Le_navire a écrit :Tonton, pour le manga, ton exemple est un parfait contre-exemple.
La culture manga a débuté en France sur une popularité basée essentiellement sur des titres de mauvaise qualité. Par méconnaissance et parce que les traducteurs ne prenaient que les bankable : en gros les titres destinés aux mômes et pas souvent les meilleurs. Mais les passionés ont réussi à faire passer des titres de grande qualité, et ils ont peu à peu trouvé un public qui a justifié une publication à plus grande échelle de ce genre de mangas.
Amusant, on a pas vécu la même histoire du développement du manga en France. Tu l'as piquée chez Télérama ?
Nan, parce que, j'étais présent, à cette époque, je participais même aux conventions quand on se faisait tirer dessus par la presse.
Le développement du manga a eu plusieurs phases, mais le déclencheur, ça reste Dragon Ball, sans lui, il n'y aurait RIEN eu (Akira fut un échec éditorial). Et, Dragon Ball est un manga de qualité, dans son genre.
Si le manga est aussi diversifié de nos jours, c'est grâce à Dragon Ball, Naruto et ces trucs de "basse qualité" comme tu sembles les juger. Là où tu te trompes, c'est que ces oeuvres sont de BONNE qualité pour le public concerné. Le personnage de Naruto, ses aventures, c'est bien construit, très maîtrisé. Aucune raison de mépriser ça.
Mais parce que le lectorat a commencé par ça, qu'il s'est solidifié et a vieilli, il s'est mis à chercher sa "nourriture" ailleurs, il a composé son parcours, de manière autonome (et internet a fait beaucoup pour ça).
Le déclic "grand public", on sait a peu près quand il a eu lieu : un article de "Elle" sur Ayako de Tezuka. pour la première fois un média généraliste s'intéressait à un manga qui n'était pas du Taniguchi, mais le coeur du genre. (Et c'est tout à l'honneur de Véret d'avoir cravaché pour ça, il a tenté plusieurs fois de faire ça, sans succès. Toute l'histoire de Tonkam, c'est comment avoir raison 5 ans trop tôt. Il a perçu toutes les évolutions majeures, mais trop tôt). Mais ce n'est pas ça qui fait vivre les éditeurs.