Esthétique du lâcher-prise par Fabrice Colin

[Fred Combo]

Quand on comprend qu’on va crever, on cherche un sens à ce qu’on a vécu. Faute de quoi on crée des dieux

Moi je la trouve très bien, cette phrase. J'ai trouvé l'article de Fabrice Colin excellent, à la fois sincère et provocateur, deux attitudes qui vont souvent de pair.

Dans le fond, la SF n'a pas d'importance. Ce qui compte, c'est de lire un bon bouquin, avec ou sans étiquette. Voilà une idée simple avec laquelle tout le monde devrait être d'accord.

Comme l'écrivait plus ou moins Ludwig Wittgenstein : "La solution au problème de la SF, c'est la disparition du problème."

[Le_navire]

Et après on se demande pourquoi j'ai toujours considéré Platon comme un vieux réac chiant et adopté le point de vue de Phèdre...

[Erion]

Dans le fond, la SF n'a pas d'importance. Ce qui compte, c'est de lire un bon bouquin, avec ou sans étiquette. Voilà une idée simple avec laquelle tout le monde devrait être d'accord.

Sauf que non. Ce n'est tout simplement pas suffisant.

Des BONS livres, il y en a des milliers, voire des millions. Rentre dans une librairie, ou dans une bibliothèque et tu n'auras pas assez de ta vie pour lire tous les BONS livres qui existent.

Nous ne vivons pas dans une pénurie de bons ouvrages, mais dans une abondance.

Par conséquent, il faut faire des choix, établir une autre grille de lecture que simplement dire "je veux un bon livre". C'est là que les étiquettes peuvent intervenir (ou tout autre centre d'intérêt personnel).

[Lensman]

Et après on se demande pourquoi j'ai toujours considéré Platon comme un vieux réac chiant et adopté le point de vue de Phèdre...

Ce qui prouve qu'on pouvait être réac DEJA du temps de Platon, ce qui rend optimiste sur l'espèce humaine, finalement...
(Je ne sais pas pourquoi, mai ça me rappelle la réponse d'Asimov quand on lui avait demandé de classer politiquement John W. Campbell : "Un peu à droite d'Ivan le Terrible".)
Oncle Joe

[Lensman]

Quand on comprend qu’on va crever, on cherche un sens à ce qu’on a vécu. Faute de quoi on crée des dieux

Moi je la trouve très bien, cette phrase. J'ai trouvé l'article de Fabrice Colin excellent, à la fois sincère et provocateur, deux attitudes qui vont souvent de pair.

Dans le fond, la SF n'a pas d'importance. Ce qui compte, c'est de lire un bon bouquin, avec ou sans étiquette. Voilà une idée simple avec laquelle tout le monde devrait être d'accord.

Comme l'écrivait plus ou moins Ludwig Wittgenstein : "La solution au problème de la SF, c'est la disparition du problème."

Remplace "SF" par "Fabrice Colin" dans tes remarques. Est-ce que ça marche aussi?
Oncle Joe

[Fred Combo]

Dans le fond, la SF n'a pas d'importance. Ce qui compte, c'est de lire un bon bouquin, avec ou sans étiquette. Voilà une idée simple avec laquelle tout le monde devrait être d'accord.

Sauf que non. Ce n'est tout simplement pas suffisant.

Des BONS livres, il y en a des milliers, voire des millions. Rentre dans une librairie, ou dans une bibliothèque et tu n'auras pas assez de ta vie pour lire tous les BONS livres qui existent.

Nous ne vivons pas dans une pénurie de bons ouvrages, mais dans une abondance.

Par conséquent, il faut faire des choix, établir une autre grille de lecture que simplement dire "je veux un bon livre". C'est là que les étiquettes peuvent intervenir (ou tout autre centre d'intérêt personnel).

Tu as raison, mais si Fabrice Colin souhaite quitter le label de la SF pour continuer d'en écrire (s'il en a jamais écrit) sans cette étiquette, ou sous une autre, l'essentiel pour moi est qu'il continue à écrire de bons bouquins. Sous l'étiquette Fabrice Colin pour qu'on le reconnaisse de préférence mais pas obligatoirement.

Maintenant, comment expliquer que j'aie pu découvrir et apprécier Murakami ou Pynchon, puisqu'il en est question, alors que l'étiquette SF ne leur colle pas à la peau ?

[Fred Combo]

Quand on comprend qu’on va crever, on cherche un sens à ce qu’on a vécu. Faute de quoi on crée des dieux

Moi je la trouve très bien, cette phrase. J'ai trouvé l'article de Fabrice Colin excellent, à la fois sincère et provocateur, deux attitudes qui vont souvent de pair.

