Il y a encore des gens qui s'imaginent qu'un forum sur internet est un endroit adapté pour un échange d'idée ? (Et dire que j'ai voté "oui" pour la création de FRAS...)Lem a écrit :Sand, tu n'as rendu compte que d'une toute petite partie du débat :
Préface
Article de Roland
Lem : Je voudrais préciser que je ne suis pas un hétéroclite.
Fil : Ah ouais ? Et l'invocation des dieux chez Lovecraft, hein ? Avoue que tu bosses pour la plus grande gloire de Dieu !
60 pages plus tard…
Lem : C'est bon ? Vous êtes rassuré ? Vous comprenez mon idée ?
Fil : il y a de la métaphysique dans la SF et c'est pour ça qu'elle est malaimée ?
Lem : Non. C'est un des variables cachées du déni.
Fil : Hein ? Quoi ? Salopard de bouddhiste quantique ! Variable caché est un scandale.
60 pages plus tard…
Lem : Bon. Maintenant que c'est clair, je vais vous expliquer pourquoi le déni…
Fil : Putain ! Mais il n'y a pas de DENI. Tu ne peux PAS écrire des TRUCS comme ça sans preuve !
30 pages plus tard…
Ce qui nous mène à aujourd'hui. Et à demain, tant qu'à faire.
Du sense of wonder à la SF métaphysique
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Attends, je vais t'aider dans l'autre sens :Erion a écrit :Juste histoire d'alimenter la liste des titres…
L'île de béton
Les erreurs de Joenes
Le rhume
Le temps des génevriers
Les coucous de Midwich
Des lendemains qui scintillent
Un remède à la mélancolie
La croisade de l'idiot
Barbe grise
Le camp du chien
L'odeur de la bête
Lieux secrets et vilains messieurs
Canyon Street
Parade nuptiale
Par l'Enfer ! Rien que des classiques de la SF et pas une once de métaphysique dans les titres ! Mon hypothèse est invalidée !
Sérieusement, Erion, je croyais qu'on avait réglé ça depuis l'intervention de Gérard. J'attire l'attention sur des données qualitatives. Je signale les contours généraux d'une esthétique en essayant de faire sentir ce qu'elle a de spécifique. Des contre-exemples, on en trouvera toujours, dans un sens et dans l'autre. La seule stratégie de réfutation valide serait de faire une étude portant sur deux échantillons comparables, assez larges et représentatifs de titres SF et non SF (au moins mille de chaque) couvrant tout le XXème siècle et d'analyser le lexique. Faute d'une telle étude, tu ne peux m'opposer que des contre-intuitions. Tu ne sens vraiment pas combien les images mentales charriées par les titres SF précités sont particulières ?
(Tu ne t'es jamais demandé pourquoi Structura Maxima était un meilleur titre SF que Poutrelles ?)
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En voilà, une définition de la SF: "fulguration d'hypothèses qui ne sentent pas l'école primaire"... Je m'en serais voulu de ne pas vous faire partager ça!Albert Thibaudet, dans son Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours parue en 1936 a écrit : Nous entendrons par naturalisme épique non la tradition du style épique qui s'opposait chez Flaubert et Zola à à l'écriture artiste des Goncourt, mais le genre d'entreprise cyclique et monumentale qui recueille la tradition des Rougon-Macquart, comme Zola recueillit celle de la Comédie Humaine. Deux de ses entreprises sont remarquables, celle de Paul Adam et celle de J.-H. Rosny.
(...)
Il y eut plus de vie et de présence encore chez J.-H. Rosny, probablement la plus opulente nature romancière de cette époque. Le départ de JH Rosny fut magnifique et l'auteur du Termite, de Daniel Valgraive, de Neil Horn, des Xipéhuz et de Vamireh, paraissait dans les dernières années du XIXe siècle destiné à occuper triomphalement la place que celui du Docteur Pascal et des Quatre Evangiles n'arrivait pas à remplir: celle du romancier d'un monde laïque, de raison et de science, raison d'ailleurs aventureuse et poétique, science subtile, engageante, hardie, fulguration d'hypothèses qui ne sentent pas l'école primaire, et qui sont d'un homme, comme on dit, averti. Ni dans l'ordre du style ni dans l'ordre de l'imagination, aucune des ressources normales du roman ne lui manquait. Ce qui lui manqua, ce fut cette volonté de créer, d'inventer, cette rupture de l'artiste avec son passé, si forte chez un Flaubert et qu'on retrouve chez Daudet, jusqu'à Sapho. De bonne heure il s'est répété, et à partir de 1912 environ, soit après la Vague rouge, sa production s'épanouit surtout en quantité.
Alors, maintenant, regardons ce qui, selon Thibaudet, a signé l'échec de Rosny... Question difficile.
Pas l'anti-américanisme.
Pas le problème du style.
Pas la haine de la science.
