Le droit d'auteur rend-il fou ?

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Eons
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Message par Eons » dim. août 02, 2009 7:12 pm

orcusnf a écrit :
En outre, KJA a aussi écrit des romans bien à lui
qui sont encore pires que ses fanfics SW...
N'en ayant lu aucun, je ne puis approuver ni contredire.
Mais la façon dont tu le dis sent le préjugé à un kilomètre.
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr

Askaris
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Message par Askaris » dim. août 02, 2009 10:57 pm

Eons a écrit : 1) Traiter Kevin J. Anderson d'« écrivaillon » est minable. Ce n'est pas parce que tu n'aimes pas SW qu'il faut jeter le bébé avec l'eau du bain : il y a des romans SW pas mal du tout. En outre, KJA a aussi écrit des romans bien à lui.
Pardon pour le ton polémique (mais j'avais prévenu), c'est sans doute un peu minable de ma part. Je précise que j'aime beaucoup l'univers de SW, mais comme tout "shared universe", il y a du bon et du mauvais, et je persiste à croire que KJA se situe plus du côté de l'ivraie que du bon grain ...
Eons a écrit : 2) Côté Dune, si "Avant Dune" est en effet très dispensable – bien que se laissant lire –, j'aime beaucoup "La genèse de Dune" – j'ai d'ailleurs le tome 3 en cours de lecture –, qui enrichit de manière intéressante cet univers.
Sans vouloir t'imposer mes goûts (ça ne se partage pas), je suis en désaccord profond avec toi. La trame narrative, le style, les procédés rhétoriques, la profondeur philosophique des aphorismes, la richesse des référents culturels, l'utilisation originale du péritexte (épigraphes,appendices,inserts)...tout cela fait de Dune une des oeuvres majeures de la Speculative Fiction d'après-guerre. La littérature qui lui a été consacrée en témoigne, tout comme ses adaptations graphiques, cinématographiques ou musicales...Comparer l'Hexalogie à ses séquelles, c'est comme comparer l'Odyssée aux poèmes dits "pseudo-homériques" (qui offrent des variations curieuses autour du cycle originel). Qui se souvient des second quand la gloire d'Homère reste intacte 3000 ans plus tard ?
Eons a écrit : En outre, je ne vois pas pourquoi Brian Herbert devrait s'interdire de poursuivre la saga interrompue par la mort de son père, et "Après Dune" (que je n'ai pas encore lu) est une très bonne initiative.
Je ne conteste pas le droit d'étendre un univers fictionnel, bien au contraire. En tant que fan, c'est même une de mes occupations. Tous les fandoms d'envergure vivent du fan-labor : fanfictions, fanart, fanvids, fangames, fanedit, fanfilks,,,,C'est l'activité naturelle d'une "communauté interprétative". Et dans le "Dunivers" nous sommes fiers que tant de créateurs se soient penchés sur notre imaginaire : Iron Maiden, Lynch, Jodorowsky, Moebius, Klaus Schulze, HR.Giger, Ridley Scott, Toto, Brian Eno, Sinkiewicz, Schoenherr, Franck Klepacki....
Avec SW, LOTR, Cthulhu et quelques rares autres fandoms, le Dunivers peut se targer d'avoir suscité une réelle émulation créatrice, tant au niveau des artistes que des fans. Tu comprends donc bien que je n'ai rien contre le fait que Brian Herbert nous apporte sa contribution.

Mais, si tu m'as bien lu, tu remarqueras que ce n'est pas sur ce plan que porte ma critique, mais sur la volonté témoignée par ce dernier d'imposer son "néo-canon" au fandom à l'exclusion de toute autre version. Ça pourra te sembler bien peu de choses vu de l'extérieur, mais en tant que fan de SW, tu sais combien l'attitude ouverte de George Lucas lui a rallié de nombreux fans qui lui sont reconnaissant de ne pas chercher à entraver leur activité (et la dernière encyclopédie de SW témoigne de la richesse et la variété de cet univers). Au sein du Dunivers, ce qui insupporte tant de fans, c'est la politique hostile et agressive de l'Herbert Limited Partnership à l'égard de tout ce qui lui semble dévier de la ligne officielle. Les séquelles de Brian Herbert et Kevin J.Anderson ne se présentent pas comme un "extended Dune series" parmi d'autres variations fanfictionnelles (comme la Dune Encyclopedia). Elles se revendiquent d'un caractère "officiel" que moi et une grande part du fandom nous ne reconnaissons pas.

