Ah bon ?Atv' a écrit :Au passé, on ne touche pas.
Du sense of wonder à la SF métaphysique
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- Roland C. Wagner
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ça, c'est de la gageure... Personnellement, je ne me risquerai pas à l'affirmer ; et de toute manière, ce n'est pas la perspective d'une réalisation possible des récits de SF dans un futur plus ou moins proche qui m'intéresse en premier lieu. Pourtant, la SF m'intéresse, si si, au plus haut point, même.Roland C. Wagner a écrit :Si le futur d'hier n'est pas le présent d'aujourd'hui, le futur d'aujourd'hui a-t-il une chance d'être le présent de demain ?
Déformation professionnelle : le philosophe sait qu'il commence à saturer après une journée bien conceptuelle quand il se met à jargonniser le lexique courant.Systar a écrit :péremptibles

François - http://malioutine.overblog.com/
On peut!Roland C. Wagner a écrit :Cela dit, rien ne t'empêche de jouer avec ça dès lors que tu le sais.Lensman a écrit :C'est à mon sens un élément fondamental de ce genre: il accepte de produire des textes qui se démodent. Ce n'est pas que c'est une fatalité, c'est que c'est indispensable.
Mais ce n'est pas obligatoire non plus...
Oncle Joe
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Périmable?Shalmaneser a écrit :Déformation professionnelle : le philosophe sait qu'il commence à saturer après une journée bien conceptuelle quand il se met à jargonniser le lexique courant.Systar a écrit :péremptibles
Péremptible?
Périmuble?
Quand à mes journées, elles ne sont ni saturées (comme les phénomènes de Jean-Luc), ni conceptuelles, mais toujours métastables^^

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Aucun des trois : périssable est la seule forme attestée, hors philo bien sûr.systar a écrit :
Périmable?
Péremptible?
Périmuble?

ça tombe bien, j'ai faim : je vais me métastable, moi aussi.systar a écrit : métastables

