C'est vrai que, dans une conversation de café, ce genre de nuances est fondamental.gutboy a écrit :Le même sens commun qui fait dire que torturer des enfants c'est un traitement inhumain alors que, précisément, il n'y a guère que les humains qui peuvent seulement y penser? Des fois le sens commun c'est bien de ne pas s'y fier.CitronMeringue a écrit :C(Et c'est un peu bête de rebondir sur mon usage de "naturel" qui était évidemment à prendre au sens commun...)
Le droit d'auteur rend-il fou ?
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- orcusnf
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Non, non, non. Ca leur appartient à eux. A personne d'autre. Ils ont vécu pour eux, avant tout. Ils nous ont aimé, soit - mais si nous les aimons en retour, souhaitons qu'ils n'aient pas vécu pour nous, mais pour eux seuls.CitronMeringue a écrit :L'oeuvre de nos parents nous appartient. Ils ont vécu pour nous, nous ont aimé, ont voulu nous laisser quelque chose.
Et qu'ils crâment leurs possessions.
C'est ton avis. Pas le mien.Virprudens a écrit :Non, non, non. Ca leur appartient à eux. A personne d'autre. Ils ont vécu pour eux, avant tout. Ils nous ont aimé, soit - mais si nous les aimons en retour, souhaitons qu'ils n'aient pas vécu pour nous, mais pour eux seuls.CitronMeringue a écrit :L'oeuvre de nos parents nous appartient. Ils ont vécu pour nous, nous ont aimé, ont voulu nous laisser quelque chose.
Et qu'ils crâment leurs possessions.
Mais, bon, je l'ai déjà dit : je ne m'investirai pas autant si je n'avais pas le projet de tout laisser à mes enfants.
Peux tu développer, je ne comprends pas ce que tu veux dire?CitronMeringue a écrit :C'est vrai que, dans une conversation de café, ce genre de nuances est fondamental.gutboy a écrit :Le même sens commun qui fait dire que torturer des enfants c'est un traitement inhumain alors que, précisément, il n'y a guère que les humains qui peuvent seulement y penser? Des fois le sens commun c'est bien de ne pas s'y fier.CitronMeringue a écrit :C(Et c'est un peu bête de rebondir sur mon usage de "naturel" qui était évidemment à prendre au sens commun...)
C'est dans les cafés, précisément, que ce genre de nuances est fondamental. C'est là où elle ne sont pas faites qu'il faut les faire. AMHA.
Listen now. Whoever you are, with these eyes of yours that move themselves along this line of text; whoever, wherever, whenever. If you can read this sentence, this one fragile sentence, it means you're alive. (Jeff Noon - Falling out of cars)
Ne jamais avoir raison trop tot.orcusnf a écrit :la proposition de zay avait plusieurs dizaines d'annees d'avance, dommage...
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Il faut introduire des nuances quand l'interlocuteur suit une idée visiblement mal "pensée", quand sa façon de penser peut mener à des interprêtations dangereuses.gutboy a écrit :Peux tu développer, je ne comprends pas ce que tu veux dire?CitronMeringue a écrit :C'est vrai que, dans une conversation de café, ce genre de nuances est fondamental.gutboy a écrit :Le même sens commun qui fait dire que torturer des enfants c'est un traitement inhumain alors que, précisément, il n'y a guère que les humains qui peuvent seulement y penser? Des fois le sens commun c'est bien de ne pas s'y fier.CitronMeringue a écrit :C(Et c'est un peu bête de rebondir sur mon usage de "naturel" qui était évidemment à prendre au sens commun...)
C'est dans les cafés, précisément, que ce genre de nuances est fondamental. C'est là où elle ne sont pas faites qu'il faut les faire. AMHA.
Quand c'est juste pour dire "putain, suis pas prête à renoncer à la notion d'héritage", les nuances sur le langage n'ont aucune incidence.
Rien de ce qui est humain n'est naturel, donc si l'on parle de "naturel" dans un comportement humain, c'est forcément dans une acceptation autre que celle de Nature.
