Bilan des lectures des vacances.
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- Eric
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Bilan des lectures des vacances.
Bonjour à tous,
Bon, retour de 3 semaines de vacances avec un petit bilan de lecture (en quantité).
Alors, la grosse, grosse déception, c'est La Plage de verre de Banks. Evidemment, le monsieur a du talent, donc rien de ridicule, mais finalement assez gratuit, sans grand intérêt et surtout assez plat et linéaire, malgré un jeu assez marrant sur les archétypes.
La prix du fun revient La Cité entre les mondes de Francis Valéry, une vieillerie PdF feuilletonesque en diable, bien troussée, drôle et intelligente. Une belle référence qui irait bien dans la sujet sur le Steampunk.
Très beau moment de lecture aussi avec Le Goût de l'immortalité de Catherine Dufour. Fin, intelligent, maîtrisé et remarquablement bien écrit. Alors OK, on peut toujours chipoter, tout ça... mais en vrai, c'est un excellent roman.
The claque de l'année, désolé, ce n'est pas un bouquin de SF, c'est Please Kill Me de Legs McNeil et Gail McCain. L'histoire du punk par ceux qui l'ont fait. En fait des bouts d'interviews croisés classés chronologiquement, avec que du lourd (Lou Reed, Iggy Pop, Wayne Kramer, Richard Hell, Dick Manitoba, Jim Carroll, etc - pour les plus connus). C'est un pavé monstrueux, et indéniablement le bouquin le plus rock n'roll jamais écrit. C'est drôle, pathétique, bouillonnant de vie, et pour tout ceux qui veulent se faire une bonne idée de ce qu'est le RnR du dedans, c'est ça qu'il faut lire. Encore une bonne pioche des excellentes éditions Alia. Pour moi, à l'heure qu'il est c'est clairement, et sans hésitation, le bouquin de l'année.
Bon, retour de 3 semaines de vacances avec un petit bilan de lecture (en quantité).
Alors, la grosse, grosse déception, c'est La Plage de verre de Banks. Evidemment, le monsieur a du talent, donc rien de ridicule, mais finalement assez gratuit, sans grand intérêt et surtout assez plat et linéaire, malgré un jeu assez marrant sur les archétypes.
La prix du fun revient La Cité entre les mondes de Francis Valéry, une vieillerie PdF feuilletonesque en diable, bien troussée, drôle et intelligente. Une belle référence qui irait bien dans la sujet sur le Steampunk.
Très beau moment de lecture aussi avec Le Goût de l'immortalité de Catherine Dufour. Fin, intelligent, maîtrisé et remarquablement bien écrit. Alors OK, on peut toujours chipoter, tout ça... mais en vrai, c'est un excellent roman.
The claque de l'année, désolé, ce n'est pas un bouquin de SF, c'est Please Kill Me de Legs McNeil et Gail McCain. L'histoire du punk par ceux qui l'ont fait. En fait des bouts d'interviews croisés classés chronologiquement, avec que du lourd (Lou Reed, Iggy Pop, Wayne Kramer, Richard Hell, Dick Manitoba, Jim Carroll, etc - pour les plus connus). C'est un pavé monstrueux, et indéniablement le bouquin le plus rock n'roll jamais écrit. C'est drôle, pathétique, bouillonnant de vie, et pour tout ceux qui veulent se faire une bonne idée de ce qu'est le RnR du dedans, c'est ça qu'il faut lire. Encore une bonne pioche des excellentes éditions Alia. Pour moi, à l'heure qu'il est c'est clairement, et sans hésitation, le bouquin de l'année.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
2 semaines de vacances, et seulement fini Tome 1 des guerriers du silence. Mais entre la plage, le jet ski tout ça tout ça... Pas facile de lire 
J'ai beaucoup aimé, toujours ce petit accrochage au niveau du style, j'arrive pas à savoir d'ou ça vient, mais j'ai vraiement apprécié, et suis totalement rentrée dans l'univers.
La suite c'est Baudolino de Monsieur Ecco (rien à voir), et je reviendrai surement avec le Tome 2 des Guerriers du Silence dans quelques mois
Les vacances, c'est fini, alors le rythme de lecture, déjà pas fameux
va encore ralentir 

J'ai beaucoup aimé, toujours ce petit accrochage au niveau du style, j'arrive pas à savoir d'ou ça vient, mais j'ai vraiement apprécié, et suis totalement rentrée dans l'univers.
