A propos de ce point :
Je vais un peu plus loin :Je crois qu'alors, Nicky apporte un élément intéressant: la fantasy explique cette surnature (mais pas dans les critères de rationalité scientifique ou technique que solliciterait la SF), là où le fantastique garde la dimension de mystère.
- le soubassement d'un récit de SF, c'est une interrogation (spéculation) fondée sur la connaissance scientifique ; cette interrogation, au départ individuelle (les fondateurs du genre : Wells, Renard, etc.) est peu à peu devenue collective (ce que les Anglo-Saxons appellent "le dialogue").
- le soubassement d'un récit de fantasy, c'est la relecture d'un ou d'une série de mythes et de légendes (une autre forme de connaissance, si vous voulez) participant de l'identité d'une culture ;
- le soubassement d'un récit de fantastique, c'est une angoisse sur la nature du monde et un travail sur l'indécision.
Bon, je simplifie et je n'en suis qu'à mon premier café.
Un exemple me vient à l'esprit, évoqué quelques posts plus haut, celui de la série X-Files. La sous-série dite de "la Conspiration" relève davantage de la fantasy, car les éléments qui pourraient paraître de SF sont issus en fait de légendes urbaines et non de connaissances scientifiques.
Quant aux romans d'occultisme évoqués plus haut par Oncle Joe, je pense qu'on a affaire à autre chose, à savoir de la propagande. Lorsque l'auteur "y croit", ce n'est pas à mon avis du fantastique. Le fantastique, ainsi que l'a montré Joël Malrieu (si je me souviens bien, ça fait des années que je n'ai pas relu son essai), est un sceptique (je dirais plutôt : quelqu'un qui ne croit plus et le regrette).
JDB