Dans le fond, la SF n'a pas d'importance. Ce qui compte, c'est de lire un bon bouquin, avec ou sans étiquette. Voilà une idée simple avec laquelle tout le monde devrait être d'accord.

Comme l'écrivait plus ou moins Ludwig Wittgenstein : "La solution au problème de la SF, c'est la disparition du problème."

Remplace "SF" par "Fabrice Colin" dans tes remarques. Est-ce que ça marche aussi?
Oncle Joe

Ca n'est pas digne du gentleman que tu es certainement, Oncle Joe...

[rmd]

Maintenant, comment expliquer que j'aie pu découvrir et apprécier Murakami ou Pynchon, puisqu'il en est question, alors que l'étiquette SF ne leur colle pas à la peau ?

Facile : ce sont des auteurs appréciés par le lectorat SF.

[Lensman]

Ca n'est pas digne du gentleman que tu es certainement, Oncle Joe...

Qu'est ce que tu veux, c'est les vieux oncles indignes d'aujourd'hui...
C'est qui ce Murikami dont tout le monde parle? Je ne l'ai pas dans ma liste d'amiraux japonais...
Oncle Joe

[Erion]

Maintenant, comment expliquer que j'aie pu découvrir et apprécier Murakami ou Pynchon, puisqu'il en est question, alors que l'étiquette SF ne leur colle pas à la peau ?

Hm, je sais pas, parce que tu vis dans un monde où y'a des journaux, des gens qui lisent, la radio, etc.

Perso, je n'ai pas lu Murakami à cause d'une éventuelle étiquette SF. J'ai lu parce qu'on m'en avait parlé et qu'était sortie une édition poche. Mais bon, je lis de la littérature japonaise depuis que j'ai mon bac (j'en ai lu avant même de m'intéresser aux mangas, c'est dire), et je dois sans doute avoir presque tout Kawabata dans ma bibliothèque. Pour moi, ce qui m'a amené à Murakami, c'est le Japon, pas la SF.

Si tu en as entendu parler à cause de la SF, tant mieux, mais il y a plein de moyens pour arriver à un livre. 80% de mes lectures non-SF ne sont pas liées de près ou de loin à la SF. Le plus souvent, c'est la curiosité, tout simplement. Le critère du "c'est un bon livre" n'est clairement pas déterminant (on ne me convaincra jamais de lire un livre en me disant simplement qu'il est bon, mais en me disant pourquoi il peut m'intéresser).

[orcusnf]

Moi, je vois que les jeunes ne respectent plus les vieux oncles. Platon avait raison, quel monde pourri!
Oncle Joe

en plus ya eu blasphème contre aevv!

« Avant toutes choses, n’oubliez pas cet adage :
“Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants,
Lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles,
Lorsque les Maîtres tremblent devant les élèves et préfèrent les flatter,
Lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne voient plus au-dessus d’eux
L’autorité de rien ni de personne, alors, en toute jeunesse et en toute beauté, c’est le début de la tyrannie.” »

Chacun se reconnaîtra!
Oncle Joe
PS: notez bien le "en toute jeunesse et en toute beauté"... Quel roublard, ce Platon!

C'est dans La république de Platon et c'est affiché dans ma classe ...avec en sus : "Dans ces conditions , dans mes classes et pendant mes cours , il ne saurait y avoir qu'une autorité : la mienne !"

ah bon, ya autre chose que des dessins dans ta classe ?

[Lensman]

ah bon, ya autre chose que des dessins dans ta classe ?

Bien joué! Mais Hoêl peut s'en tirer en parlant de calligraphie...
Oncle Joe

[systar]

La citation en question de Platon, c'est le slogan du SNALC.

(troll spécial pour les profs)

[Lensman]

La citation en question de Platon, c'est le slogan du SNALC.

(troll spécial pour les profs)

Tu penses que le SNALC a bien compris la citation?
La devise de la République Française, c'est "Liberté, égalité, fraternité". Si, je t'assure! qui l'aurait cru!
Oncle Joe

[systar]

La citation en question de Platon, c'est le slogan du SNALC.

(troll spécial pour les profs)

Tu penses que le SNALC a bien compris la citation?
La devise de la République Française, c'est "Liberté, égalité, fraternité". Si, je t'assure! qui l'aurait cru!
Oncle Joe

Je te rassure de suite: le SNALC n'est toujours pas devenu majoritaire ^^

Et de toute façon, tout le monde sait que Platon n'avait écrit cette phrase que pour anticiper sur les dégâts qu'allaient faire Meirieu et sa clique...