La suite c'est Baudolino de Monsieur Ecco (rien à voir), et je reviendrai surement avec le Tome 2 des Guerriers du Silence dans quelques mois



Merci, sauf qu'il faut s'inscrire, et que je ne vois pas le code de confirmation, alors en attendant, peux-tu faire un copier/coller de ton post ? (Car je suppose que ton lien va sur un post)
Voilà ce que j'ai trouvé :
The novel follows Captain John Yossarian, a fictional World War II US Army Air Forces B-25 bombardier, and a large number of other characters during World War II. […]
Many events in the book are described repeatedly, from differing points of view, so that the reader learns more about the event with each iteration. The pacing of Catch-22 is frenetic, its tenor is intellectual, and its humor is largely absurd, but with grisly moments of realism interspersed.
L'expression Catch 22 est entrée dans le dictionnaire de la langue anglaise pour décrire une situation dont on ne peut sortir.
John Yossarian essaie de se faire passer pour fou pour rester au sol mais une clause de l'armée explique que vouloir rester au sol est un comportement totalement rationnel qui ne peut justifier un arrêt de ses activités. John Yossarian est donc obligé de continuer à voler.
Et j'attends le commentaire de Kibu avec impatience
Voilà ce que j'ai trouvé :
The novel follows Captain John Yossarian, a fictional World War II US Army Air Forces B-25 bombardier, and a large number of other characters during World War II. […]
Many events in the book are described repeatedly, from differing points of view, so that the reader learns more about the event with each iteration. The pacing of Catch-22 is frenetic, its tenor is intellectual, and its humor is largely absurd, but with grisly moments of realism interspersed.
L'expression Catch 22 est entrée dans le dictionnaire de la langue anglaise pour décrire une situation dont on ne peut sortir.
John Yossarian essaie de se faire passer pour fou pour rester au sol mais une clause de l'armée explique que vouloir rester au sol est un comportement totalement rationnel qui ne peut justifier un arrêt de ses activités. John Yossarian est donc obligé de continuer à voler.
Et j'attends le commentaire de Kibu avec impatience

Il ne faut pas être timide et s'inscrire. Il y a plein de gens sympas qui causent dont quelques uns que je connais très intimement... et me donne une impression de déjà-vu...
Digression par rapport au bilan :
Digression par rapport au bilan :
Titre : Catch 22 (1961)
Auteur : Joseph Heller
Edition : Livre de Poche/Biblio
Totalement irracontable, « Catch 22 » est un roman à la fois surprenant et désopilant. D'une causticité redoutable, il confirme finalement la crétinerie de la hiérarchie militaire et l’absurdité de la guerre, cette grande faucheuse, dont l’humanité ne semble décidément pas vouloir se lasser.
Passons sur la sentence de J. G. Ballard que rappelle opportunément la quatrième de couverture (pour ceux qui n’ont pas connaissance de celle-ci, l’auteur britannique a qualifié Heller de dernier grand écrivain et « Catch 22 » de dernier grand roman). Un tel jugement a un caractère trop définitif et se trouve entaché d’une subjectivité stérile qui ne rend que peu justice à cette œuvre.
Concentrons nous plutôt sur l’objet qui personnellement m’a fortement amusé et globalement épaté au point d’en faire part, par le biais d’une fiche de lecture, sur le forum du Cafard.
Se déroulant sur une île de la Mer Méditerranée pendant la Seconde Guerre mondiale (plus précisément aux alentours de l’année 1943 me semble-t-il), « Catch 22 » relate les mésaventures des équipages d’une escadrille de bombardiers états-uniens (B-25 Mitchell pour les amateurs) à laquelle appartient Yossarian, anti-héros central de ce roman et double fictif de l'auteur, dont l’unique préoccupation est de survivre. Mais, sa tâche est rendue ardue par le colonel commandant l'unité qui, sans cesse, augmente dans le souci de sa gloire personnelle le nombre des missions à accomplir avant la démobilisation. De surcroît, cet officier ambitieux invente pour assurer son dessein le fameux article 22 qui préconise que : « Quiconque veut se faire dispenser de l’obligation d’aller au feu n’est pas réellement cinglé car le fait de s’inquiéter de sa propre sécurité face à des dangers réels et immédiats est la manifestation d’un esprit conséquent. »
Attrape-nigaud simple, entourloupette imparable, l’article 22 qui donne son titre au roman, lui permet de parer aux défections dans ses équipages au courage défaillant.
Ainsi, « Catch 22 » est-il l’histoire d’hommes condamnés à combattre dans un monde fou, où seule la déraison du plus fort semble triompher et où l’ennemi n’est pas celui qu’ils affrontent mais tous ceux qui cherchent à les tuer, Etat-major y compris.
