Salut,
Attention OLNI.
J'avoue qu'il m'est assez difficile de parler de Helios, par Louis Thirion (Rivière Blanche). Tout d'abord parce que ce roman est assez peu résumable. En gros. Un commandant de vaisseau, Lexor, subit une sorte d'avarie alors qu'il est sensé arriver sur Mars. Il se retrouve sur Terre, dans une autre réalité. Là, il fait la connaissance de Léo, un observateur venu de Véga 36, qui dispose d'une sorte de télécommande à réalité, lui permettant officiellement de fuir tout problème en changeant de réalité (ce qui peut parfois se révéler finalement encore plus problématique, et donc nécessiter un nouveau changement de réalité, qui peut se révéler... enfin bref vous m'avez compris).
Il rencontre aussi un étrange colporteur qui semble bien tirer profit de cette situation: rien ne l'arrête, tout peut faire l'objet d'un trafic, y compris entre réalités différentes.
C'est ainsi que Lexor va bondir d'une réalité à l'autre, avec l'espoir finalement de retomber sur la bonne, et donc de rentrer chez lui. Mais ce chez lui est-il bien réel?
L'idée de base du livre est intéressante et riche. Et en tout cas très difficile à manier d'un point de vue conceptuel, car on peut basculer très vite dans la simple enfilade de situations différentes, prétexte à des péripéties ennuyeuses. Ici, ça n'est pas trop le cas, car Thirion semble avoir bien réfléchi l'enchaînement des réalités successives, il m'a semblé percevoir une suite logique, je dis bien semblé, car le texte est truffé de références que je ne maîtrise pas totalement. Ulysse, évidemment, mais aussi Tintin (le vaisseau de Lexor est le vol 717), et sans doute d'autres encore.
Bref, on nage dans une sorte de long rêve à la limite du psychédélisme.
On pourra donc toujours comprendre que quelqu'un s'y ennuie, même si c'est un roman court, voire même abandonne. Ca n'a pas été mon cas, et je n'ai pas été déçu.
Helios n'est pas un roman passionnant, mais il est curieux, hors des sentiers battus, intéressant, et c'est déjà ça.
A+
Patrice
Louis Thirion - Hélios
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Eons
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Re: Louis Thirion - Hélios
Ce serait le vol 714, OK, mais le 717, je ne vois pas...Patrice a écrit :Ulysse, évidemment, mais aussi Tintin (le vaisseau de Lexor est le vol 717)
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marc
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Re: Louis Thirion - Hélios
717, c'est plutôt un numéro de boeing : 707, 717, 727, 747, etc.Eons a écrit :Ce serait le vol 714, OK, mais le 717, je ne vois pas...Patrice a écrit :Ulysse, évidemment, mais aussi Tintin (le vaisseau de Lexor est le vol 717)
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Re: Louis Thirion - Hélios
J'avais lu et commenté ce texte pour actuSF à sa sortie. J'avais trouvé le jeu de zapette un peu lassant et ennuyeux.Patrice a écrit : Thirion semble avoir bien réfléchi l'enchaînement des réalités successives, il m'a semblé percevoir une suite logique, je dis bien semblé, car le texte est truffé de références que je ne maîtrise pas totalement. Ulysse, évidemment, mais aussi Tintin (le vaisseau de Lexor est le vol 717), et sans doute d'autres encore.
Un peu comme toi, je me disais : Il y a sûrement quelque chose à comprendre (autrement, c'est nul), mais je ne trouve pas quoi. d'où la conclusison :
Si tous les lecteurs doivent se demander quelles références ils ont ratées, il y a un problème à l'écriture.Un Ulysse du futur bien moins réussi que l’Ulysse 31 de notre enfance, un récit prévisible, un travail éditorial incomplet font donc de cet Hélios un ouvrage tout à fait dispensable. À moins, bien sûr, qu’une lacune dans notre lecture ne nous ait privée de la rencontre avec un chef-d’œuvre...
Les multivers de Simon Sanahujas, eux, sont limpides, du moins de nos jours...
Kt
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Salut,
Mea culpa pour le numéro d'avion...
Je comprends ton point de vue, Ketty. Il est naturel, comme je l'ai signalé. Personnellement, j'ai préféré me laisser bercer par la chose. Il y a quand même quelques images drôlement intéressantes dans ce roman. Je pense par exemple aux marins grecs anciens, réquisitionnés dans une réalité pour servir à bord de tanker alimentant des engins de cybers (robots intelligents) dans une autre réalité.
L'idée aussi d'une ville uniquement composé d'éléments provenant de multiples réalités. C'est un peu vertigineux. Idem pour le chapitre sur le big bang. Totalement irréaliste (du moins selon les théories de la physique moderne), mais peu importe.
Mais encore une fois, ça ne suffit pas pour en faire un roman passionnant. Intéressant par contre, oui, clairement. Ca fait réfléchir.
A+
Patrice
Mea culpa pour le numéro d'avion...
Je comprends ton point de vue, Ketty. Il est naturel, comme je l'ai signalé. Personnellement, j'ai préféré me laisser bercer par la chose. Il y a quand même quelques images drôlement intéressantes dans ce roman. Je pense par exemple aux marins grecs anciens, réquisitionnés dans une réalité pour servir à bord de tanker alimentant des engins de cybers (robots intelligents) dans une autre réalité.
L'idée aussi d'une ville uniquement composé d'éléments provenant de multiples réalités. C'est un peu vertigineux. Idem pour le chapitre sur le big bang. Totalement irréaliste (du moins selon les théories de la physique moderne), mais peu importe.
Mais encore une fois, ça ne suffit pas pour en faire un roman passionnant. Intéressant par contre, oui, clairement. Ca fait réfléchir.
A+
Patrice