xxx

[Sybille]

Je ne choisis pas 4 hétéros ou 4 homos, puisqu'ils naissent sur cette île (notez comme j'avais bien anticipé, sur le coup). Ils ne sont influencés par aucun milieu, aucune éducation, aucune religion, aucune morale.

Donc tu ne peux pas connaître a priori leur orientation sexuelle.

[Le_navire]

Sur le fond et dans un monde idéal, il n'y a pas de séparation justifiée entre littératures gay, hétéro, noire, juive etc...

Mais on ne vit pas dans un monde idéal, et c'est bien là que ça coince. Je l'avoue volontiers, j'avais naturellement le même réflexe d'agacement devant les revendications des minorités lorsqu'elles deviennent limite agressives. D'autant que je hais le communautarisme, par principe et viscéralement.

Mais j'ai aussi des gens plus que proches et qui appartiennent à certaines minorités, et lorsqu'ils me démontrent, de manière parfaitement logique, argumentée, factuelle que sans leurs revendications, fussent-elles excessives, la situation dans laquelle on les a enfermés n'évoluait pas, jamais, lorsqu'il faisaient profil bas, et qu'elles avaient déjà eu par le passé des effets positifs, multiples, je ne peux qu'approuver.

Du moment que la revendication de spécificité se fait dans le respect des règles qui me sont chères, à savoir le respects de autres et des règles de la vie sociale, je soutiens.

[Sybille]

En fait, j'ai en tête une histoire un peu perso, mais qui me fait rire et qui va bien avec cette discussion...

Pour ceux qui me connaissent un peu bien, mon frère et moi nous ressemblons énormément (même éducation, mêmes goûts...) et, s'il est homo, je suis hétéro à tendance asexuelle (en fait, je me demande si on peut définir son orientation sexuelle sur des données statistiques faibles, à savoir que j'ai été très peu amoureuse). 'fin, bref, j'écris et il est l'un de mes correcteurs. La plupart de mes textes sont très courts, si bien que, la plupart du temps, mes persos ne sont ni hétéro ni homo puisque l'histoire n'aborde pas ces sentiments.
J'adore mon frère, mais, comme souvent, notre famille est celle qui nous comprend le moins.
Par habitude, si une de mes histoires compte peu de persos, je prendrais un homme et une femme, une sorte de parité spontanée. Comme, pour mon frère, je suis "hétéro", il a lu certains de mes textes, complètement dénués d'idées sous-jacentes, persuadé que l'homme et la femme allaient finir ensemble, même s'ils se contentaient de se dire "bonjour".

Les gens sont bourrés d'a priori, en fait, et on ne peut rien y changer. Quand mon frère m'a sorti certaines analyses sur mes textes, je suis restée con... mais ça m'a éclairé un peu sur le monde (un peu, hein, seulement).

Tout ça pour dire que, même si un homo persuasif me prétend qu'il faut une littérature gay pour faire évoluer les mentalités, je continuerais à penser que, non, le sexe, ça n'est pas si important. On veut donner un genre aux gens, on veut croire que les orientations sexuelles viennent de quelque part... puis une fille fait une course à pied et on se rend compte que des tas de médecins sont incapables de dire son sexe.

Moi, mon idéal, ce serait qu'on parle moins de sexe et plus des gens, de leurs sentiments, de leurs rêves... alors, non, la littérature sexuée va contre mon idéal
(Buffy, ça parle de sexe, mais comme je l'aime, et Willow est une icône lesbienne alors que Buffy n'est pas une série gay. C'est tout, nah !)

[Florent]

Oh, toi, t'as pas lu Freud...

[Sybille]

Oh, toi, t'as pas lu Freud...

Et je n'en ai pas l'intention.
Je n'apprécie pas le principe même de la psychanalyse, alors que la psychiatrie et la psychologie sont importantes et nécessaires.

Tiens, sinon, pour parler un peu, au fond, je crois que la notion même d'orientation sexuelle n'a pas tant de sens que ça.
Si je dis "je suis hétéro", cela veut dire qu'il y a 3 milliards de femmes avec lesquelles je ne suis pas prête à coucher. Mais il y en a tout d'autant d'hommes.
Je pense que la plupart des gens sont prêts à coucher avec au final peu de personnes (i.e. moins qu'un échantillon statistique représentatif) donc comment peut-on prétendre qu'on est dans une case ou dans l'autre ?
Je ne suis pas prête à faire certaines choses avec une femme, mais pas plus prête à en faire certaines autres avec un homme
Même si je n'ai jamais eu envie de coucher avec une femme, si l'on me proposait de me faire peloter par une jeune femme sympathique et gentille ou par un vieux pervers sale et baveux, je choisirais la femme sans hésiter.
Alors, si même un humain n'a pas d'orientation sexuelle, un livre...

