Du sense of wonder à la SF métaphysique

[Erion]

Mais ajout à quoi ? Je veux dire qu'on ajoute quelque chose à la SF qu'on écrivait ok, mais si déjà, à la base, on écrit pas de SF (et on l'assume), c'est juste qu'on fait sa sauce et basta. Aucun problème.

Je ne comprends toujours pas pourquoi toute cette agitation tourne autour de la SF. Comme s'il fallait être reconnu par la SF (comme si la SF était une mesure) pour écrire et publier.

Prenons une analogie. J'aime le chocolat. On me présente une laitue. Je peux aimer manger la laitue, c'est pas pour autant que je dirai que la laitue, c'est du chocolat. Dans ces débats, on a l'impression que les producteurs de laitue râlent de pas être vendus et appréciés chez les confiseurs.

Cela dit, on est très loin de la métaphysique, là.

[Eons]

Mais ajout à quoi ? Je veux dire qu'on ajoute quelque chose à la SF qu'on écrivait ok, mais si déjà, à la base, on écrit pas de SF (et on l'assume), c'est juste qu'on fait sa sauce et basta. Aucun problème.

Je ne comprends toujours pas pourquoi toute cette agitation tourne autour de la SF. Comme s'il fallait être reconnu par la SF (comme si la SF était une mesure) pour écrire et publier.

Prenons une analogie. J'aime le chocolat. On me présente une laitue. Je peux aimer manger la laitue, c'est pas pour autant que je dirai que la laitue, c'est du chocolat. Dans ces débats, on a l'impression que les producteurs de laitue râlent de pas être vendus et appréciés chez les confiseurs.

Cela dit, on est très loin de la métaphysique, là.

D'un autre côté il est plus facile de faire un chocolat en forme de laitue que l'inverse.

[Lensman]

Mais pourquoi s'agacer ?
A aucun moment je n'ai vu de proposition de mode Annule et Remplace, mais un mode Ajout (ajout de quoi au juste, on sait pas trop - s'il veulent faire du Pynchon ou du Palhniuk très bien, ils ne feront que faire des trucs déjà faits - mais ailleurs. Plus les choses changent, plus elles restent les mêmes, semble-t'il. Ils déplacent juste la problématique, sans la résoudre).
Il s'agit de démarches personnelles ; ils ne mettent le couteau sous la gorge de personne, bon sang !

De mon temps, quand les démarches personnelles étaient exposées publiquement comme des manifestes, on voyait ça comme des démarches publiques, susceptibles de provoquer (c'était même fait exprès...) des réactions. Les temps auraient changé à ce point?
Oncle Joe

[erispoe]

De ton temps ?

[Lensman]

J'en parlais encore récemment avec Ugo... pardon, Hugo... par table tournante...
Oncle Joe

[erispoe]

Les tables tournantes ? Malheureux, ce n'est pas de la science !
Oublierais-tu que la science occupe une place centrale dans la science-fiction ?
Autres temps, autres moeurs.

J'arrête là, désolé pour le HS.

[Lensman]

Les tables tournantes ? Malheureux, ce n'est pas de la science !
Oublierais-tu que la science occupe une place centrale dans la science-fiction ?
Autres temps, autres moeurs.

J'arrête là, désolé pour le HS.

Mais c'est que je suis amateur de fantastique, aussi... pauvre de moi!
Oncle Joe

[Le_navire]

Ce que j'avais compris (mais mal), c'est que la SF, ça servait de passage à certains écrivains pour devenir ensuite de vrais grands écrivains, un peu comme le gentil cheval que l'on utilise pour apprendre, avant de chevaucher enfin un authentique pur-sang (j'allais ajouter qu'on peut ensuite envoyer le canasson à la boucherie, mais je sens que mon analogie larmoyante ne va pas passer... ). C'est un vieux discours (pour moi, en tout cas) que j'ai entendu bien souvent (privilège de l'âge). C'est le fameux, "ce n'est pas que de la SF", "c'est bien autre chose que de la SF", "ça dépasse la SF" (je t'épargne le "c'est bien mieux écrit que de la SF" (et un de mes préférés pourtant, l'hilarant "une fois débarrassé de la quincaillerie de la SF", la choucroute au jarret sans jarret, quoi...) que l'on entend de temps à autre, sans que j'arrive bien, le plus souvent, à comprendre pourquoi la SF doit servir de référence-repoussoir(enfin, c'est comme ça que je le comprends), et surtout, où on veut en venir en racontant ça (sauf à faire le beau devant les instances - fantasmées, par moi ou les intéressés, ou les deux?- de la littérature sérieuse (je suis dans la métaphore animal domestique, ce matin)). Par contre, un écrivain peut faire autre chose (le regretté Ballard est un parfait exemple). (Dans le cas de Ballard, je préférais, de très loin, sa SF au reste, mais là, il ne s'agit que d'une question de goût: pour certains, c'est exactement le contraire). Je fais aussi partie des deux ou trois béotiens que ne considèrent pas certains des derniers textes de Dick comme la partie la plus géniale de son œuvre. Mais Dick, Ballard, c'est du passé (du beau), ce n'est pas la SF d'aujourd'hui et de demain. On verra à l'usage.
Oncle Joe

Ce n'est pas ce que j'ai lu chez Fabrice.
Ce que j'ai lu et compris, moi, c'est que pour continuer à écrire librement, il faut à un moment, savoir s'affranchir des attentes du milieu de la SF, ce qui n'a rien à voir.

