bien sûr que la situation est prévue. Elle est d'une simplicité enfantine.Lisore a écrit :Si le gouvernement décidait malgré tout de faire passer cette p.... de loi, on se retrouverait dans une situation inédite : une loi illégale![]()
Et là, on fait quoi ? Pareille situation n'est pas prévue dans la Constitution.
Les textes de loi ont une hiérarchie : constitution, loi, décret, règlement...
Si un texte est contraire à un texte de hiérarchie supérieure, il est nul. Tout simplement.
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Aussi longtemps que celui qui veut prononcer sa nullité a les moyens de le faire ("respect de la démocratie" vs "où sont les fusils?")Sybille a écrit :En réalité, bien sûr que la situation est prévue. Elle est d'une simplicité enfantine.Lisore a écrit :Si le gouvernement décidait malgré tout de faire passer cette p.... de loi, on se retrouverait dans une situation inédite : une loi illégale![]()
Et là, on fait quoi ? Pareille situation n'est pas prévue dans la Constitution.
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"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Il se trouve que ça fonctionne, non ? Et même, après, il reste les jurisprudences.bormandg a écrit : Aussi longtemps que celui qui veut prononcer sa nullité a les moyens de le faire ("respect de la démocratie" vs "où sont les fusils?")
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En espérant ne pas être Cassandre (qui ne se trompait pas), je vois dans l'acharnement sarkozyste un début de putsch et je ne vois pas très bien comment un Allende aurait pu utiliser les jurisprudences contre Pinochet.Erion a écrit :Il se trouve que ça fonctionne, non ? Et même, après, il reste les jurisprudences.bormandg a écrit : Aussi longtemps que celui qui veut prononcer sa nullité a les moyens de le faire ("respect de la démocratie" vs "où sont les fusils?")
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Ce n'est pas ce que je voulais dire.Sybille a écrit :En réalité, bien sûr que la situation est prévue. Elle est d'une simplicité enfantine.Lisore a écrit :Si le gouvernement décidait malgré tout de faire passer cette p.... de loi, on se retrouverait dans une situation inédite : une loi illégale![]()
Et là, on fait quoi ? Pareille situation n'est pas prévue dans la Constitution.
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Je pensais plutôt à ce qui est prévu dans le cas où l’exécutif passe outre les recommandations du Conseil, bref, s’assoit sur la hiérarchie des normes. Dans ces cas-là, que fait-on ? Comment les forces de polices sont-elles censées réagir ? Et les administrations ? Pour la justice, je ne pense pas que la question se pose, ce sera non. Mais les autres sont aux ordres de leur hiérarchie et pas forcément bien au courant.
En gros, qui va dire au Gouvernement qu'il peut allerse faire foutre et l'obliger (surtout ça, en fait) à s'écraser ?
TF1 ? ha bah non, alors les journaux, ha non plus, BBC ? non ils s'en foutent... Heu... nous, enfin pas sur... Je tiens à ma connexion internet moi ^_^Lisore a écrit : En gros, qui va dire au Gouvernement qu'il peut allerse faire foutre et l'obliger (surtout ça, en fait) à s'écraser ?
La justice alors, à moins que sa nouvelle ministre réussisse un tour de force...
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En théorie, et je dis bien en théorie, quand le pouvoir commence à s'assoir sur le cadre législatif définissant les limites de son pouvoir, on a les prémices d'une dictature.Lisore a écrit :Ce n'est pas ce que je voulais dire.Sybille a écrit :En réalité, bien sûr que la situation est prévue. Elle est d'une simplicité enfantine.Lisore a écrit :Si le gouvernement décidait malgré tout de faire passer cette p.... de loi, on se retrouverait dans une situation inédite : une loi illégale![]()
Et là, on fait quoi ? Pareille situation n'est pas prévue dans la Constitution.
Les textes de loi ont une hiérarchie : constitution, loi, décret, règlement...
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Je pensais plutôt à ce qui est prévu dans le cas où l’exécutif passe outre les recommandations du Conseil, bref, s’assoit sur la hiérarchie des normes. Dans ces cas-là, que fait-on ? Comment les forces de polices sont-elles censées réagir ? Et les administrations ? Pour la justice, je ne pense pas que la question se pose, ce sera non. Mais les autres sont aux ordres de leur hiérarchie et pas forcément bien au courant.