Utilisant l'ADM de l'humour, le roman est possédé par une joyeuse dinguerie, voire une franche folie burlesque qui n’est pas sans rappeler les Monty Pythons ou plutôt les Marx Brothers pour faire davantage états-unien. Cet humour souvent vachard et qui lorgne vers le nonsense, rend la charge contre l'institution militaire et l'activité de la guerre que plus destructrice.
Les personnages qui donnent leur nom à chaque chapitre sans forcément en constituer le cœur, sont tous délicieusement grotesques et sérieusement atteints sans être aucunement caricaturaux et il n'est pas sûr que les rares spécimens doués d'une once de rationalité soient les plus sympathiques. En conséquence, autant passer son chemin si l’on est réfractaire à ce genre d’humour (c’est bien dommage).
Je conseille également le même détour aux lecteurs allergiques aux constructions narratives non linéaires. En effet, si « Catch 22 » est irracontable, c’est en majeure partie pour cette raison puisque le récit suit une logique singulière, celle du déjà-vu, qui favorise digressions en cascade et fréquents chassés-croisés narratifs facétieux. Ainsi, Joseph Heller pousse le lecteur à une gymnastique mentale intensive ne ménageant comme unique planche de salut que le nombre croissant de missions imposé aux aviateurs. Il s’amuse avec ce procédé avec une admirable virtuosité poussant son art jusqu’à faire s’interroger un de ses personnages – celui de l’aumônier – sur l’impression de déjà-vu qu’il ressent.
Bref, je ne sais pas si Joseph Heller est le dernier grand écrivain comme l’affirme J. G. Ballard. En ce qui me concerne, la lecture de ce roman m’a fait jubiler jusqu’au bout, à tel point que j’ai envie d’employer un « gros mot » pour le désigner : chef-d’œuvre.
Il ne vous reste plus qu'à le lire pour savoir si entourloupette, il y a.
PS 1 : Le roman a fait l'objet d'une adaptation cinématographique en 1970 par Mike Nichols.
PS 2 : A bien réfléchir, je me demande si on ne retrouve pas aussi un équivalent cinématographique de ce roman avec MASH de Altman. Autre période historique, même absurdité.
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C'est con les soldes viennent de se terminer...Eric a écrit :Je rappelle à tous les annonceurs éventuels que nous tenons à leur disposition nos tarifs publicitares, qui sont tout à fait abordables (mais toutefois pour la concurrence, c'est un peu plus cher).
bon, fin des vacances aussi pour moi. J'en ai bien profité niveau lecture avec assez peu de Sf finalement.
Il y a eu quand même La ménopause des fées 2 de Gudule chez Bragelonne. Du grand délire avec Merlin en clochard alcoolique toujours dans la station de métro Brocéliande. Avec le style gouailleur qu'on lui connaît, Gudule raconte donc l'histoire de Merlin persuadé que le fils de la belle Linda Graal n'être autre que l'"élu" qu'il attend. Mais le géniteur de l'enfant compte bien récupérer son enfant. En clair, c'est un grand mélange de n'importe quoi avec des fées vicieuses, la sécurité sociale, une gay pride déjantée... et bien sûr deux doigts de celtitude...
Bon, honnêtement, c'est distrayant au début et puis peu à peu, cela devient vaguement ennuyeux. C'est léger... mais sans doute trop. L'humour de gudule et son style ne cache pas le vide du roman. Distrayant, donc, mais sans plus...
J'ai lu aussi Le Rois des Rats de China Miéville. Le bouquin est à paraître au Fleuve Noir le 14 septembre. Le synopsis est assez simple : Le héros est réveillé un beau matin par les policiers qu'ils l'accusent du meurtre de son père. Ce dernier est en effet passé par la fenêtre du salon alors que lui dormait paisiblement dans sa chambre. Incarcéré, un individu qui se dit être le roi des Rats l'aide à s'évader et lui fait découvrir un monde nouveau... celui des rats. Il a surtout un gros secret à lui révéler sur sa naissance...
La force de ce roman réside dans les visions d'un Londres underground et dans ce personnage qui se découvre d'étranges capacités de rat. un bon roman avec pas mal d'aventure, de fantastique, de musique et de rebondissements. Un bon mais pas un excellent roman... Pas de quoi cette fois crier au génie. Sortit de la surprise du monde qu'il dépeint, la structure du roman de Miéville est plutôt classique avec un gros affrontement à la fin entre le gentil héros et un méchant vraiment méchant... et surtout un rien de manichéisme et de bonnes intentions qui font tiquer...