[Don Lorenjy]

Ce que j'ai lu et compris, moi, c'est que pour continuer à écrire librement, il faut à un moment, savoir s'affranchir des attentes du milieu de la SF, ce qui n'a rien à voir.

Pareil.
D'ailleurs, c'est un peu ce qu'on fait tous, non ?

[Virprudens]

Ce que j'ai lu et compris, moi, c'est que pour continuer à écrire librement, il faut à un moment, savoir s'affranchir des attentes du milieu de la SF, ce qui n'a rien à voir.

Bah merde alors !
C'est ça le résumé ?
Une putain d'évidence ? Non réductible à la SF en plus ?
Fuck.

[Lensman]

Ce que j'ai lu et compris, moi, c'est que pour continuer à écrire librement, il faut à un moment, savoir s'affranchir des attentes du milieu de la SF, ce qui n'a rien à voir.

Pareil.
D'ailleurs, c'est un peu ce qu'on fait tous, non ?

Heu... oui... tout le monde peut écrire autre chose que de la SF... je ne comprends pas. Pourquoi prendre la SF comme terrain du débat???
Oncle Joe

[Le_navire]

Ce que j'ai lu et compris, moi, c'est que pour continuer à écrire librement, il faut à un moment, savoir s'affranchir des attentes du milieu de la SF, ce qui n'a rien à voir.

Pareil.
D'ailleurs, c'est un peu ce qu'on fait tous, non ?

Heu... oui... tout le monde peut écrire autre chose que de la SF... je ne comprends pas. Pourquoi prendre la SF comme terrain du débat???
Oncle Joe

Heu...
Parce que Retour sur l'Horizon ? 57 pages de prises de tête sans compter les annexes ?

[marypop]

Tiens un thread !

Ce que j'ai répondu en commentaire à Fabrice, que je ne comprends pas(Fabrice pas le commentaire), c'est que justement pour moi le "milieu" SF est un milieu qui n'attend rien.
Les contraintes sont avant tout celles que l'auteur lui même s'impose.
Les textes de SF sont hétéroclites (au sens littéral hein !) hétérogènes, et c'est très bien comme ça.
Le vieux troll éternel de "qu'est-ce que la SF" où on voit bien que je partage en partie du moins la vision d'uncle Jo : Speculative Fiction.
La SF n'est ni plus ni moins que la liberté de raconter absolument ce que l'on veut dans un univers truffé de "et si ?".
Et finalement, ce qui est important dans le genre je dirais, c'est simplement que le texte ait une cohérence interne. L'ensemble de règles et de principes que l'auteur choisit (sans que quiconque ne lui mette un pistolet sur la tempe ou on m'aurait menti) a sa propre cohérence.
Donc j'avoue que je ne comprends pas du tout en quoi le fait d'écrire de la littérature blanche mettrait moins de contraintes.

[Lensman]

Ce que j'ai lu et compris, moi, c'est que pour continuer à écrire librement, il faut à un moment, savoir s'affranchir des attentes du milieu de la SF, ce qui n'a rien à voir.

Pareil.
D'ailleurs, c'est un peu ce qu'on fait tous, non ?

Heu... oui... tout le monde peut écrire autre chose que de la SF... je ne comprends pas. Pourquoi prendre la SF comme terrain du débat???
Oncle Joe

Heu...
Parce que Retour sur l'Horizon ? 57 pages de prises de tête sans compter les annexes ?

Je ne vois pas non plus... dans l'ensemble, les nouvelles relèvent sans ambiguité de la SF (même pour moi!), notamment cette de Fabrice Colin (même si elle ne m'a pas enthousiasmé), et par ailleurs, l'accueil est plutôt excellent.
Oncle Joe

[Lensman]

Tiens un thread !

Ce que j'ai répondu en commentaire à Fabrice, que je ne comprends pas(Fabrice pas le commentaire), c'est que justement pour moi le "milieu" SF est un milieu qui n'attend rien.
Les contraintes sont avant tout celles que l'auteur lui même s'impose.
Les textes de SF sont hétéroclites (au sens littéral hein !) hétérogènes, et c'est très bien comme ça.
Le vieux troll éternel de "qu'est-ce que la SF" où on voit bien que je partage en partie du moins la vision d'uncle Jo : Speculative Fiction.
La SF n'est ni plus ni moins que la liberté de raconter absolument ce que l'on veut dans un univers truffé de "et si ?".
Et finalement, ce qui est important dans le genre je dirais, c'est simplement que le texte ait une cohérence interne. L'ensemble de règles et de principes que l'auteur choisit (sans que quiconque ne lui mette un pistolet sur la tempe ou on m'aurait menti) a sa propre cohérence.
Donc j'avoue que je ne comprends pas du tout en quoi le fait d'écrire de la littérature blanche mettrait moins de contraintes.

Je suis d'accord avec toi.
C'est sûr, il y a des poussées d'excitation de colleurs d'étiquette (il m'arrive d'en faire largement partie, mais pas tout le temps...) et il me semblait aussi que tout le monde comprenant assez largement "speculative fiction" quand on parle de SF (avec les penchants que l'on a bien le droit d'avoir pour tel ou tel type de spéculation). C'est un peu pour cela que j'essayais de pousser Lem à dire que, ce qu'il entendait par "métaphysique", c'était "spéculation" (ou "conjecture", comme disait Versins, mais peut-être est-ce même un peu restrictif). Mais apparemment, ce n'est pas ce qu'il veut dire, et là j'aimerais bien qu'il crache le morceau, si morceau il y a.
Oncle Joe