Guillermo del Toro en interview dans Libération
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Guillermo del Toro en interview dans Libération
Guillermo del Toro est en interview ce matin dans Libération à propos de son roman La Lignée (écrit en collaboration avec Chuck Hogan) aux éditions Presses de la Cité. Il s'agit d'un roman sur les Vampires.
Il parle du type de vampire qu'il a voulu mettre en scène.
Extrait :
"J'ai essayé de récupérer le vampire le plus sauvage du folklore d'Europe de l'Est. Dans la mythologie polonais, par exemple, le vampire a un dard dans la bouche à la place des dents, comme une abeille. Je l'avais lu dans mon enfance, et je l'ai repris. Ou des croyances moins connues, comme les différents moyens de s'en protéger, l'argent, le sang mélangé au pain, etc. Petit à petit, notre trilogie explore tout ce folklore. Nous y rajoutons l'aspect biologique comme un moyen supplémentaire d'y croire encore. Expliquer le fonctionnement des campires leur confère une véracité supplémentaire. Je décris leurs organes, de quelle couleur est leur sang, ce qui arrive à leurs organes génitaux, à leur coeur... "
Il parle du type de vampire qu'il a voulu mettre en scène.
Extrait :
"J'ai essayé de récupérer le vampire le plus sauvage du folklore d'Europe de l'Est. Dans la mythologie polonais, par exemple, le vampire a un dard dans la bouche à la place des dents, comme une abeille. Je l'avais lu dans mon enfance, et je l'ai repris. Ou des croyances moins connues, comme les différents moyens de s'en protéger, l'argent, le sang mélangé au pain, etc. Petit à petit, notre trilogie explore tout ce folklore. Nous y rajoutons l'aspect biologique comme un moyen supplémentaire d'y croire encore. Expliquer le fonctionnement des campires leur confère une véracité supplémentaire. Je décris leurs organes, de quelle couleur est leur sang, ce qui arrive à leurs organes génitaux, à leur coeur... "
Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
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- Soslan
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Vision intéressante du mythe, ca change d'une enième variation sur le vampire classieux et bellâtre.
Un retour bien fouillé et recherché aux sources mythologiques , il ne peux en sortir que du bon de toute façon
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"La Lune commence où avec le citron finit la cerise" (André Breton)
http://karelia.over-blog.com/
Et pour ne pas faire que ma propre promo :
http://musardises.moonfruit.fr/
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Et pour ne pas faire que ma propre promo :
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Autant pour l'avis de Jérôme Vincent :
"Pas de surprise donc pour un livre moyennement original qui en plus n’apportera rien aux amateurs de romans sur le sujet, les vampires des deux compères ne s’éloignant guère de ceux d’Anne Rice et de Bram Stocker. Rien de neuf sous le soleil des vampires."
(http://www.actusf.com/spip/article-8033.html)
Si le vampire de Del Toro n'est pas original dans les deux sens du terme (des origines et nouveau), je ne sais pas ce qu'il lui faut !
(http://fictionaute.over-blog.com/article-35781872.html)
"Pas de surprise donc pour un livre moyennement original qui en plus n’apportera rien aux amateurs de romans sur le sujet, les vampires des deux compères ne s’éloignant guère de ceux d’Anne Rice et de Bram Stocker. Rien de neuf sous le soleil des vampires."
(http://www.actusf.com/spip/article-8033.html)
Si le vampire de Del Toro n'est pas original dans les deux sens du terme (des origines et nouveau), je ne sais pas ce qu'il lui faut !
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(arf, j'adore quand on me cite à la troisième personne alors que c'est moi qui poste la news).montag a écrit :Autant pour l'avis de Jérôme Vincent :
"Pas de surprise donc pour un livre moyennement original qui en plus n’apportera rien aux amateurs de romans sur le sujet, les vampires des deux compères ne s’éloignant guère de ceux d’Anne Rice et de Bram Stocker. Rien de neuf sous le soleil des vampires."
(http://www.actusf.com/spip/article-8033.html)
Si le vampire de Del Toro n'est pas original dans les deux sens du terme (des origines et nouveau), je ne sais pas ce qu'il lui faut !
(http://fictionaute.over-blog.com/article-35781872.html)
Oui, enfin, sans trop rentrer dans le débat, les nouveautés sont bien quand même bien maigres. Que les vampires de Del Toro aient un dard au lieu de dents pointues, ça ne change pas grand chose à l'histoire. Dans La Lignée, le boss des vampires dort dans une boite avec de la terre de son pays, il ne sort que la nuit, il joue de son charme avec ses victimes et se fait plein de petits vampires à ses ordres sur son passage... Si on ajoute qu'il n'arrive pas à bronzer parce qu'il ne supporte par le soleil, un vampire reste un vampire. Et quand bien même Del Toro y ajoute une explication scientifique, ses nouveaux attributs ne changent rien à la trame. La Lignée est un roman de vampire, classique et peu original. C'est fait comme un film hollywoodien, on connait la trame à l'avance et on ne frissonne pas trop. Mais je reconnais que c'est plutôt bien fait...
Jérôme
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- Soslan
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Je retiens particulièrement la chronique D'Hervé Thiellement sur Yozone (dont le lien est sur celle de Jerôme, pour ceux qui n'auraient pas vue).
Il en ressort que les idées originale sur le vampire ne suffise pas à sauver le roman.
Je ne confirme ni n'infirme, n'ayant pas lu le roman, mais c'est juste que cette chronique m'a semblé un intéressant rappel d'idées sur la littérature, art difficile s'il en est.
EDIT: Jerôme a posté entre temps, mon post fait réchauffé
Il en ressort que les idées originale sur le vampire ne suffise pas à sauver le roman.
Je ne confirme ni n'infirme, n'ayant pas lu le roman, mais c'est juste que cette chronique m'a semblé un intéressant rappel d'idées sur la littérature, art difficile s'il en est.
EDIT: Jerôme a posté entre temps, mon post fait réchauffé

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C'est ça d'être une star ! En fait, c'est toi le pipolejerome a écrit :(arf, j'adore quand on me cite à la troisième personne alors que c'est moi qui poste la news).

