« Le pinceau caresse la pierre, l’ombre s’anime : l’Opalin est conjuré, un démon dont l’embonpoint témoigne d’une présence invisible, d’une pensée vivante. La créature me salue puis, d’une voix familière, déclare :
Fais-moi visiter cette ville. Je viens pour la première fois. »
À l’ouest des Royaumes Crépusculaires se dresse une cité baroque et décadente, Abyme.
Maspalio est un farfadet, ancien prince-voleur, habile conjurateur (à l’aide d’un pinceau et d’une fiole d’encre, il peut donner forme et contour à un démon des Abysses, et moyennant contrat, requérir son aide) et …détective à ses heures.
Convoqué sans ménagement par un Advocatus Diaboli, notaire chargé de régler les pactes avec les démons, il est contraint de mener une enquête exceptionnelle et dangereuse : retrouver une de ces créatures des Abysses, un démon Opalin, qui s’est échappé et rôde dans la ville.
Les rencontres s’enchaînent au fil des canaux, dans les couloirs du palais d’Acier et dans le quartier des Ambassades : les Gros, caste d’obèses qui règnent sans bouger, dont Hornème, ami dévoué de Maspalio ; les décadents qui absorbent l’âme de la cité ; mages, ogres et salanistres…
Mais quand un meurtre est commis, la vie de Maspalio est menacée, et l’enquête se complique…
Cependant, les démons ont inventé le moyen de s’évader des Abysses : la Romance. L’amour. Au bras des méduses, femmes séductrices, intrigantes à tête de serpent, ils pourront se répandre par le monde et la ville.
Entre-temps, Maspalio a trouvé le coupable des meurtres dont on l’accusait, et tente, aidé cahin-caha de la troupe de ses amis pensionnaires, poursuivi par l’Artificier, menaçant bourreau d’Abyme qui envoie crépiter dans le ciel ses victimes, de démêler l’écheveau du mystère…
Mais pour masquer le complot, les Hauts Diables décident de faire assassiner ceux qui savent… dont Maspalio, bien sûr, qui doit conclure un marché avec le bouffon des Abysses, furieux d’avoir perdu son public.
Dans ce dédale cosmopolite, qui est suspect, qui est coupable ? Qui sait ce qui se cache dans les ombres d’Abyme ?"