Comment écrire de la fantasy et de la Science Fiction d'Orson Scott Card.
En gros, Orson Scott Card nous décortique les histoires de SF et de Fantasy.
Comme l'a écris Clément dans sa chronique, c'est aussi intéressant pour les futurs auteurs que pour les lecteurs.
Pas de révélations renversantes mais une foule de petites infos sur la manière dont se structure un texte. Il y a sans doute à prendre et à laisser là dedans, mais Card a le mérite de donner quelques pistes pour jeter un autre regard sur les futurs livres de sf que vous lirez.
Et sinon, parmi mes illuminations de ce mois passé à faire autre chose que travailler, je ne saurais que vous conseiller que Dans les bois éternels, le dernier Fred Vargas. Un bon polar, bien ficelé, qui vaut surtout par son personnage principal de flic. C'est excellent. J'ai lu aussi Nouvelles Orientales de Marguerite Yourcenar. Je n'avais jamais lu de Marguerite, mais là, c'est la grande classe. Il s'agit de contes réécris à sa sauce. Et quelle réécriture ! C'est fluide, c'est beau, c'est bien écris. Je ne sais pas si le reste est du même ordre, mais du coup j'ai acheté un de ses romans pour confirmation. Et puis enfin je suis en train de finir Choke de Chuck Palahniuk, l'histoire d'un drogué du sexe un peu paumé qui essaie de survivre tout en finançant l'hospitalisation de sa mère devenue complètement folle. C'est décalé et grinçant et c'est vraiment bien.
Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
Re: Bilan des lectures des vacances.
- Anansi boys, de neil gaiman. Petite déception. C'est bien fait, ca se lit avec plaisir, mais au final, ca ne dépasse guère le niveau du vaudeville avec amant dans le placard.
- inversion, de Iain Banks. Pareil. Bien fait, Beau décor et personnages, mais ca ne va pas très loin non plus. Le génie de Banks est de sous-entendre que les 2 personnages principaux sont issus de la Culture.
- La cité dans l'oeuf, de Michel Tremblay. Michel Tremblay est un auteur québecois pas vraiment connu pour son oeuvre de SF. Ca ne l'a pas empeché dans sa jeunesse de commettre ce court roman totalement lovecraftien ou un objet magique permet à un gars quelconque de passer dans un monde peuplé de monstres plus horribles les uns que les autres.
Etant globalement allergique a ce genre, j'ai arreté à la moitié.
- inversion, de Iain Banks. Pareil. Bien fait, Beau décor et personnages, mais ca ne va pas très loin non plus. Le génie de Banks est de sous-entendre que les 2 personnages principaux sont issus de la Culture.
- La cité dans l'oeuf, de Michel Tremblay. Michel Tremblay est un auteur québecois pas vraiment connu pour son oeuvre de SF. Ca ne l'a pas empeché dans sa jeunesse de commettre ce court roman totalement lovecraftien ou un objet magique permet à un gars quelconque de passer dans un monde peuplé de monstres plus horribles les uns que les autres.
Etant globalement allergique a ce genre, j'ai arreté à la moitié.
j'ai lu A l'estomac le prochain Chuck Palahnuick et je m'en suis pas encore remise !!
je ne pensais pas qu'on puisse à ce point rendre une ambiance glauque, malsaine et donner envie de vomir (au sens premier du terme je vous jure). Tous les travers de l'espèce humaione sont décortiqués et exposés au travers de l'histoire de personnages enfermés pour 3 mois dans un vieux théatre dans le but d'écrire l'oeuvre de leur vie.
bientôt la chronique
je ne pensais pas qu'on puisse à ce point rendre une ambiance glauque, malsaine et donner envie de vomir (au sens premier du terme je vous jure). Tous les travers de l'espèce humaione sont décortiqués et exposés au travers de l'histoire de personnages enfermés pour 3 mois dans un vieux théatre dans le but d'écrire l'oeuvre de leur vie.
bientôt la chronique
I have a cunning plan
"Je me suis permis de féconder votre caviar" docteur Zoiberg - futurama
Venez découvrir mon univers: www.domaine-cypreyhall.com
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Chut ! Malheureuse !M'enfin ! Il ne te vient pas à l'idée qu'on n'a pas FORCEMENT envie de s'inscrire au cafard cosmique pour discuter avec toi ?
Il ne faut jamais prononcer leur nom. En plus, je n'ai que de la monnaie de singe sur moi.
Sinon, j'ai également relu avec un vif plaisir Le vin de la violence de James MORROW, auteur auquel l'excellent site ActuSF a consacré un dossier (ciel, une annonce publicitaire...)