Il n'y a donc pas qu'un enjeu de goût dans cette affaire ou dans la succession Tolkien. Si la SF se définit essentiellement dans le rapport de connivence entre un texte et un public (la "xeno-encyclopédie" d'Irène Langlet, Richard Saint-Gelais, Umberto Eco...), alors il est légitime qu'une "communauté interprétative" défende la pluralité de ses lectures contre toute tentative d'imposition d'une vulgate marchande.

Je te souhaite bien du plaisir à la lecture d'Hunters et Sandworms...Si tu as aimé l'univers robotique de la Genèse, tu ne seras pas déçu. Mais tu ne m'enleveras pas de la tête que tout cela n'a plus grand chose à voir avec l'ambiance "dystopique-steampunk-foucaldienne-new age" de l'oeuvre originelle.

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orcusnf
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Message par orcusnf » dim. août 02, 2009 11:14 pm

Eons a écrit :
orcusnf a écrit :
En outre, KJA a aussi écrit des romans bien à lui
qui sont encore pires que ses fanfics SW...
N'en ayant lu aucun, je ne puis approuver ni contredire.
Mais la façon dont tu le dis sent le préjugé à un kilomètre.
perdu, j'ai lu ses SW, ses Dune et son cycle des 7 soleils. De l'acharnement ? même pas, les SW sont sympas quand on est gosse, et les Dune sont encore corrects ( du moins les premiers). Bref, Anderson se laisse lire quand on veut un space op militaire pour se détendre.
Mais tu ne m'enleveras pas de la tête que tout cela n'a plus grand chose à voir avec l'ambiance "dystopique-steampunk-foucaldienne-new age" de l'oeuvre originelle.
tout ça ? faut vraiment que je relise dune moi, je n'ai jamais trouvé le cycle si extraordinaire que ça...
http://www.fantastinet.com l'actualité de la littérature de l'imaginaire

Askaris
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Message par Askaris » lun. août 03, 2009 12:03 am

orcusnf a écrit :
Mais tu ne m'enleveras pas de la tête que tout cela n'a plus grand chose à voir avec l'ambiance "dystopique-steampunk-foucaldienne-new age" de l'oeuvre originelle.
tout ça ? faut vraiment que je relise dune moi, je n'ai jamais trouvé le cycle si extraordinaire que ça...
Quand on aime quelqu'un ou quelque chose on lui découvre toujours des attraits inconnus des autres... :wink:

Plus sérieusement, Dune souffre de la définition incertaine de sa propre "géométrie" : pour ceux qui n'ont lu que le roman épigone de 1965, c'est un énième "bildungsroman" (roman d'apprentissage) qui intègre avec talent les recettes des 2 Campbell (l'anthropologue et l'éditeur) avec les préoccupations de la New Wave. Pour ceux qui ont fait l'effort de pousser la lecture aux 2 voire 5 volumes suivants, c'est un anti-roman qui cherche à briser la linéarité facile du récit et l'empathie que l'on éprouve à l'égard du personnage principal. En d'autres termes, un récit qui appelle à plusieurs niveaux de lecture au-delà des simples péripéties de la narration. Herbert l'a dit dans quelques interviews, il est contre la "culture du héros" sur laquelle une bonne part de la SF s'est pensée. S'il devait désigner un héros à son cycle, c'est la planète elle-même, son écologie, son rythme, les moeurs qu'elle façonne à ses habitants, qui serait le candidat le plus apte à recevoir cet épithète.