François - http://malioutine.overblog.com/
Le problème "métaphysique" que soulève Brunner n'est pas qu'un problème métaphysique: des chercheurs essaient d'y apporter une réponse physique (je ne dis pas qu'ils vont y arriver...). Je reviens à ma distinction: la SF semble s'intéresser plus à ce qui se passe si le problème métaphysique est (prétendument) résolu, elle ne s'intéresse pas tant que ça (même si ça lui arrive forcément) à le résoudre (elle aurait tendance à imaginer (imaginer, seulement) que tôt ou tard, le "méta" disparaît! )Shalmaneser a écrit :J'ajoute, à propos de Brunner, puisqu'on y revient, que la dimension prospective de Tous à Zanzibar n'est pas la seule à prendre en compte, loin de là. La trame narrative elle-même (la "continuité") du récit, notamment lorsqu'elle en arrive à la résolution du "bug" de Shalmaneser, interroge justement les limites de l'intelligence mécanique des processeurs dès lors qu'ils se trouvent confrontés au langage. Si ça, ce n'est pas une question métaphysique...
Oncle Joe
Je le dis d'emblée : j'ai toujours eu du mal avec l'uchronie. Peut-être justement parce que je ne ressens aucun lien avec le monde décrit. Ni mon passé, ni mon (faux) avenir. Pas de la fantasy non plus puisque l'auteur a trouvé un intérêt à se raccrocher au monde réel à un instant précis. Il y a donc sans doute un intérêt plus qu'esthétique, un propos, un « message » (beurk) mais qui m'échappe car le résultat me barbe autant que la fantasy, en tout cas pour ce que j'ai lu d'uchronies, donc pas grand chose. Et il me semble difficile pour l'auteur de crier plus fort que ce que crie le principe même de l'uchronie : ma bonne dame, l'histoire, ça tient à peu d'chose. Ce dont on a vite fait le tour, si on ne l'avait pas déjà fait avant d'ouvrir le livre. Je vois donc mal comment réaliser une bonne uchronie, autrement qu'en n'utilisant pas les possibilités de l'uchronie, à part le décor… Bref, un peu compliqué pour moi. J'ai l'impression que l'auteur s'embarque dans un truc intellectuellement satisfaisant pour lui, tout en me laissant sur le bord du chemin.Lensman a écrit :A te lire (et je suis en partie d'accord, mais en partie seulement) avec toi, l'uchronie devrait être le genre le plus inquiétant, le plus déstabilisant ("on ne toucha pas au passé", tu dis à peu près). Est-ce ton point de vue?
Oncle Joe
Donc, déstabilisant, d'expérience, oui. Inquiétant, je ne crois pas. C'est trop lointain. Un continuum où le lecteur n'est même pas supposé exister… Ou alors, il faudrait relier cet hypothétique futur du passé (qui peut lui-même être une date future ou passée) à une évolution hypothétique du présent, c'est-à-dire en faisant le parallèle sur une possibilité d'embranchement. Donc, lier l'instant avant l'embranchement uchronique (cet instant étant le passé réel) au présent du lecteur ou à un futur qui nous semblerait probable, puis faire la traduction de la suite en termes d'époques différentes. Argh. J'abandonne.
Ceci dit, je ne demande qu'à changer d'avis.
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Effectivement, ça fait même un bout de temps que les chercheurs y travaillent. Mais ceci dit, je pense que la nature même des problèmes métaphysiques est de ne pouvoir être résolus par la voie scientifique, et qu'il y aura toujours dans le langage quelque chose qui échappera à l'objectivation. Mais évidemment, c'est une affaire de convictions...Lensman a écrit :Le problème "métaphysique" que soulève Brunner n'est pas qu'un problème métaphysique: des chercheurs essaient d'y apporter une réponse physique (je ne dis pas qu'ils vont y arriver...). Je reviens à ma distinction: la SF semble s'intéresser plus à ce qui se passe si le problème métaphysique est (prétendument) résolu, elle ne s'intéresse pas tant que ça (même si ça lui arrive forcément) à le résoudre (elle aurait tendance à imaginer (imaginer, seulement) que tôt ou tard, le "méta" disparaît! )Shalmaneser a écrit :J'ajoute, à propos de Brunner, puisqu'on y revient, que la dimension prospective de Tous à Zanzibar n'est pas la seule à prendre en compte, loin de là. La trame narrative elle-même (la "continuité") du récit, notamment lorsqu'elle en arrive à la résolution du "bug" de Shalmaneser, interroge justement les limites de l'intelligence mécanique des processeurs dès lors qu'ils se trouvent confrontés au langage. Si ça, ce n'est pas une question métaphysique...
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L'uchronie, un genre qui fait la part belle à la réflexion anthropologique...
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J'avoue : hors contexte, ça a tout d'un aphorisme foireux.Roland C. Wagner a écrit :Ah bon ?Atv' a écrit :Au passé, on ne touche pas.
On peut situer une action fictive au passé, of course. On peut plus difficilement en façonner l'environnement, ou ça devient rapidement de l'uchronie, ce qui n'est plus "le" passé puisque son avenir n'est pas notre présent (hem).
Bref, c'était surtout pour dire qu'on risque moins la réprobation du lecteur en touchant à ce qui n'existe pas et n'a pas existé.
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La distinction que tu fais ouvre effectivement une piste intéressante : plutôt que d'envisager la métaphysique sous la forme d'un questionnement, comme le fait la philosophie, la SF met en scène des réponses effectives à ce questionnement.Lensman a écrit :Je reviens à ma distinction: la SF semble s'intéresser plus à ce qui se passe si le problème métaphysique est (prétendument) résolu, elle ne s'intéresse pas tant que ça (même si ça lui arrive forcément) à le résoudre (elle aurait tendance à imaginer (imaginer, seulement) que tôt ou tard, le "méta" disparaît! )
Oncle Joe
La métaphore serait-elle le mode de pensée le plus adapté pour aborder la métaphysique comprise comme la part non objectivable de la pensée ? La question mérite d'être posée...
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Dans ta vision des choses, il est assez logique que la SF soit remplacée par la Fantasy, au fond... là, ça existe encore moins... Pourquoi y a-t-il la SF, si la Fantasy est tellement plus commode, pour permettre le déploiement de l'imaginaire? Et effectivement, pour traiter de métaphysique, peut-on rêver d'un endroit plus tranquille que la Fantasy?Atv' a écrit :
Bref, c'était surtout pour dire qu'on risque moins la réprobation du lecteur en touchant à ce qui n'existe pas et n'a pas existé.
Oncle Joe
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Explique!Shalmaneser a écrit : non objectivable
(surtout quand il y a un gros présupposé henryen derrière...)
@ Tonton: je réfléchis demain, pendant l'iufm, à cette histoire de futur, et je te répondrai.
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Ben il me semblait justement qu'on avait déjà parlé ici de la métaphysique comme ce qui ne pouvait être objectivé, c'est-à-dire appréhendé par la démarche scientifique (pout faire vite).systar a écrit :Explique!Shalmaneser a écrit : non objectivable
(surtout quand il y a un gros présupposé henryen derrière...)
IUFM, pourtant, je croyais que c'était plutôt : No Future...
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