"vie" et "présence", de la part d'un bergsonien comme Thibaudet, c'est aussi un compliment.
Alors?
Que signifie cet échec esthétique?
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- Roland C. Wagner
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Fantastique, si ma mémoire est bonne.Lem a écrit :Le camp du chien
Je croyais qu'il était question de métaphysique.Lem a écrit :Je signale les contours généraux d'une esthétique en essayant de faire sentir ce qu'elle a de spécifique.
Tout ça est bien confus.
Bon, au boulot.
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Mais quand le prof de français te laisse libre du ou des livres à utiliser pour illustrer le sujet et qu'il te saque parce que tu as pris de la SF et que pour lui ce n'est pas de la littérature, donc choix invalide... (vécu par mon fils aîné, avec un prof célèbre, en plus !)marypop a écrit :euh ... en meme temps si un prof de physique te demande une copie sur de la mécanique et que tu lui en proposes une dizaine sur de l'électricité, par exemple, je me demande comment il va te recevoir.Aldaran a écrit :Toi tu t'es jamais faite recevoir par tes profs de français en leur proposant une dizaine de copies sur des bouquins de SF en échange de la seule demandée sur "Bel ami"...Sand a écrit :le rejet, on a des doutes mais admettons. Le rapport avec la métaphysique ?"
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr
Tiens j'ai oublié encore un truc : Il a aussi écrit un livret pour un Opéra bouffe, musique de Joseph Kosma et ça s'appelait "Un amour électronique" une histoire rigolote de portes qui claquent où l'amant est un robot domestique.Lensman a écrit : Je les ai tous lus, tu vas me faire chialer. Il manque d'ailleurs "Les deux robots", de Karl Bruckner.
Il y avait "robot" dans le titre. Le moyen de faire autrement? Vraiment, cette histoire de titres me paraît peu probante.
Oncle Joe
PS: c'est ça, l'important: on est tombé dedans quand on était petit. Le reste, c'est du baratin.
Évidement, les mots clefs, là, sont "bouffe" et "rigolote"...
"Ils ne sont grands que parce que vous êtes à genoux"
Pour tout dire, ça se voulait ironique, vis à vis de l'intervention de Dieu qui a refaçonné le monde, pardon, les questions de Lem, et remplacé la métaphysique par la philosophie, bonne fille que tout le monde est content d'avoir à dîner... (elle débarrasse la table, elle).bormandg a écrit :Ce n'est pas avec ce genre de simplification pour le moins excessive qu'on va aller loin. .Lensman a écrit :Ouais, on va simplifier. Philosophie, métaphysique... tout ça, c'est le même genre de came.systar a écrit :Attendons le post de Gérard Klein, et puis la suite du dialogue avec Lem.
Oncle Joe
Si on ne peut plus persifler!
Oncle Joe
Modifié en dernier par Lensman le jeu. déc. 03, 2009 11:35 am, modifié 1 fois.
Un petit rappel.
Même si les théories de Lem me laissent perplexes, je considère évidemment qu'il y a tout un pan de la SF qui s'occupe furieusement de métaphysique, de manière décomplexée (qui peut parfois, provoquer un moment d'étonnement, chez les praticiens traditionnels). Pour ma part, j'y vois presque un sous-genre, et je considère, bien sûr, que le roman fondateur du sous-genre est "Le monde des non-A" (1945) d'A. E. van Vogt (on aime bien citer "Ubik" de Dick, mais je ne suis pas très convaincu: "Ubik" est beaucoup trop métaphorique, c'est de la métaphysique-fiction qui peut plaire aux amateurs de littérature générale, telle qu'elle est, et donc ça ne vaut pas).
Lorsque van Vogt sera devenu un auteur classique et reconnu, je serai obligé de modifier mes positions (avec joie, d'ailleurs) concernant la théorie du déni de Lem (j'avais tout de même écrit "déli" au lieu de "déni"... il serait bon que la psychanalyse intervienne un peu plus dans le débat...)
Oncle Joe
Même si les théories de Lem me laissent perplexes, je considère évidemment qu'il y a tout un pan de la SF qui s'occupe furieusement de métaphysique, de manière décomplexée (qui peut parfois, provoquer un moment d'étonnement, chez les praticiens traditionnels). Pour ma part, j'y vois presque un sous-genre, et je considère, bien sûr, que le roman fondateur du sous-genre est "Le monde des non-A" (1945) d'A. E. van Vogt (on aime bien citer "Ubik" de Dick, mais je ne suis pas très convaincu: "Ubik" est beaucoup trop métaphorique, c'est de la métaphysique-fiction qui peut plaire aux amateurs de littérature générale, telle qu'elle est, et donc ça ne vaut pas).