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en meme temps, niveau relations internationales, ca l'aurait mal foutu.gutboy a écrit :Ne jamais avoir raison trop tot.orcusnf a écrit :la proposition de zay avait plusieurs dizaines d'annees d'avance, dommage...
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Ah ouais. Et moi je peux léguer ma compta à mes héritiers le jour où je casse ma pipe ? (ben oui c'est le fruit de mon travail, non ?).CitronMeringue a écrit :Ca me laisse sur le cul que tu ne trouves pas cela naturel !
Si tes parents meurent demain en laissant une villa magnifique, tu préfères donc la rendre à l'Etat plutôt que de la garder pour toi ???
Je suis de gauche, mais pas communiste : quand je mourrai, je veux que mes enfants héritent de mes biens, donc de mes droits d'auteur !
Et puis mes 2 grands-pères n'ont pas vraiment eu le temps de profiter de leurs retraites respectives, est-ce que je ne peux pas toucher leurs pensions jusqu'à la date qui correspondrait à celle de leur espérance de vie moyenne ? (après tout ils ont bossé toute leur vie pour y avoir droit à cette retraite)
Faut arrêter de fumer 2 minutes, une villa, sauf pour les rares gens qui la font eux-mêmes, c'est pas le fruit du travail de son proprio. C'est un bien acquis par la rémunération de son travail, nuance.
Le droit d'auteur est la rémunération du travail de l'auteur. Si avec l'auteur peut se payer une villa, un véhicule automobile ou un poisson rouge avec, il est tout à fait juste que ses héritiers en profitent.
L'affaire Herbefol
Au sommaire : La pointe d'argent de Cook, Black Man de Morgan, Navigator de Baxter, Cheval de Troie de Wells & The Labyrinth Index de Stross.
Au sommaire : La pointe d'argent de Cook, Black Man de Morgan, Navigator de Baxter, Cheval de Troie de Wells & The Labyrinth Index de Stross.
Quelle nuance introduis-tu ?Herbefol a écrit :Faut arrêter de fumer 2 minutes, une villa, sauf pour les rares gens qui la font eux-mêmes, c'est pas le fruit du travail de son proprio. C'est un bien acquis par la rémunération de son travail, nuance.
Je n'ai pas parlé de travail, j'ai écrit "quand je mourrai, je veux que mes enfants héritent de mes biens, donc de mes droits d'auteur". Une villa est un bien. Un droit d'auteur est un bien. Tu peux louer ou revendre la villa. Tu peux concéder des droits d'auteur. Tu peux encaisser la rémunération d'actions. Etc.
En général, nos biens sont acquis par le travail : je travaille dur et je me paie une villa, je travaille dur et je crée une oeuvre littéraire, etc. Et ensuite ?
La loi actuelle, qui n'est certes pas rétroactive, contraint à la rupture de contrat lorsque l'auteur ou ses ayant droits peuvent démontrer que l'éditeur ne fait rien pour promouvoir l'ouvrage (pilonnage ou cessation de fourniture de relevés de droits sont pris en compte comme des preuves) sur une durée fixée par contrat qui ne peut dépasser deux ans.Erion a écrit : Concernant le droit d'auteur en propre, il s'agissait d'une concession valant pour UNE édition, avec un nombre d'ouvrages, et si jamais il y avait mévente, l'éditeur pouvait solder ou pilonner, mais cela mettait fin au contrat.
Plus je te lis, plus je me dis que tu ne piges pas grand choses au réalités du métier d'éditeur...^^ Ceci dit, je ne te jetterai pas la pierre là-dessus, tu es loin d'être le seul.
"Ils ne sont grands que parce que vous êtes à genoux"
Ben ça, tu vois , c'est encore faux par excès. La pièce dont je reviens à l'instant m'a servi à me comporter de façon absolument naturelle.CitronMeringue a écrit : Rien de ce qui est humain n'est naturel, donc si l'on parle de "naturel" dans un comportement humain, c'est forcément dans une acceptation autre que celle de Nature.
J'aurais dit acception.
De toute façon tu es folle, c'est Dunyach qui le dit.
Tu es un auteur donc tu peux toucher des droits d'auteur donc tu es folle*
Pour permettre à ce post de continuer de façon sensée, je prie instamment tous les auteurs de bien vouloir quitter les lieux.
