Mais pourquoi la science fiction est-elle si dure à lire ?
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Mais pourquoi la science fiction est-elle si dure à lire ?
C'est la question qui donne son titre à un article en anglais de l'auteur Mike Brotherton.
Voici un extrait :
One of my Clarion classmates did a critique of a story where the opening was problematic this way. “My shelf got full,” he explained. He proposed a metaphor in which each new idea in a story goes onto a shelf, until it fills up. When the ideas keep coming, other ideas get pushed off the shelf. And, here’s the real issue, everyone’s shelf is a different length. (Try RAM for a computer metaphor.)
This is one reason why series are popular, and science fiction has a mess of them. Star Trek, and its spin offs, for instance. The who, where, when, why, and how are fixed or similar. Only the what typically changes. Series leave more space on the shelf (as some things have been stored in the ROM).
Still, in science fiction there is a tradition of celebrating new ideas and originality. Some writers get praised for how many ideas they can pack into every page, or even every line. And they tend not to acquire large audiences. Not many people have long shelves, but getting to use the full length of the shelf can be pleasing when you don’t get a lot of opportunities to do it.
Voici un extrait :
One of my Clarion classmates did a critique of a story where the opening was problematic this way. “My shelf got full,” he explained. He proposed a metaphor in which each new idea in a story goes onto a shelf, until it fills up. When the ideas keep coming, other ideas get pushed off the shelf. And, here’s the real issue, everyone’s shelf is a different length. (Try RAM for a computer metaphor.)
This is one reason why series are popular, and science fiction has a mess of them. Star Trek, and its spin offs, for instance. The who, where, when, why, and how are fixed or similar. Only the what typically changes. Series leave more space on the shelf (as some things have been stored in the ROM).
Still, in science fiction there is a tradition of celebrating new ideas and originality. Some writers get praised for how many ideas they can pack into every page, or even every line. And they tend not to acquire large audiences. Not many people have long shelves, but getting to use the full length of the shelf can be pleasing when you don’t get a lot of opportunities to do it.
Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
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- Don Lorenjy
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Umberto Eco avait fait la même analyse en prenant l'exemple de Columbo : ce qui plaît au public et le retient, c'est ce qui ne change pas d'un épisode à l'autre, l'imper, la 403, la "petite question", le fait d'avoir un coup d'avance en connaissant le meurtrier...
D'où le succès de pas mal de produits littéraires et peut-être la difficulté de la SF à étendre son lectorat au-delà d'un cercle avide d'originalité (et qui cherche pourtant une identité de plaisir d'un livre à l'autre : être surpris, interrogé, excité intellectuellement... bref, les invariants de la bonne SF).
D'où le succès de pas mal de produits littéraires et peut-être la difficulté de la SF à étendre son lectorat au-delà d'un cercle avide d'originalité (et qui cherche pourtant une identité de plaisir d'un livre à l'autre : être surpris, interrogé, excité intellectuellement... bref, les invariants de la bonne SF).
Les marques Don Lorenjy et Don Lo sont retirées des rayons
Je sens le débat houleux "qu'est ce que la bonne SF"Don Lorenjy a écrit :Umberto Eco avait fait la même analyse en prenant l'exemple de Columbo : ce qui plaît au public et le retient, c'est ce qui ne change pas d'un épisode à l'autre, l'imper, la 403, la "petite question", le fait d'avoir un coup d'avance en connaissant le meurtrier...
D'où le succès de pas mal de produits littéraires et peut-être la difficulté de la SF à étendre son lectorat au-delà d'un cercle avide d'originalité (et qui cherche pourtant une identité de plaisir d'un livre à l'autre : être surpris, interrogé, excité intellectuellement... bref, les invariants de la bonne SF).

- Don Lorenjy
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Pas de risque.Travis a écrit :Je sens le débat houleux "qu'est ce que la bonne SF"
Tout ce que l'on peut en conclure, c'est que Columbo ce n'est pas de la SF.
Quoique, la 403 au US, on dirait du pas un peu du Dick. ?
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
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- bormandg
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Et si on lit speculative fiction?MF a écrit :Pas de risque.Travis a écrit :Je sens le débat houleux "qu'est ce que la bonne SF"
Tout ce que l'on peut en conclure, c'est que Columbo ce n'est pas de la SF.

"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
- Eons
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Le problème du titre de ce fil, c'est que la question part du principe que la SF est dure à lire. Or ce n'est vrai que pour une minorité de romans, parce qu'il y en a plein qui se laissent lire tout seuls.
J'aime pas les sondages biaisés.

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Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr
- bormandg
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La SF passe pour être dure à lire, et nombre de lecteurs potentiels renoncent d'avance, surtout quand les fans recommandent systématiquement les livres les plus élaborés. C'est ce que j'appelais "l'entrée par le 85° étage": les romans écrits pour les non-initiés sont soit les classiques, souvent vus (parfois à tort) comme périmés, soit les romans considérés (parfois à tort) comme sans intérêt, et les fans ne recommandent que les romans qui s'appuient sur la lecture préalable de tout ce qui est paru entre 1940 et 2000!Eons a écrit :Le problème du titre de ce fil, c'est que la question part du principe que la SF est dure à lire. Or ce n'est vrai que pour une minorité de romans, parce qu'il y en a plein qui se laissent lire tout seuls.
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