Retour sur l'Horizon: l'antho
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En fait, Katiouch, la dernière phrase que je t'ai demandé d'enlever était : "Tous les événements de cette nouvelle doivent être considérés comme fictifs parce que je ne veux pas d'ennuis". Ce que j'ai pris comme pur trait d'humour et la nouvelle étant elle-même assez drôle, j'ai pensé qu'il était inutile d'appuyer. Autrement dit, front bas comme je suis, je n'ai pas compris que c'était une manière de dire : tout est vrai.
Héhé... La nouvelle a très bien fonctionné pour moi : comme je me souvenais de cette histoire de fatwa, je me suis dit que le passage sur la centrale devait être "vrai" aussi...
Pas de problème de construction non plus, donc, puisque le texte d'Eric est clairement de la fiction alors que celui de Katioucha n'en est pas... Parabole d'un côté, "simple" portrait de l'autre: deux façons d'aborder la réalité et deux raisons d'aimer la science-fiction...
Et je trouve la chute particulièrement réussie. Elle m'a provoqué un grand éclat de rire particulièrement cynique et désabusé...
Pas de problème de construction non plus, donc, puisque le texte d'Eric est clairement de la fiction alors que celui de Katioucha n'en est pas... Parabole d'un côté, "simple" portrait de l'autre: deux façons d'aborder la réalité et deux raisons d'aimer la science-fiction...
Et je trouve la chute particulièrement réussie. Elle m'a provoqué un grand éclat de rire particulièrement cynique et désabusé...
De toute façon, la vraie différence entre le texte d'Eric et le mien n'est pas là. Il est dans la mutation mentale. Ses personnages jouent le jeu tandis que les miens en sont encore à couiner "Oh non, oh non, je ne peux pas vivre dans ce monde là."Lem a écrit :En fait, Katiouch, la dernière phrase que je t'ai demandé d'enlever était : "Tous les événements de cette nouvelle doivent être considérés comme fictifs parce que je ne veux pas d'ennuis". Ce que j'ai pris comme pur trait d'humour et la nouvelle étant elle-même assez drôle, j'ai pensé qu'il était inutile d'appuyer. Autrement dit, front bas comme je suis, je n'ai pas compris que c'était une manière de dire : tout est vrai.
Comme ce vieux bonhomme avec lequel j'ai dîné tantôt, et qui est persuadé que jamais le reader ne remplacera le livre papier, haha ! Alors il trouve superflu que les éditeurs français fassent un procès à Google.
En fait, je suis vieille dans ma tête, argh !
- Razheem L'insensé
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En effet Catherine, ainsi j'ai une autre vision de la nouvelle, je n'y ai vu que l'absurde et pas ce côté "réaliste".Katioucha a écrit :Oui mais en fait... oui.Razheem L'insensé a écrit :Catherine Dufour : Un texte grinçant et bien écrit MAIS très mal placé, redondant avec celui d'Holstein,
C'est qu'en fait, mon texte avait la chute suivante :
"Tous les faits relatés ci-dessus sont exacts. La seule raison pour laquelle j'en ai fait une nouvelle plutôt qu'un procès, c'est que je n'ai pas de preuves."
Et puis Serge a supprimé cette phrase. Bon, c'est lui l'anthologiste et il a bon goût.
Mon but, c'était que le lecteur avance dans ma nouvelle en se disant « Tss, encore de la prospective sociétale dépressive à base d'horreur économique, tous ces écrivains devraient être mis sous Prozac » et à la fin, pif ! La chute crève la bulle fictionnelle. Elle révèle qu'il ne s'agit pas de dépression littéraire mais de réalité actuelle.
Je me rappelle très bien cette fichue conversation entre moi et mon conseiller technique :
- Y a une centrale nucléaire qui fuit, faut que j'y aille.
- QUOI ? Il y a une fuite sur une centrale nucléaire et tu y vas ?
Comme c'est un garçon, il m'a répondu sur un ton perplexe :
- Une fuite ? Mais non, il n'y pas une fuite. Il y en a onze.
Et le soir, comme je lui demandais :
- Alors, tu as trouvé une solution à toutes ces fuites ?
il m'a regardée avec des yeux ronds :
- Oh, je ne suis pas allé là bas pour ça. Je suis allé là bas parce que les mecs de la centrale voulaient me faire porter le chapeau en cas d'accident nucléaire et que moi, je ne voulais pas.
- Et le circuit de refroidissement ?
- Quoi, le circuit de refroidissement ? Il continue à fuir, le circuit de refroidissement.
- Mais euh... ça va sauter !
- Ah, ça peut.
- Mais euh... si ça saute, les mecs de la centrale vont tous mourir !
- Les dirigeants de la centrale ? Haha ! Quand tu diriges une centrale, crois moi, tu fais bien attention de ne pas habiter dans le coin."
Des anecdotes comme ça, j'en entends tous les jours. A chaque fois, je me dis : « On nage en pleine science-fiction, là. On dirait vraiment du Gottlib. »
Mais j'ai tort. La fiction est une aimable maitresse quand la réalité est une gorgone. Du coup, la réalité fait une mauvaise source d'inspiration : on croit toujours qu'elle exagère.
En termes de cruauté. Par contre, elle flamboie moins. C'est un peu l'American psycho du pauvre : au lieu d'assassiner des top models à Manhattan, elle trucide des handicapées mentales à Auxerre.
