merde, j'ai lu pouletKatioucha a écrit :Daylon, c'est un putain de pouet.
Retour sur l'Horizon: l'antho
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- Thomas Geha
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- jlavadou
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L'image n'est pas très aguichante, mais en l'occurrence, la tuyauterie de Daylon fonctionne très bien et le fluide littéraire qui jaillit de son texte est savoureux...Thomas Geha a écrit :Parfois je me dis qu'il n'y a pas grande différence entre la pouésie et la masturbation. Après, malheureusement, tout dépend de la qualité de l'éjaculation.
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jlavadou a écrit :L'image n'est pas très aguichante, mais en l'occurrence, la tuyauterie de Daylon fonctionne très bien et le fluide littéraire qui jaillit de son texte est savoureux...Thomas Geha a écrit :Parfois je me dis qu'il n'y a pas grande différence entre la pouésie et la masturbation. Après, malheureusement, tout dépend de la qualité de l'éjaculation.

eh bien, pour être honnête, c'est le seul texte, avec celui de Curval, que je n'ai pas réussi à terminer. J'ai eu l'impression que plus je lisais de phrases, plus la voix du Marchand de Sable gagnait en force. Au final, c'est le Marchand de Sable qui a gagné.
Je reconnais quand même que les phrases sont belles.
C'est tout le contraire, par exemple, avec la nouvelle de Thomas Day. Un style simple, limpide, "addictif", qui nous fait tourner les pages sans qu'on s'en rende compte. Et cette fin, qui nous laisse pantelants...
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Je ne partage pas l'avis de Patrice sur cette phrase dont tous les termes sont utiles et signifiants et que je trouve très bien.Patrice a écrit :Salut,
Ca ne me dérange pas qu'on parle de science, mais...
C'est une phrase de Jean-Claude, dans ladite anthologie.les cellules injectées se plaquent sur la couche externe du cortex virtuel primaire et stimulent la croissance d'axones à partir de motoneurones endogènes. le réseau se duplique au niveau des neurones et renforce les fonctions cérébrales locales.
Sur le coup ça m'a rappelé Vision Aveugle de Peter Watts, qui justement accumule se genre de charabia. Mais bon, la différence, importante, est que Jean-Claude Dunyach n'en a pas abusé, et qu'il sait tenir un récit jusqu'au bout.
Patrice (qui pourtant a fait deux années de bio, autant de géologie, et donc plein de physique, chimie, et patati)
Chacun (ou presque) sait que les nouveaux neurones se déplacent à travers le cerveau dont la consistance est voisine de celle du yaourt, soit en migrant vers des zones où ils sont utiles et attendus (ça, on ne sait pas bien ni comment ni pourquoi), soit en projetant leurs axones et dendrites en quête de nouvelles synapses. Le probable néologisme de motoneurone est tout à fait à sa place. Rien ici d'un aboli bibelot d'inanité sonore.
Cette nouvelle est très bonne, voire excellente, à mon sens la meilleure du recueil pour ce que j'en ai lu pour l'instant (environ la moitié). Elle aurait tout à fait sa place dans un très éventuel (mais encore assez improbable) futur volume de la GASF française où JCD a été déjà bien représenté par le passé.
Elle me semble en outre prolonger, sans doute sciemment, une tradition ancienne de la science-fiction en effet surtout américaine, de Stanley Weinbaum à Vernor Vinge en passant par Robert Heinlein à qui il est rendu un discret hommage au moyen des waldos, terme qu'on n'utilise plus guère, tout en en donnant une expression moderne. Aucun charabia nulle part.
Je mettrai tout juste deux bémols légers: une tendance à la surécriture (mes systèmes non augmentés de reconnaissance de forme ont été sensibles à des rythmes alexandrins), mais je serai bien le dernier à lancer une pierre à JCD de ce chef; une tonalité à l'occasion un peu sirupeuse, mais on sait que JCD est un grand sentimental ; avec dans les deux cas quelques formules du coup quelque peu outrées, voire "fin de siècle". Rien que quelques traits de crayon ne puisse régler. Et une touche d'ironie aurait été la bienvenue, pimentant le côté sucré.
Je ne partage pas non plus (pour une fois) l'avis d'Oncle Joe selon lequel le texte aurait demandé la dimension d'un roman. C'est une nouvelle dense, bien construite, où tout est nécessaire et rien n'est inutile, avec peut-être un poil excessif d'agitation sur la fin. Mais sans doute difficile de faire autrement.
Je ne partage pas du reste non plus l'avis de Dunyach selon lequel la longue nouvelle serait la dimension la mieux adaptée à la sf. Toutes les longueurs lui conviennent selon arrivage.
J'ai bien aimé aussi la nouvelle d'Éric Holstein qui, accessoirement, met en valeur celle de Catherine Dufour en préparant en quelque sorte sa lecture.
Bull, reviens.