Oui, enfin, sans trop rentrer dans le débat, les nouveautés sont bien quand même bien maigres. Que les vampires de Del Toro aient un dard au lieu de dents pointues, ça ne change pas grand chose à l'histoire. Dans La Lignée, le boss des vampires dort dans une boite avec de la terre de son pays, il ne sort que la nuit, il joue de son charme avec ses victimes et se fait plein de petits vampires à ses ordres sur son passage... Si on ajoute qu'il n'arrive pas à bronzer parce qu'il ne supporte par le soleil, un vampire reste un vampire. Et quand bien même Del Toro y ajoute une explication scientifique, ses nouveaux attributs ne changent rien à la trame. La Lignée est un roman de vampire, classique et peu original. C'est fait comme un film hollywoodien, on connait la trame à l'avance et on ne frissonne pas trop. Mais je reconnais que c'est plutôt bien fait...
Donc il vaut mieux lire Lemashtu, de Li-Cam. C'est vraiment original, c'est intéressant, et c'est bien fait !
De fait, je me souviens avoir vu passer une critique de l'anthologie Vampires, par Bruno sur nooSFere, où il regrettait que cette anthologie parle principalement de... vampiresmontag a écrit :un vampire reste un vampireOui, oui, aucun doute la-dessus. L'originalité consisterait sans doute à faire un roman de vampire sans vampire...La Lignée est un roman de vampire

- Soslan
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J'ai trouvé mon maitre au niveau snobisme anti-bit-litt, je m'inclineLucie a écrit :
De fait, je me souviens avoir vu passer une critique de l'anthologie Vampires, par Bruno sur nooSFere, où il regrettait que cette anthologie parle principalement de... vampires

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Désolé pour le double-post mais je viens de me rappeler un truc.
Le "roman de vampire sans vampire" sur laquelle plaisantait Montag, c'est pas si absurde en fait.
J'ai une amie qui a passé son master de lettre sur la littérature vampirique et m'a parlé de textes, que je ne pourrais bien entendu pas vous citer, ou le vampire est métaphorique, par exemple la ville dévoreuse d'hommes est assimilé à un vampire.
Et tout ceci classé dans la littérature vampirique par la maïtress de stage de la demoiselle.
Après on pourra toujours me dire qu'un vampire métaphorique, c'est un vampire quand même...
Le "roman de vampire sans vampire" sur laquelle plaisantait Montag, c'est pas si absurde en fait.
J'ai une amie qui a passé son master de lettre sur la littérature vampirique et m'a parlé de textes, que je ne pourrais bien entendu pas vous citer, ou le vampire est métaphorique, par exemple la ville dévoreuse d'hommes est assimilé à un vampire.
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Après on pourra toujours me dire qu'un vampire métaphorique, c'est un vampire quand même...
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- Vladkergan
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Pour avoir lu le roman de Del Toro il y a un mois ou deux, je dois avouer avoir vraiment accroché à l'histoire, notamment à l'écriture cinématographique des auteurs qui démontrent une certaine habileté au niveau de la mise en scène (ce qui aboutit au final à un bouquin assez prenant, même si en effet l'originalité sur le mythe du vampire n'est pas aussi tonitruante que ce que peut laisser à penser la com' faite par l'éditeur à ce sujet).
Au final je trouve que, sans faire de La Lignée un nouveau Echiquier du mal ou un nouveau Je suis une légende (qui sont pour moi deux exemples de variation foutrement originales et rarement égalées sur le sujet), il s'agit là d'un roman vraiment prenant, plutôt bien écrit qui fait passer un très agréable moment de lecture.
J'en parlais ici : http://blog.vampirisme.com/vampire/?511 ... nee-tome-1
Au final je trouve que, sans faire de La Lignée un nouveau Echiquier du mal ou un nouveau Je suis une légende (qui sont pour moi deux exemples de variation foutrement originales et rarement égalées sur le sujet), il s'agit là d'un roman vraiment prenant, plutôt bien écrit qui fait passer un très agréable moment de lecture.
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- Vladkergan
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Si on s'arrête à la conception du vampire telle que posée par Bram Stoker, Le Fanu ou Polidori, en effet aucun lien. Mais il y'a d'autres formes de vampirisme qu'on retrouve en littérature.
Les personnages de l'échiquier du mal doté du Talent sont ainsi à rapprocher du vampirisme psychique, aux côtés d'œuvres comme La maison du vampire de Viereck, voire du Horla de Maupassant.
Les personnages de l'échiquier du mal doté du Talent sont ainsi à rapprocher du vampirisme psychique, aux côtés d'œuvres comme La maison du vampire de Viereck, voire du Horla de Maupassant.