1 livre ou 6 livres voire 18 (pour certains), Dune illustre à merveille la problématique de "l'auctorialité" au sein de la SF. Un univers fictionnel est-il la propriété d'un seul ou le champ de création d'une communauté ? Le privilège romantique de l'auteur-démiurge doit-il être l'alpha et l'oméga de nos pratiques d'écriture ? Quand Tolkien et ses Inklings travaillaient sur l'imaginaire chrétien et cette vieille mythopoeïa héritée de Milton, Blake, Morris et consorts, n'étaient-ils pas en train de réinventer le Legendarium de la Matière de Bretagne et sa pléiade de glossateurs inconnus ? Une écriture à plusieurs mains, à plusieurs sources, aussi imbriquées les unes dans les autres que les mythes des Anciens ou la Geste du Graal ? Même remarque pour les compagnons de Lovecraft et le rôle de Derleth, véritable Saint-Paul de Cthulhu.

Il fut un temps où les littératures de l'imaginaire se pensaient au sein du fandom, un temps où Asimov échangeait avec Merrill et le fandom new yorkais, un temps où Sprague de Camp dissertait de SF, de Fantastique et de merveilleux sans s'encombrer d'étiquettes. Un temps aussi où la patte de l'éditeur pouvait rudement se faire sentir dans la publication des écrits qui lui étaient adressés. Un temps, donc, où le flux collectif primait sur l'ego des uns et des autres...(et je n'ignore pas la précarité matérielle des auteurs à cette époque).

Bref, loin de moi l'idée de jouer la pleureuse, mais je voudrais souligner qu'avant que le star-system, les blockbusters et les best-sellers ne règnent en maîtres, il fut un temps où les littératures de l'imaginaire manifestaient, y compris à l'égard de la question de la propriété intellectuelle, un iconoclasme rafraîchissant. Qu'on pense au génie si particulier d'un Cordwainer Smith construisant de bric et de broc une oeuvre étonnament moderne par son irrévérence à l'égard des formes convenues. Un talent qui ne s'hérite pas, assurément...

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Sand
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Message par Sand » lun. août 03, 2009 7:31 am

ah, une drama queen du canon/non canon. Ca nous manquait.

Askaris
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Message par Askaris » lun. août 03, 2009 7:50 am

Sand a écrit :ah, une drama queen du canon/non canon. Ca nous manquait.
Tu dis ça dans le sens "fan obtus" qui délire sur son micro-univers ? Je pensais avoir montré tout au contraire que je mettais ma réflexion sur un niveau un peu plus distancié que ça et conscient de la complexité des enjeux éditoriaux, littéraires et faniques posé par le privilège de l'auteur-roi...Faut croire que je ne m'exprime pas avec suffisamment de clarté :lol:

CitronMeringue

Message par CitronMeringue » lun. août 03, 2009 8:52 am

Askaris a écrit :
Sand a écrit :ah, une drama queen du canon/non canon. Ca nous manquait.
Tu dis ça dans le sens "fan obtus" qui délire sur son micro-univers ? Je pensais avoir montré tout au contraire que je mettais ma réflexion sur un niveau un peu plus distancié que ça et conscient de la complexité des enjeux éditoriaux, littéraires et faniques posé par le privilège de l'auteur-roi...Faut croire que je ne m'exprime pas avec suffisamment de clarté :lol:
Suis désolée, mais j'ai pensé la même chose que Sand...

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Message par Sand » lun. août 03, 2009 9:18 am

Askaris a écrit :
Sand a écrit :ah, une drama queen du canon/non canon. Ca nous manquait.
Tu dis ça dans le sens "fan obtus" qui délire sur son micro-univers ? Je pensais avoir montré tout au contraire que je mettais ma réflexion sur un niveau un peu plus distancié que ça et conscient de la complexité des enjeux éditoriaux, littéraires et faniques posé par le privilège de l'auteur-roi...Faut croire que je ne m'exprime pas avec suffisamment de clarté :lol:
non, je ne dis pas ça dans ce sens là. Sinon je m'en serais tenue à drama queen.