Lorsque van Vogt sera devenu un auteur classique et reconnu, je serai obligé de modifier mes positions (avec joie, d'ailleurs) concernant la théorie du déni de Lem (j'avais tout de même écrit "déli" au lieu de "déni"... il serait bon que la psychanalyse intervienne un peu plus dans le débat...)
Oncle Joe
Modifié en dernier par Lensman le jeu. déc. 03, 2009 11:43 am, modifié 1 fois.
Parce que les poutrelles ne sont pas le sujet du livre.Lem a écrit : (Tu ne t'es jamais demandé pourquoi Structura Maxima était un meilleur titre SF que Poutrelles ?)
(Et pour un tas d'autres raisons, beaucoup moins avouables et contingentes, qui tiennent au fait que donner un titre en pur italien, aurait été bizarre. L'emploi du latin était un compromis acceptable.)
Mais y'avait plus amusant encore, c'était prendre mes titres de nouvelles parues : La première oeuvre, Synesthésie, Rudyard Kipling 2210, Cauchemar d'enfants, Us, Animas. Va-t-en dégager une esthétique à partir de ces titres...
Ceci étant posé, des titres avec infini, univers, etc, je ne vois pas en quoi ce n'est pas une imagerie d'ados. Utiliser les concepts "bigger than life", c'est quand même plus ado que de parler des émois du jeune professeur dans le 7e arrondissement. Je t'épargne la quantité invraisemblables de mangas sur ces questions, mais y'a une série, qui est à l'origine du mouvement otaku, qui a produit des pages et des pages sur internet, de discussions métaphysiques et religio-mystiques (je sais, j'y ai moi-même succombé à l'époque, avant d'apprendre que sur un film, les assistants avaient été envoyés en bibliothèque chercher des citations bibliques au hasard), c'est Evangelion (qui met en scène des ET qui s'appellent les Anges, et des robots qui se nomment Eva/Eve). Pure série pour ados, dont le succès perdure encore.
Mais je crois que personne ici n'a remis en cause le fait qu'il y avait de la métaphysique en SF. Et ce n'est pas incompatible avec le fait de dire que c'est une littérature pour ados. L'une des dernières séries à la mode en ce moment "La mélancolie d'Haruhi Suzumiya" est tirée d'un Young Adult, et le sujet, c'est d'apprendre qu'une jeune lycéenne qui n'est intéressée que par les ET, les voyageurs dans le temps et les gens avec des pouvoirs psi, est en fait une déesse qui a créé l'univers.
Mais si tu veux parler métaphysique, je peux aussi parler de Leiji Matsumoto, d'Albator et de Galaxy Express 999, qui ont plein de métaphysique à l'intérieur, jusqu'à faire rencontrer les dieux wagnèriens (le germain).
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
http://melkine.wordpress.com/
Ah si si, c'est même métaphysique, parce que l'idée principale est que les axes du temps se rejoignent. C'est donc l'Albator du futur qui va retrouver les dieux des origines, pour amorcer le Crépuscule des dieux. C'est une idée majeure chez Matsumoto, que dans un temps, très très très lointain, les axes du temps se rejoindront.Lensman a écrit :Là, je vois plus une exploitation des mythologies que de la métaphysique (tout de même) ...Erion a écrit : qui ont plein de métaphysique à l'intérieur, jusqu'à faire rencontrer les dieux wagnèriens (le germain).
Oncle Joe
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
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Dans pas mal d'histoires littéraires que j'ai consultées, Rosny est bien traité.systar a écrit :Alors, maintenant, regardons ce qui, selon Thibaudet, a signé l'échec de Rosny... Question difficile.Il y eut plus de vie et de présence encore chez J.-H. Rosny, probablement la plus opulente nature romancière de cette époque. (…) Ce qui lui manqua, ce fut cette volonté de créer, d'inventer, cette rupture de l'artiste avec son passé, si forte chez un Flaubert et qu'on retrouve chez Daudet, jusqu'à Sapho. De bonne heure il s'est répété, et à partir de 1912 environ, soit après la Vague rouge, sa production s'épanouit surtout en quantité.
Pas l'anti-américanisme.
Pas le problème du style.
Pas la haine de la science.