Rien de morbide jusqu'ici. De l'ironie, certes, et même corrosive à bon escient, de la tragédie et parfois du lyrisme un rien appuyé. mais pas de nombrilisme sauf sans doute chez le disciple de Dick dont l'intention m'a échappé ou agacé tout comme l'Oncle Joe l'a déjà dit.
J'y retourne.
@+.
Ok. Ce recueil aura donc au moins un lecteur outre atlantique.Gérard Klein a écrit : Bull, reviens.
Rien de morbide jusqu'ici. De l'ironie, certes, et même corrosive à bon escient, de la tragédie et parfois du lyrisme un rien appuyé. mais pas de nombrilisme sauf sans doute chez le disciple de Dick dont l'intention m'a échappé ou agacé tout comme l'Oncle Joe l'a déjà dit.
J'y retourne.
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Je suis tout à fait d'accord, sauf sur le problème de la taille du texte, où je continue à penser que l'ambition psychologique du texte nécessitait de plus grands développements de l'univers psychologique du personnage principal, et des autres (notamment la rêveuse). Mais JCD est certainement un très grand écrivain de SF, particulièrement en ce qui concerne la fabrication d'univers technologique et l'art d'y plonger le lecteur, l'art de nous y faire "croire" un moment. C'est en fait assez rare, sous nos climats.Gérard Klein a écrit :
Je mettrai tout juste deux bémols légers: une tendance à la surécriture (mes systèmes non augmentés de reconnaissance de forme ont été sensibles à des rythmes alexandrins), mais je serai bien le dernier à lancer une pierre à JCD de ce chef; une tonalité à l'occasion un peu sirupeuse, mais on sait que JCD est un grand sentimental ; avec dans les deux cas quelques formules du coup quelque peu outrées, voire "fin de siècle". Rien que quelques traits de crayon ne puisse régler. Et une touche d'ironie aurait été la bienvenue, pimentant le côté sucré.
Je ne partage pas non plus (pour une fois) l'avis d'Oncle Joe selon lequel le texte aurait demandé la dimension d'un roman. C'est une nouvelle dense, bien construite, où tout est nécessaire et rien n'est inutile, avec peut-être un poil excessif d'agitation sur la fin. Mais sans doute difficile de faire autrement.
Je ne partage pas du reste non plus l'avis de Dunyach selon lequel la longue nouvelle serait la dimension la mieux adaptée à la sf. Toutes les longueurs lui conviennent selon arrivage.
J'ai bien aimé aussi la nouvelle d'Éric Holstein qui, accessoirement, met en valeur celle de Catherine Dufour en préparant en quelque sorte sa lecture.
@+.
La connexion Holstein/Dufour m'a frappé aussi; Une belle veine satirique, mais sans lourdeur, et surtout avec décontraction, ce qui n'est pa si courant non plus en SF française.
Il est vrai qu'en fin de compte, le terme de "morbide" n'est pas si pertinent. A vrai dire, à bien y réfléchir, c'est presque le contraire: André Ruellan nous rappelle qu'il vaut mieux être en bonne santé.
Oncle Joe
Et puis, la magnifique couverture de Manchu apporte cette touche cosmologique qui manque peut-être. Voilà qui pourrait être un défi à relever: une antho originale de SF française cosmologique.Bull a écrit :Ok. Ce recueil aura donc au moins un lecteur outre atlantique.Gérard Klein a écrit : Bull, reviens.
Rien de morbide jusqu'ici. De l'ironie, certes, et même corrosive à bon escient, de la tragédie et parfois du lyrisme un rien appuyé. mais pas de nombrilisme sauf sans doute chez le disciple de Dick dont l'intention m'a échappé ou agacé tout comme l'Oncle Joe l'a déjà dit.
J'y retourne.
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- thomasday
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SURTOUT NE L'ACHETE PAS !Bull a écrit :Ok. Ce recueil aura donc au moins un lecteur outre atlantique.Gérard Klein a écrit : Bull, reviens.
Rien de morbide jusqu'ici. De l'ironie, certes, et même corrosive à bon escient, de la tragédie et parfois du lyrisme un rien appuyé. mais pas de nombrilisme sauf sans doute chez le disciple de Dick dont l'intention m'a échappé ou agacé tout comme l'Oncle Joe l'a déjà dit.
J'y retourne.
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Je te rappelle que tu l'as gagnée (cf. catalogue des dix ans de Lunes d'encre)
GD
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Mais les éditeurs adorent se ruiner. Lis Endetté comme une mule, d'Éric Losfeld.Lensman a écrit :Quel mauvais commerçant! Et on s'étonne de la santé financière difficile des maisons d'édition!thomasday a écrit :
SURTOUT NE L'ACHETE PAS !
Je te rappelle que tu l'as gagnée (cf. catalogue des dix ans de Lunes d'encre)
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Évidemment les grands groupes et leurs banquiers aiment moins.