En gros, qui va dire au Gouvernement qu'il peut allerse faire foutre et l'obliger (surtout ça, en fait) à s'écraser ?
Si l'armée est bien cadrée et la population bien préparée (ou apathique, ce qui est encore mieux et pas antinomique), et bien rien ne se passe. Quelques gauchos / hippies / citoyens responsables / fervents démocrates (rayer la ou les mentions inutiles) vont bien ouvrir leurs gueules, mais ils n'y gagneront qu'un tour au stade ou, dans le meilleur des cas, un séjour sur les îles anglo-normandes, tout comme l'illustre Victor H.
Sinon, dans ce type de situation, le peuple souverain est supposé prendre les devants et s'insurger pour défendre ses droits durement acquis et foutre dehors les malpropres à grands coups de pieds dans le derrière (que ce soit spontanément ou à l'initiative d'un groupe ou d'un individu s'érigeant en défenseur de la cause).
Ceci étant dit, on est encore loin du putsch en France, mais plus tant que ça de la présidence de droits divins... ça gave. D'autant plus que je vois pas se profiler un mouvement de protestation à grande échelle dans ce pays...
La meilleure preuve que l' homme n' est pas fait pour le travail, c' est que ça le fatigue... (Mark Twain)
Ceci, dit après les deux septennats de Mitterrand (et je parle même pas de De Gaulle), c'est savoureux.M le maudit a écrit : Ceci étant dit, on est encore loin du putsch en France, mais plus tant que ça de la présidence de droits divins... ça gave.
Qu'on dise que Sarko est l'un de nos présidents les plus vulgaires qu'on a jamais connus, ok. Mais le présenter comme un dictateur, quand on connaît l'histoire de la Ve République sous l'ère gaullienne, c'est ridicule.
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Sûr que Sarkozy n'a pas besoin de censurer la presse, elle s'en charge toute seule (ce qui de mon point de vue est pire). Et je ne parle même pas des fonctionnaires zélés tellement désireux de bien faire et de recevoir un susucre qu'ils vont bien au-delà des désirs présidentiels (cf l'affaire de l'employé de TF1 évoquée plus haut sur ce fil). Pas un dictateur, certes, mais un type malsain, certainement.Erion a écrit :Ceci, dit après les deux septennats de Mitterrand (et je parle même pas de De Gaulle), c'est savoureux.M le maudit a écrit : Ceci étant dit, on est encore loin du putsch en France, mais plus tant que ça de la présidence de droits divins... ça gave.
Qu'on dise que Sarko est l'un de nos présidents les plus vulgaires qu'on a jamais connus, ok. Mais le présenter comme un dictateur, quand on connaît l'histoire de la Ve République sous l'ère gaullienne, c'est ridicule.
La meilleure preuve que l' homme n' est pas fait pour le travail, c' est que ça le fatigue... (Mark Twain)
Le peuple en France n'est pas prêt à se soulever. J'ai l'impression que plus on lui retire de liberté; plus il semble heureux.M le maudit a écrit :
Sinon, dans ce type de situation, le peuple souverain est supposé prendre les devants et s'insurger pour défendre ses droits durement acquis et foutre dehors les malpropres à grands coups de pieds dans le derrière (que ce soit spontanément ou à l'initiative d'un groupe ou d'un individu s'érigeant en défenseur de la cause).
Ceci étant dit, on est encore loin du putsch en France, mais plus tant que ça de la présidence de droits divins... ça gave. D'autant plus que je vois pas se profiler un mouvement de protestation à grande échelle dans ce pays...
Cf : les nouvelles applications mobiles pour traquer / retrouver, ses amis / femmes / enfants, / employés ... qui se développent et dont personne ne trouve rien à redire.
Idem pour la loi "hôpital" ou celle qui interdit de fumer dans certain lieux.
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Déjà, y'a toujours eu une opposition entre sécurité et liberté. Ca ne va pas changer.Zarcania a écrit : Le peuple en France n'est pas prêt à se soulever. J'ai l'impression que plus on lui retire de liberté; plus il semble heureux.