A la réflexion non, je commets une erreur. Ce fil a été lancé par un auteur, donc un fou, donc c'est aux gens sensés de s'en écarter*
Je fuis. Qui est sain d'esprit me suive.
Tut tut, je m'en vais comme un prince
*il y a peut-être un ou deux vices de construction dans mes syllogismes
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C'est "naturel" de pisser assis sur des toilettes ?gutboy a écrit :Ben ça, tu vois , c'est encore faux par excès. La pièce dont je reviens à l'instant m'a servi à me comporter de façon absolument naturelle.CitronMeringue a écrit : Rien de ce qui est humain n'est naturel, donc si l'on parle de "naturel" dans un comportement humain, c'est forcément dans une acceptation autre que celle de Nature.
Mon chat gratte dans une litière... mais, perso, je préfère être confortablement assise.
Cela dit, mon chat n'est pas plus naturel que moi puisqu'il pense qu'on doit pisser dans un endroit nettoyé et entretenu.
Ce n'est vrai que dans notre société où la propriété à un sens, Sybille. Et je ne parle pas de communismes, mais de sociétés plus petites où la possession est une notion communautaire et pas individualiste.CitronMeringue a écrit :Ce n'est pas simplement culturel, c'est aussi le sens qu'on donne à sa vie. (Et c'est un peu bête de rebondir sur mon usage de "naturel" qui était évidemment à prendre au sens commun...)
Si je suis propriétaire aujourd'hui, c'est pour laisser demain quelque chose à mes héritiers. J'imagine que, si j'avais vécu dans des temps reculés, j'aurais jalousement soigné une parcelle de terre pour eux.
On est dans le domaine de la propriété, de la famille.
Si c'était culturel, tout le monde agirait et penserait de même.
Je travaille pour nourrir mes enfants et leur donner tout ce que je peux. Donc tout mon travail doit leur revenir, y compris donc mon écriture.
De même que j'estime que, à la mort de ma mère, ses tableaux seront ma propriété et celle de mon frère.
Si ces besoins profonds n'existaient pas, mon père ne serait pas venu faire des travaux chez moi en se réjouissant d'en augmenter la valeur.
Après, si on n'a pas d'enfants, si on est brouillé avec sa famille... je pense qu'on peut voir la vie très différemment.
Malgré tout, je pense que c'est ce genre de sentiments qui fait qu'on prend soin des choses, qu'on bâtit de magnifiques monuments et tout. Bref, que ça appartient profondément aux particularités humaines.
Pour les arguments qui font que la notion d'héritage fait perdurer les inégalités... oui, c'est vrai. Et alors ?
Tu ne peux pas demander à l'humain de s'investir tout en lui expliquant que tout ce qu'il fait mourra avec lui. Enfin, tu peux. Mais ça va faire chuter l'ambition globale, la créativité et ce genre de choses.
Y'a des gens qui accumulent des tonnes de richesses dont ils n'ont pas besoin et, dans un Etat équilibré, on ponctionne un peu lesdites richesses entre deux héritages.
Mais avec mes revenus modestes, si tu m'ôtes ce peu d'ambition, ben...
Il faut laisser aux gens un minimum...
T'imagines : ma mère meurt et, là, l'Etat vient prendre tous ses tableaux. Un fonctionnaire décide qu'ils ne sont pas beaux et les enferme dans un placard. Je fais quoi ? Je suis en train de pleurer et, en plus, on me retire une partie d'elle ?
L'oeuvre de nos parents nous appartient. Ils ont vécu pour nous, nous ont aimé, ont voulu nous laisser quelque chose.
Ceci étant dit, ces sociétés là ne sont pas non plus consommatrices.
Elles ne s'attachent pas au signes. Nous si.
Mais c'est bel et bien culturel (même si certains individus souhaitent se démarquer de certains aspects de leur propre culture, ça ne reste pas moins culturel.) Je rappelle au passage que seuls les universaux ne sont pas culturels, et ils sont excessivement peu nombreux.
"Ils ne sont grands que parce que vous êtes à genoux"