Mais le fait que tu parles d'enjeu fanique sur le même plan que les enjeux littéraires et éditoriaux pourrait me faire changer d'avis :lol:

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orcusnf
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Message par orcusnf » lun. août 03, 2009 9:40 am

c'est beau ce que tu dis askaris, on dirait une utopie.
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Askaris
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Message par Askaris » lun. août 03, 2009 11:53 am

Sand a écrit :
Askaris a écrit :
Sand a écrit :ah, une drama queen du canon/non canon. Ca nous manquait.
Tu dis ça dans le sens "fan obtus" qui délire sur son micro-univers ? Je pensais avoir montré tout au contraire que je mettais ma réflexion sur un niveau un peu plus distancié que ça et conscient de la complexité des enjeux éditoriaux, littéraires et faniques posé par le privilège de l'auteur-roi...Faut croire que je ne m'exprime pas avec suffisamment de clarté :lol:
non, je ne dis pas ça dans ce sens là. Sinon je m'en serais tenue à drama queen.

Mais le fait que tu parles d'enjeu fanique sur le même plan que les enjeux littéraires et éditoriaux pourrait me faire changer d'avis :lol:
Vu comme ça, je veux bien être une drama queen :P Et j'ai bien conscience du caractère utopique voire quichottesque de l'activité du fandom : recenser et traduire des textes, bâtir des monuments d'érudition qui n'intéresseront que 3 personnes, déchiffrer des archives, collectionner les plus obscurs fanzines californiens et passer des heures à polémiquer...en anglais ! Je sais ce que cela peut avoir d'étrange voire de ridicule pour certains. Mais si je faisais le centième de ce qu'ont fait des grands fans comme Spehner ou Stephensen-Payne, je m'estimerais très heureux. Et peu m'importe s'il ne se trouve que 2 tordus dans mon genre (l'un à Valparaiso, l'autre à Yokohama) pour apprécier mon travail. Le fan, contrairement à l'auteur, se préoccupe assez peu de son lectorat, il n'obéit qu'à sa passion, elle est pour lui un besoin, une nécessité. On me dira que tout cela oscille entre de l'érudition illisible et du pastiche douteux...Mais on n'insistera jamais assez sur les vertus créatrice de l'imitation....Si, si, croyez-moi, le pastiche est un continent littéraire insoupçonné... 8)

Gérard Klein
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Message par Gérard Klein » mar. août 04, 2009 9:17 am

L'explication officielle de de la durée des droits d'auteur après la mort de celui-ci pour l'Europe est simple et je m'étonne que sauf erreur elle n'ait pas été rappelée ici.
La durée était de cinquante ans en France et dans d'autres pays. Elle a toutefois été rallongée de la durée des guerres mondiales pour tenir compte d'une exploitation perturbée. Puis l'Allemagne a voulu réparer l'atteinte aux droits des auteurs, notamment juifs, sous le nazisme, et les pays ex-communistes ont fait de même pour tenir compte du régime très particulier qui leur étatit imposé sous la botte soviétique. Il en a résulté de grandes inégalités qu'un traité a résorbé en alignant tout le monde en Europe sur la durée la plus longue non sans d'infinies négociations: certains demandaient un siècle.

Mais la véritable explication, la voici.
Comme on sait, certains auteurs atteignent à l'immortalité. Mais ils tiennent à ne ce que ça ne se sache pas car tout en étant immortels ils demeurent vulnérables, et leur état pourrait susciter des jalousies. Donc, avec la complicité des États, ils organisent leur disparition avec, si possible, des funérailles nationales, et réapparaissent sous une autre identité, celle d'un de leurs héritiers. Et ils continuent donc à jouir légitimement de leurs droits d'auteur. Le syndicat des immortels a toutefois décidé qu'afin d'éviter de rendre la chose trop voyante, ce droit serait limité dans le temps, après que les immortels aient eu celui de se retourner.
Certains imprudents continuent cependant à publier sous leur nom, ainsi Margaret Mitchell, Isaac Asimov, Frank Herbert et bien d'autres. Récemment, Victor Hugo, traversant une mauvaise passe à la suite de déboires amoureux et financiers, a essayé. De vives discussions agitent le syndicat des immortels, une majorité, comprenant entre autres ceux qui se sont refait dans la finance, souhaitant les en empêcher.