[Aldaran]

Tout ça pour dire que, même si un homo persuasif me prétend qu'il faut une littérature gay pour faire évoluer les mentalités, je continuerais à penser que, non, le sexe, ça n'est pas si important. On veut donner un genre aux gens, on veut croire que les orientations sexuelles viennent de quelque part... puis une fille fait une course à pied et on se rend compte que des tas de médecins sont incapables de dire son sexe.

Que l'on veuille connaître l'orientation des gens et comprendre son origine n'est pas si grave, je pense. Ça peut même ne relever que de la simple curiosité (et, à mon sens, être curieux est une bonne chose). Que l'on se serve de cette donnée pour les cataloguer, l'est, en revanche. Et qu'une majorité (sans raison apparente ou dans un but bien précis) décrète que son orientation est la "bonne" et qu'on ne peut plus en dévier est stupide.
Mais je crois que le sexe est important et que parler des gens sans parler autant de sexe que de ces autres choses qui en font les gens, serait réducteur. Mon idéal serait qu'on puisse enfin en parler sans que ça provoque autant d'attitudes fermées.

[Lensman]

Tout ça pour dire que, même si un homo persuasif me prétend qu'il faut une littérature gay pour faire évoluer les mentalités, je continuerais à penser que, non, le sexe, ça n'est pas si important. On veut donner un genre aux gens, on veut croire que les orientations sexuelles viennent de quelque part... puis une fille fait une course à pied et on se rend compte que des tas de médecins sont incapables de dire son sexe.

Que l'on veuille connaître l'orientation des gens et comprendre son origine n'est pas si grave, je pense. Ça peut même ne relever que de la simple curiosité (et, à mon sens, être curieux est une bonne chose). Que l'on se serve de cette donnée pour les cataloguer, l'est, en revanche. Et qu'une majorité (sans raison apparente ou dans un but bien précis) décrète que son orientation est la "bonne" et qu'on ne peut plus en dévier est stupide.
Mais je crois que le sexe est important et que parler des gens sans parler autant de sexe que de ces autres choses qui en font les gens, serait réducteur. Mon idéal serait qu'on puisse enfin en parler sans que ça provoque autant d'attitudes fermées.

Le sexe, c'est un peu comme le foot: si tu dis que tu soutiens les deux équipes, curieusement, tu vas avoir des problèmes avec les supporters de chacune des deux équipes (bon, je ne suis pas entièrement satisfait de la comparaison, mais il y a quelque chose).
Oncle Joe

[Sybille]

Mais je crois que le sexe est important et que parler des gens sans parler autant de sexe que de ces autres choses qui en font les gens, serait réducteur.

On parle beaucoup plus de sexe que... de gourmandise ou de la collection des timbres ou que des angoisses ou...
Le sexe n'est pas "important", justement. Il est. Il fait partie de nous. Il y a des gens qui en ont besoin, il y a des gens qui en ont envie, il y a des gens à qui il fait peur, il y a des gens qui s'en foutent...
On vit dans un monde où l'on pense que l'abstinence est une anomalie
Tu évoques un idéal où... sauf que, dans la réalité, on ne fait qu'en parler, tout le temps, à toutes les sauces... alors, si ça provoquait autant d'attitudes fermées que tu le croies, le monde (occidental à nous qu'on a) serait un immense coquillage clos.

[dracosolis]

Tout ça pour dire que, même si un homo persuasif me prétend qu'il faut une littérature gay pour faire évoluer les mentalités, je continuerais à penser que, non, le sexe, ça n'est pas si important. On veut donner un genre aux gens, on veut croire que les orientations sexuelles viennent de quelque part... puis une fille fait une course à pied et on se rend compte que des tas de médecins sont incapables de dire son sexe.

Que l'on veuille connaître l'orientation des gens et comprendre son origine n'est pas si grave, je pense. Ça peut même ne relever que de la simple curiosité (et, à mon sens, être curieux est une bonne chose). Que l'on se serve de cette donnée pour les cataloguer, l'est, en revanche. Et qu'une majorité (sans raison apparente ou dans un but bien précis) décrète que son orientation est la "bonne" et qu'on ne peut plus en dévier est stupide.
Mais je crois que le sexe est important et que parler des gens sans parler autant de sexe que de ces autres choses qui en font les gens, serait réducteur. Mon idéal serait qu'on puisse enfin en parler sans que ça provoque autant d'attitudes fermées.

