Que le public n'a pas acheté.Aldaran a écrit :Qui n'a pas plu à QUI ? Tous les avis contraires seront preneurs, je pense.
Je vais te prendre un exemple que je connais super bien :
Pour mes débuts d'éditeur, au lieu de me lancer directement dans ce qui me plaisait (et dans lequel je me suis spécialisée aujourd'hui), à savoir la nouvelle, je me suis dit que j'allais publier un roman d'action, un truc efficace, simple, destiné à un large public.
J'ai imprimé 3.000 exemplaires.
Les rares critiques se sont braquées d'office car l'auteur, déjà publié au Fleuve Noir, avait alors déplu.
Des mois plus tard, j'ai quasi toujours le tirage sur les bras.
Entre temps, je publie les Vagabonds du Rêve, qui reçoit un accueil favorable, mais qui ne se vend pas non plus.
Me voilà donc avec 3.000 romans dont personne ne veut, plus des Vagabonds.
J'ai gardé les Vagabonds pour les distribuer, comme ça, genre aux gens qui passent à la maison. Mais le roman ? Le détruire me semble normal. Parce qu'il n'y a pas 3.000 personnes qui attendent cette découverte.
Et même les Vagabonds, je sens que je vais commencer à m'en débarrasser.
Un autre exemple, moins éditorial.
Hélène qui dirige notre rubrique critiques.
Elle habite un appartement en ville donc a forcément une place limitée dans sa bibliothèque. Elle reçoit plein de SP. Elle les distribue entre les membres de l'équipe et il en reste encore. Elle les lit, les chronique. S'ils sont plutôt bons, elle les amène au repas SF suivant et demande qui en veut. Parfois, y'a personne. Elle ne va pas se trimballer aussi ceux qui étaient mauvais.
Parce que, oui, y'a peut-être quelqu'un à qui ça aurait plu dans le monde, mais pourquoi devrait-elle le chercher ? Au nom d'une Vérité universelle ???
Non, les bouquins en trop, au bout du compte, reste que la poubelle.