Une interview de Robert V.S. Redick par elbakin

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jerome
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Une interview de Robert V.S. Redick par elbakin

Message par jerome » mar. nov. 24, 2009 10:45 am

Le site Elbakin propose une interview de Robert V.S. Redick.

Extrait :
"L’amateur de fantasy est familier avec beaucoup de choses dans votre roman : le magicien – Ramachni, les Lilliputiens – les Ixchels, les sirènes – les meurths… Mais ils sont tout de même tous très originaux, grâce à la façon dont vous les exploitez. Etes-vous conscient de ce nouveau challenge que la fantasy doit relever : garder les éléments de fantasy mais éviter les vieux clichés ?
Robert V.S. Redick : Oui, j’en suis conscient, je le ressens profondément. Honnêtement, je ne pense pas avoir évité tous les clichés ; certains traînent et rôdent furtivement dans mon livre. Comme le disait Ursula K. Leguin, chaque livre est son propre échec. Quel que soit le verdict du monde, l’auteur saura toujours quelles sont ses limites, au fond de lui.
Et les clichés peuvent revêtir tellement de formes : ils peuvent être des clichés de langue, de relations entre les personnages, relations entre les genres. Et bien sûr, d’organisation sociale : si vous prenez une structure européenne du typé médiéval/féodal, et que vous la lâchez dans le texte sans y attacher beaucoup de considérations ou de réflexions… Et il y a le cliché désespéré des elfes et nains tolkienesques, que nous voyons encore et encore…
J’ai travaillé dur pour éviter ces dangers. Ce monde d’Alifros a grandi et a mûri très lentement. Il y a des années, quand j’ai pour la première fois commencé à lui donner forme, j’ai dû affronter une tentation précoce d’utiliser moi-même quelque chose comme des nains et des elfes. Je voulais le faire, car il y a en moi un grand amour et une réponse à ces choses, en tant que lecteur. Mais j’ai su très rapidement que je ne pouvais pas, et que je devais relever le défi consistant à chercher d’autres espèces humanoïdes qui correspondent à mon monde, qui deviendraient aussi vivantes que les êtres humains et que certaines de ces autres inventions archétypales – mais qui seraient ma propre création. Cela m’a pris très longtemps, mais il n’y a pas véritablement d’autre moyen de faire, à moins que l’on ne veuille juste recycler ce qui est familier.
"
Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley

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