Le sexe, c'est un peu comme le foot: si tu dis que tu soutiens les deux équipes, curieusement, tu vas avoir des problèmes avec les supporters de chacune des deux équipes (bon, je ne suis pas entièrement satisfait de la comparaison, mais il y a quelque chose).
Oncle Joe

oué et je crois que tu le tiens bien ^^
etienne

(mais pas faux)^^

[Sybille]

Le sexe, c'est un peu comme le foot: si tu dis que tu soutiens les deux équipes, curieusement, tu vas avoir des problèmes avec les supporters de chacune des deux équipes (bon, je ne suis pas entièrement satisfait de la comparaison, mais il y a quelque chose).

Elle est naze ta comparaison... et inadéquate.
Si un mec me dit qu'il est homo, je ne vais pas me faire des idées, mais, s'il me plait et qu'il est bi, j'imagine que je tenterais ma chance !
(Comme quoi, suis vraiment un écrivain d'imaginaire, parce que me mettre en scène draguant qui que ce soit... )

[Aldaran]

Tu évoques un idéal où... sauf que, dans la réalité, on ne fait qu'en parler, tout le temps, à toutes les sauces... alors, si ça provoquait autant d'attitudes fermées que tu le croies, le monde (occidental à nous qu'on a) serait un immense coquillage clos.

Oui, je pense que les attitudes sont fermées et que le brouhaha ambiant autour du sujet, aussi énorme soit-il, n'y change rien. Je crois que ce n'est pas le bavardage qui provoque les attitudes fermées mais l'inverse.
Tout à fait d'accord, ce n'est pas plus important qu'autre chose. Mais pas moins. En parler ici avec vous donnera peut-être un autre résultat que le grand final de blagues à la con ornementées de rires gras auquel on a trop souvent le droit.

[Sybille]

Tu évoques un idéal où... sauf que, dans la réalité, on ne fait qu'en parler, tout le temps, à toutes les sauces... alors, si ça provoquait autant d'attitudes fermées que tu le croies, le monde (occidental à nous qu'on a) serait un immense coquillage clos.

Oui, je pense que les attitudes sont fermées et que le brouhaha ambiant autour du sujet, aussi énorme soit-il, n'y change rien. Je crois que ce n'est pas le bavardage qui provoque les attitudes fermées mais l'inverse.
Tout à fait d'accord, ce n'est pas plus important qu'autre chose. Mais pas moins. En parler ici avec vous donnera peut-être un autre résultat que le grand final de blagues à la con ornementées de rires gras auquel on a trop souvent le droit.

J'avoue que je ne comprends pas le point de vue que tu défends.
Je vis dans un monde saturé de sexe, où on ne parle que de ça : de rapports sexuels (surtout, beaucoup), mais aussi de savoir si les gens sont des hommes ou des femmes, et s'ils couchent avec des hommes ou des femmes et...
Du coup, parfois, dans un livre sympa au demeurant, je tombe sur des scènes de cul qui n'ont pas tellement de pertinence et qui me beurk...
Si l'on faisait un peu silence autour du sujet, chacun coucherait avec qui il veut sans se retrouver avec une étiquette. Parce que, par exemple, mon frère, je ne le vois pas "homo", c'est juste que mon beau-frère, ben, c'est un mec et que je n'ai pas de belle-soeur. Et, ce qui m'intéresse, ce n'est pas si mon beau-frère est un mec, mais si je peux causer avec lui de trucs sympas, genre d'informatique et de jeux vidéos.
Si l'on faisait un peu silence autour du sujet, je ne serais pas obligée de me définir comme une femme et mes fils comme des hommes, on serait juste des humains.
Si l'on faisait un peu silence autour du sujet, mes collègues ne prétendraient pas que l'ambiance pourrie de notre service (parfois) vient du fait qu'on travaille entre nanas, parce que, si j'ai des gros seins, je suis persuadée à 99 % que je ne suis pas une nana au sens où elles le conçoivent.

Le problème, à mon sens, d'une littérature gay, c'est que, dans mon monde idéal à moi dont je rêve, ça veut dire "encore des bouquins où on va parler de cul".
Parce que, si on ne cause pas de cul, en quoi c'est "gay" ?

J'habite une grande ville où des tas de filles se tiennent la main entre elles, où des tas de mecs font des courses dans des magasins de meubles... Une fois, une caissière s'est permise, devant mon père, de faire une remarque sur un couple homo passé juste avant. Mon père lui a répondu qu'il était hétéro, avec 46 ans de mariage au compteur, et que, lui, ben... il s'en foutait

[Lensman]

Elle est naze ta comparaison... et inadéquate.

Ah tout de même! J'avais dit ça pour tester et voir les lourds qui trouveraient ça drôle... Draco, par exemple. Comme quoi... Hé hé!
Oncle Joe

[Virprudens]

Moi, j'aurais des couilles, eh ben, j'écrirais un truc avec un pédé nazi qui baiserait sa soeur.

[Bull]

Quel âge la soeur ?