Définitivement.

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Message par orcusnf » mar. août 04, 2009 5:34 pm

Mais la véritable explication, la voici.
Comme on sait, certains auteurs atteignent à l'immortalité. Mais ils tiennent à ne ce que ça ne se sache pas car tout en étant immortels ils demeurent vulnérables, et leur état pourrait susciter des jalousies. Donc, avec la complicité des États, ils organisent leur disparition avec, si possible, des funérailles nationales, et réapparaissent sous une autre identité, celle d'un de leurs héritiers. Et ils continuent donc à jouir légitimement de leurs droits d'auteur. Le syndicat des immortels a toutefois décidé qu'afin d'éviter de rendre la chose trop voyante, ce droit serait limité dans le temps, après que les immortels aient eu celui de se retourner.
Certains imprudents continuent cependant à publier sous leur nom, ainsi Margaret Mitchell, Isaac Asimov, Frank Herbert et bien d'autres. Récemment, Victor Hugo, traversant une mauvaise passe à la suite de déboires amoureux et financiers, a essayé. De vives discussions agitent le syndicat des immortels, une majorité, comprenant entre autres ceux qui se sont refait dans la finance, souhaitant les en empêcher.
Chouette, ça veut dire qu'il y aura de nouveaux gilles d'argyre ça...
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Message par bormandg » mar. août 04, 2009 9:49 pm

orcusnf a écrit :
Mais la véritable explication, la voici.
Comme on sait, certains auteurs atteignent à l'immortalité. Mais ils tiennent à ne ce que ça ne se sache pas car tout en étant immortels ils demeurent vulnérables, et leur état pourrait susciter des jalousies. Donc, avec la complicité des États, ils organisent leur disparition avec, si possible, des funérailles nationales, et réapparaissent sous une autre identité, celle d'un de leurs héritiers. Et ils continuent donc à jouir légitimement de leurs droits d'auteur. Le syndicat des immortels a toutefois décidé qu'afin d'éviter de rendre la chose trop voyante, ce droit serait limité dans le temps, après que les immortels aient eu celui de se retourner.
Certains imprudents continuent cependant à publier sous leur nom, ainsi Margaret Mitchell, Isaac Asimov, Frank Herbert et bien d'autres. Récemment, Victor Hugo, traversant une mauvaise passe à la suite de déboires amoureux et financiers, a essayé. De vives discussions agitent le syndicat des immortels, une majorité, comprenant entre autres ceux qui se sont refait dans la finance, souhaitant les en empêcher.
Chouette, ça veut dire qu'il y aura de nouveaux gilles d'argyre ça...
A lire a l'atterrissage du prochain voilier solaire qui rentrera? 8)
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."

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Message par Askaris » ven. août 14, 2009 12:04 pm

Un article pas mal fait du Figaro sur la gestion des droits d'auteur face à la multiplication des oeuvres dérivées : <http://www.lefigaro.fr/cinema/2009/07/2 ... lance-.php>

Papageno
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Message par Papageno » ven. août 14, 2009 12:57 pm

Le pire, c'est qu'ils empêchent tous développements culturels éventuel (comme le ballet cité dans l'article)
Ou mieux encore, qu'ils se posent maintenant en détenteur de la morale et des bonnes mœurs, a travers les conditions d'utilisation de leurs personnages (on se demande comment Farmer a put publier ses parodies !), alors que tout le monde sait bien de quoi il retourne, et devine sans peine que le seul but, c'est de ... ramasser ! hypocrisie quand tu nous tiens, elle est belle la république des ayants droit.
C'est à gerber !
PS: Et je distingue bien les auteurs (les créateurs) que je respecte, des ayants droit - du moins de cet engeance cupide cité dans l'article!

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