Ensuite, l'acquis fondamental de la Révolution française n'a JAMAIS été la liberté, mais l'égalité. Ce qui peut soulever le "peuple français" c'est des problèmes d'égalité, pas de liberté.
La défense de la liberté, c'est le mode révolutionnaire aux USA.
Ca se traduit par le fait qu'aux USA, la Bill of Right est défendue par les citoyens (qui peuvent l'invoquer à n'importe quel moment), alors qu'en France, les libertés sont garanties par les juges, c'est la puissance publique qui détermine les règles.
On a eu une nuit du 4 août, pas une guerre d'indépendance.
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Intéressant, je n'avais jamais pensé dans ce sens là !
Et dans cet ordre là, ça doit quand même avoir un sens.
PS : je n'ai pas d'avis sur la question
Alors pourquoi avoir écrit : Liberté, Égalité, Fraternité ?Erion a écrit : Déjà, y'a toujours eu une opposition entre sécurité et liberté. Ca ne va pas changer.
Ensuite, l'acquis fondamental de la Révolution française n'a JAMAIS été la liberté, mais l'égalité. Ce qui peut soulever le "peuple français" c'est des problèmes d'égalité, pas de liberté.
Et dans cet ordre là, ça doit quand même avoir un sens.
PS : je n'ai pas d'avis sur la question
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Les discours et leur pratique, hein...Zarcania a écrit : Alors pourquoi avoir écrit : Liberté, Égalité, Fraternité ?
Et dans cet ordre là, ça doit quand même avoir un sens.
PS : je n'ai pas d'avis sur la question
Mais il est symptomatique que la notion d'égalité (dans l'abolition des privilèges) a vraiment fait démarrer la Révolution. Les paysans qui ont rempli les cahiers de doléances ne réclamaient pas plus de liberté, mais que prennent fin certains privilèges dans le domaine de la propriété des terres.
Et dans la Constitution de 1791, liberté et égalité sont liées.
Aux USA, la question d'égalité ne se posait pas parce qu'il n'y avait pas de privilège sur les terres, et uniquement des émigrés. Donc, dès l'origine, le ciment a été la lutte contre un pouvoir central ou anglais. C'est pourquoi le port d'arme est indissociable de la question de la liberté.
En France, le fait qu'un individu ou un groupe obtienne des privilèges exorbitants est associé à la question de la Noblesse et des féodalités. C'est pourquoi le fait qu'un patron français ait un énorme salaire ou des énormes indemnités choque plus que le fait d'avoir une puce sur son ordinateur. Ce n'est même pas la réussite qui est en cause (on admet qu'un sportif talentueux gagne beaucoup), mais le privilège accordé à une fonction, alors qu'on demande des sacrifices importants à d'autres moins bien lotis.
Donc, zêtes pas prêts de voir des gens se soulever en France pour défendre des libertés (à part l'enseignement, mais là aussi, c'est étroitement lié à une exigence d'égalité, pas de liberté d'opinion).
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Disons que le problème de la liberté était moins prioritaire pour les "moteurs" de la Révolution française (la bourgeoisie) qui eux, ont avant tout fait la révolution pour accéder à la tête de l'Etat, ou plus exactement au gouvernement dans un premier temps (puisqu'il n'était pas question, au moins au début, d'abolir la royauté.)
Cependant, certaines libertés figurent dans la DDHC. Liberté d'expression, liberté de pensée notamment. Quant à la fraternité, je crois que c'était un thème fédérateur à l'époque.
Et n'oublions pas que pendant un temps, la devise fut : "Liberté, égalité, fraternité ou la mort !" (on savait vivre à l'époque
). On trouve d'ailleurs encore cette devise sur quelques rares mairies de France (pour Troyes, par exemple, j'en suis sûr.)
Cependant, certaines libertés figurent dans la DDHC. Liberté d'expression, liberté de pensée notamment. Quant à la fraternité, je crois que c'était un thème fédérateur à l'époque.
Et n'oublions pas que pendant un temps, la devise fut : "Liberté, égalité, fraternité ou la mort !" (on savait vivre à l'époque
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