Retour sur l'Horizon: l'antho
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Bizarrement, je suis comme Roland. Je ne vois pas vraiment de rapport, sauf à discerner une structutre fantastique sous le texte (ce qui est possible mais en sachant que l'auteur la réfute). Par contre, je pense que les Fleurs de Troie est effectivement un texte qui lutte contre la pulsion de mort, tout du long. Je me souviens, quand j'ai lu le ms, avoir été frappé par la première sortie du narrateur "sous un ciel de pixels morts". On voit rarement une histoire élucider aussi clairement sa charte esthétique. La recherche du contact avec les Fleurs, avec l'altérité radicale, finit par être synonyme de vie puisque les IA "nous ressemblent trop".
- Eons
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Les Anglais ont envahi la Tasmanie avec des tripodes ?Lensman a écrit :Dans "La guerre des mondes" de Wells, on remplace les Anglais par les Tasmaniens, et les Marsiens par les Anglais, et on a un épisode de la conquête coloniale. Et le tout est joué!

Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr
Cette dernière ligne, je l'ai bien reçue comme un décision consciente, réfléchie, du narrateur de faire disparaître l'humanité pour la remplacer par... l'autre.Jean-Claude Dunyach a écrit :Je ne considère pas que la décision de la métamorphose soit une pulsion de mort. C'est autre chose, une forme de transcendance, peut-être, l'abandon de sa chrysalide. Si c'était une pulsion de mort, le personnage des Fleurs de Troie n'envisagerait pas de revenir (dernière ligne du texte).
Enfin, c'est comme ça que je l'ai senti...
Mais dans quel but ? Suicide ou métamorphose ?
J'ai opté pour le premier choix. Sans doute parce que, pour moi, le narrateur a tué Moire. Peut-être inconsciemment et par inaction, mais il l'a tuée.
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
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C'est ça. Mort de l'humanité, vie de l'altérité.Lem a écrit :La recherche du contact avec les Fleurs, avec l'altérité radicale, finit par être synonyme de vie puisque les IA "nous ressemblent trop".
Et j'y peux rien, comme je reste quelque part humain, vue de ma fenêtre la pulsion de mort prend le pas.
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- Roland C. Wagner
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- Enregistré le : jeu. mars 23, 2006 11:47 am
Ta dernière réflexion t'avait amené au bord du gouffre, mais heureusement, la nouvelle va te faire faire un pas en avant!MF a écrit :C'est ça. Mort de l'humanité, vie de l'altérité.Lem a écrit :La recherche du contact avec les Fleurs, avec l'altérité radicale, finit par être synonyme de vie puisque les IA "nous ressemblent trop".
Et j'y peux rien, comme je reste quelque part humain, vue de ma fenêtre la pulsion de mort prend le pas.
Oncle Joe
- Jean-Claude Dunyach
- Messages : 641
- Enregistré le : mar. juin 24, 2008 6:08 am
Il l'a tuée par obligation, mais tout à fait consciemment.MF a écrit :Cette dernière ligne, je l'ai bien reçue comme un décision consciente, réfléchie, du narrateur de faire disparaître l'humanité pour la remplacer par... l'autre.Jean-Claude Dunyach a écrit :Je ne considère pas que la décision de la métamorphose soit une pulsion de mort. C'est autre chose, une forme de transcendance, peut-être, l'abandon de sa chrysalide. Si c'était une pulsion de mort, le personnage des Fleurs de Troie n'envisagerait pas de revenir (dernière ligne du texte).
Enfin, c'est comme ça que je l'ai senti...
Mais dans quel but ? Suicide ou métamorphose ?
J'ai opté pour le premier choix. Sans doute parce que, pour moi, le narrateur a tué Moire. Peut-être inconsciemment et par inaction, mais il l'a tuée.
Ceci dit, l'aspect métaphorique de cette "mort" c'est aussi, pour le personnage, de renoncer à la part de lui-même qui s'était enfermé dans un univers clos pour, justement, affronter l'immensité.