Michel Raimond par exemple (La crise du roman : des lendemains du Naturalisme aux années vingt, Corti 1966 – un classique fiable), commence son premier chapitre par la publication du manifeste anti-naturaliste rédigé par Rosny en 1887 et le clôt ainsi :
Le passage que tu cites, Systar, semble implicitement reprocher à Rosny son manque de renouvellement après 1912, voire à demi-mots l'application de formules et l'écriture comme métier ("sa production s'épanouit surtout en quantité"). Ce n'est pas faux. Sur le plan de la SF, le seul que je connaisse assez pour en parler, la meilleure période de Rosny s'arrête effectivement juste avant la guerre, avec La force mystérieuse et La mort de la Terre. Il continue d'écrire ensuite et produit même un chef d'œuvre dans les années 20, Les navigateurs de l'infini, mais on sent quand même qu'il n'y est plus. On pourrait faire le même reproche à Maurice Renard qui ne retrouve pas après guerre l'élan et l'originalité de ses premières années et devient un feuilletonniste assumé et prolifique ; on trouve de bonnes choses dans sa production à ce moment-là mais la créativité du Péril Bleu et du Brouillard du 26 octobre a disparu. Dans le cas de Renard, l'explication est connue : la guerre l'a ruiné, il ne vit plus de ses rentes et doit donc écrire sous la contrainte.Le plus prodigieusement doué des cinq signataires du Manifeste était assurément Rosny, "le plus visionnaire des naturalistes et le plus naturaliste des visionnaires. " (P. Moreau) En 1886, Nell Horn, son premier roman, présentait avec une grande minutie des descriptions de scènes violentes et brutales. Mais dès 1887, Rosny cherchait à sortir des voies du naturalisme médanien. Dans Le Termite, en 91, il protestait contre l'étroitesse de ses formules. Son héros, Noël Servaise, consigne avec un acharnement maniaque les menues anecdotes, les "petites gesticulations d'être" ; il s'applique à la fixation de détails minuscules ; il exclut toute idée, toute émotion, sous le prétexte que la vie se suffit à elle-même. La même année, Rosny déclarait à Huret que le naturalisme avait fait son temps, qu'il espérait, quant à lui, autre chose, 'une "littérature plus complexe et plus haute".
Il avait, dès 1887, trouvé sa voie avec Les Xipéhuz dont le fantastique terrifiant avait beaucoup impressionné Daudet. C'était le début d'une riche série de romans scientifiques ou préhistoriques qui étaient autant d'illustrations d'un univers pluralistique. Mais à côté de cette prodigieuse rêverie qui n'a de consistance que celle que lui prête la minutieuse observation de l'irréel, Rosny trouvait une autre issue à l'impasse naturaliste : religion humaine, morale progressiste que révélait Daniel Valgraive avant L'impérieuse bonté.
Est-ce la même chose pour Rosny ? Je ne sais pas. Mais de toute façon, ce dont il est question dans ta citation comme la mienne, c'est plutôt d'un destin individuel et de ses aléas que du devenir d'un genre, d'un courant ou d'une sensibilité littéraire. Raimond parle de "roman scientifique" mais on sent qu'à ses yeux, ce n'est pas vraiment un genre, plutôt une qualification interne au Roman comme forme générale, comme il dirait "roman de mœurs". De tout cela, je crois qu'on ne peut tirer que deux enseignements, non-négligeables mais non-décisifs en eux-mêmes :
1) Le roman scientifique français possédait avec Rosny une figure fondatrice plausible et respectée. Si on constelle autour de cette figure le prestige d'auteurs comme Villiers de l'Isle Adam et Maupassant, l'accueil fait à Wells, le papier décisif de Renard et la perturbation pataphysique de Jarry, voire le premier prix Goncourt attribué à Force ennemie (Rosny présidait l'Académie et il joua apparemment un rôle dans cette attribution car Paul Valéry en fit part à Gide sur un ton peu amène), on sent assez bien de quelle manière la SF aurait pu inscrire son propre mythe des origines dans le dispositif de la littérature française. Mais…
2) … la première guerre mondiale a éteint cette potentialité. Du point de vue interne (pour nous), il me semble qu'il se produit quelque chose qu'on pourrait appeler une autolimitation thématique : les auteurs de l'entre-deux-guerres n'arrivent presque jamais à dépasser les thèmes et des objets du début du siècle : ils restent dans le cercle Verne-Rosny-Wells, ils ne vont presque jamais dans l'espace et dans le futur lointain. Du point de vue externe (l'histoire littéraire prescrite), le roman scientifique n'invente pas une forme suffisamment décisive pour exister en tant que courant remarquable de la littérature. Tout au plus y a-t-il, de temps en temps des romans scientifiques aux mérites divers. On est donc plutôt du côté de l'échec de la SF comme texte. Compte tenu de la nature de nos sources ici (deux histoires littéraires), c'est tout à fait normal.
Modifié en dernier par Lem le jeu. déc. 03, 2009 12:25 pm, modifié 1 fois.
La question n'est pas là.Erion a écrit :Ceci étant posé, des titres avec infini, univers, etc, je ne vois pas en quoi ce n'est pas une imagerie d'ados.
C'est comme si je signalais que les romans d'aventure exotique font souvent appel à des mots comme "jungle, montagne, fleuve, désert, marais" et que tu me répondes que ça n'est pas incompatible avec l'adolescence alors que j'essaie d'attirer l'attention sur l'origine du lexique, en l'occurence la géographie.
"Infini", "néant", "temps", "éternité" etc., c'est historiquement le lexique de la métaphysique.