En bref, tu as raison : comme ma nouvelle a perdu, avec sa chute, son encapsulement réaliste, ben... à côté de celle d'Eric, elle fait un peu redondante en beaucoup moins flamboyant, je suis bien d'accord.
Je ne crois pas que l'homme demande à l'art plus de vérité ou de justice. Je crois qu'il lui demande juste de masquer son ennuyeuse laideur.
Bon, c'est l'heure de déjeuner, j'arrête la philo.
Ceci est d'ailleurs peut-être dû encore à la proximité du texte d'Eric, connaissant votre attrait pour le surréaliste loufouque, j'y ai vu bien plus de surréalisme que de réalisme, et j'étais encore dans l'état d'esprit du texte précédent.
Ceci dit la nouvelle n'est pas mal du tout mais reste pour moi en dessous de celle d'Eric (peut-être du fait de l'amputation de la fin ou non) mais aussi du reste de la production Dufourienne.
Mais même en cela je crois qu'il aurait été meilleur de séparer par deux trois nouvelles ces deux textes, pour éviter la redite apparente au lecteur. Après on peut le voir de l'autre côté de la lunette et se dire que c'est un bon regroupement thématique mais ce n'est pas mon point de vue...
Au passage, le Thomas Day est excellent de bout en bout, avec une fin quelque peu mystique mais très réussie.
Pour celui d'André Ruellan, très court, efficace, beau et atroce MAIS euh c'est de la SF ça ?
"J'ai creusé ma Tombe en ce Lieu , et c'est ici que je triompherai ou mourrai " Chapelain Grimaldus des Black Templars Lors de la bataille D'Helreasch.
http://fuckmeimfamousss.blogspot.fr/
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La différence, c'est que ton texte est LE texte de hard science de l'antho. C'est gonflé, d'ailleurs, dans la vieille atmosphère traditionnelle si peu scientifique de la SF française...Katioucha a écrit :De toute façon, la vraie différence entre le texte d'Eric et le mien n'est pas là. Il est dans la mutation mentale. Ses personnages jouent le jeu tandis que les miens en sont encore à couiner "Oh non, oh non, je ne peux pas vivre dans ce monde là."Lem a écrit :En fait, Katiouch, la dernière phrase que je t'ai demandé d'enlever était : "Tous les événements de cette nouvelle doivent être considérés comme fictifs parce que je ne veux pas d'ennuis". Ce que j'ai pris comme pur trait d'humour et la nouvelle étant elle-même assez drôle, j'ai pensé qu'il était inutile d'appuyer. Autrement dit, front bas comme je suis, je n'ai pas compris que c'était une manière de dire : tout est vrai.
Comme ce vieux bonhomme avec lequel j'ai dîné tantôt, et qui est persuadé que jamais le reader ne remplacera le livre papier, haha ! Alors il trouve superflu que les éditeurs français fassent un procès à Google.
En fait, je suis vieille dans ma tête, argh !
Oncle Joe
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Heu... où ça de la hard science ?Lensman a écrit :La différence, c'est que ton texte est LE texte de hard science de l'antho.
Parce que Phénix est rebaptisée ERP (pardon Herp) ?
C'est pas de la hard science, c'est un reportage sur la réalité non alternative.
Que Phénix ait été mise à l'arrêt le 12 septembre 2009 (l'exploitant devait avoir vent de la parution prochaine du texte de K.) n'y change rien.
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
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- jlavadou
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Je crois qu'Oncle Joe a voulu dire que Catherine a décrit une technologie (actuelle certes, mais une technologie quand même) de façon relativement précise (je dis relativement, car après tout je n'y connais rien et ne suis pas en mesure de juger de l'exactitude de ce qui est dit, mais ça en a l'air, en tout cas), et par conséquent cela peut s'apparenter à de la hard science (même si ce n'est pas à proprement parler de la SF, du coup), et je ne trouve pas ça idiot.MF a écrit :Heu... où ça de la hard science ?
C'est pas parce que c'est vrai (enfin, on suppose, si on en croit le journaux...) que ce n'est pas de la hard science..MF a écrit :Heu... où ça de la hard science ?Lensman a écrit :La différence, c'est que ton texte est LE texte de hard science de l'antho.
Parce que Phénix est rebaptisée ERP (pardon Herp) ?
C'est pas de la hard science, c'est un reportage sur la réalité non alternative.
Que Phénix ait été mise à l'arrêt le 12 septembre 2009 (l'exploitant devait avoir vent de la parution prochaine du texte de K.) n'y change rien.
Oncle Joe
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1) c'est vrai et, tant qu'à faire, il vaut mieux aller lire les infos sur le site de l'ASN ou celui de la CRIIRAD que dans les journaux.Lensman a écrit :C'est pas parce que c'est vrai (enfin, on suppose, si on en croit le journaux...) que ce n'est pas de la hard science..
2) si c'est de la hard-science, faudrait classer sous ce "label" le mode d'emploi d'un cocotte-minute SEB.
Maintenant, à relire ta phrase, je me demande si le problème n'est effectivement pas celui des journaux.
A force de laisser croire que le sujet de la sûreté est techniquement complexe (parce que les journalistes n'ont pas toujours les quelques bases techniques qui leur permettraient de comprendre ?) la sureté de fonctionnement d'une cocotte-minute devient de la hard-science.
A quand le classement des principes scientifiques et techniques du fonctionnement du cure-dent sous ce label ?
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