Son but n'est pas de faire disparaître l'humanité, c'est d'ouvrir une porte de sortie et de l'emprunter. (Enfin, je dis ça... C'est mon personnage mais il fait aussi ce qu'il veut).
Ce qui me fascine, en fait, c'est la multiplicité des lectures, des grilles d'analyse et des interprétations possibles de la plupart des textes de Retour sur l'Horizon. Cela me rend d'autant plus fier d'en faire partie...
Je compte pour 1. Comme chacun de vous...
http://www.dunyach.fr/
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C'est aussi ce qui me fascine d'une manière générale dans toute la SF : l'extension du champ des possibles entre l'auteur et les lecteurs.Jean-Claude Dunyach a écrit :Ce qui me fascine, en fait, c'est la multiplicité des lectures, des grilles d'analyse et des interprétations possibles de la plupart des textes de Retour sur l'Horizon.
Je suis persuadé que c'est une des richesses de ce genre / club / littérature / gestalt (rayer les mentions inutiles) que l'on ne retrouve pas ailleurs.
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
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Il y a aussi un comportement de beaucoup de lecteurs de SF assez caractéristique: comparer systématiquement le texte dont ils parlent à d'autres textes, et d'autres auteurs. Ce n'est pas une attitude très politiquement correcte en littérature générale, où l'accent est mis sur le caractère unique, sur l'originalité de l'Auteur avec un grand A (cela exaspère parfois certains de ces auteurs, de se trouver "comparés"). Cette attitude "collective" (pour certains, c'est presque un gros mot) décontenance les critiques traditionnels de littérature générale, je l'ai souvent remarqué.MF a écrit :C'est aussi ce qui me fascine d'une manière générale dans toute la SF : l'extension du champ des possibles entre l'auteur et les lecteurs.Jean-Claude Dunyach a écrit :Ce qui me fascine, en fait, c'est la multiplicité des lectures, des grilles d'analyse et des interprétations possibles de la plupart des textes de Retour sur l'Horizon.
Je suis persuadé que c'est une des richesses de ce genre / club / littérature / gestalt (rayer les mentions inutiles) que l'on ne retrouve pas ailleurs.
Oncle Joe
Apparemment, il ne semble pas vraiment considérer que c'est plutôt une bonne chose... Mais c'est pourtant comme ça. Maintenant, si ça le soulage de dire que l'univers l'exaspère, ce n'est pas moi qui vais le lui reprocher...Lem a écrit :C'est évidemment le problème de fond.Lensman a écrit :Cette attitude "collective"…
Et c'est le sujet du papier de Fabrice.
Il est bien naturel qu'il ait un regard de "créateur" sur la SF. Mais si on veut comprendre quelque chose au phénomène SF, il ne suffit d'avoir un regard d'auteur, ou un regard de critique, un regard de philosophe, de scientifique ou de... métaphysicien, il faut aussi avoir un regard de sociologue, et s'interroger sur son lectorat. C'est beaucoup demander, je sais... surtout au nombril de l'écrivain (et j'écris ça sans méchanceté).
Oncle Joe
- Roland C. Wagner
- Messages : 3588
- Enregistré le : jeu. mars 23, 2006 11:47 am
J'adore comment une caractéristique spécifique devient un problème de fond.Lem a écrit :C'est évidemment le problème de fond.Lensman a écrit :Cette attitude "collective"…
Mais c'est sûr que l'aspect "littérature collective" ne colle pas avec l'image bien française de l'écrivain et que si l'on désire la reconnaissance des milieux culturels il vaut mieux renvoyer la seconde que défendre la première.
Après, chacun est libre de faire comme il veut.
Moi, la reconnaissance des milieux culturels, je m'en fous. Être reconnu par des gens incapables de comprendre ton travail, c'est comme se faire sucer par un gadget électrique : ça procure du plaisir mais ça manque un brin d'empathie.
« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)
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