Du sense of wonder à la SF métaphysique

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systar
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Message par systar » jeu. déc. 03, 2009 3:09 pm

marypop a écrit : pourquoi donc la métaphysique n'est-elle pas éudiée en philisophie ?
Cela veut-il dire qu'on ne l'enseigne plus ?
Qu'il y a moins de sujets de thèses sur cette branche ?
Que la métaphysque a été sortie du tronc commun de la philo ?
Ta question est intéressante, mais en fait elle relève surtout des aléas politico-pédagogiques des décisions prises sur l'enseignement de la philo.
Un sujet tumultueux, s'il en est.

Si tu parles de la fac: elle est enseignée, et très présente, même sous un avatar un peu indirect (la phénoménologie). Pas de souci.
Dans les classes de terminale: il suffit de connaître un tant soit peu les ados, et les jeunes gens de 17 à 20 ans (fourchette que j'ai eu dans mes classes jusqu'à présent) pour voir que leur proposer un cours de pure métaphysique serait, dans l'immense majorité des cas, un propos totalement inadapté à ce qui peut intellectuellement les toucher.
ça existait dans l'ancien programme, qui fourmillait de thèmes philosophiques à traiter avec les élèves... il y avait un chapitre "la métaphysique" à traiter pour lui-même.
Mais bon, il faut bien aussi être réaliste: le gros des élèves qu'on envoie aujourd'hui en terminale générale et/ou technologique ayant un rapport au livre au moins problématique, sinon inexistant, leur faire un cours sur "la métaphysique", c'est se faire plaisir soi, comme lecteur de philo, mais ce n'est pas faire un travail de prof.

On a privilégié en France, à chaque fois que les profs de philo ont été consultés sur le sujet, un enseignement par "notions" et par "problèmes", et pas un enseignement de l'histoire de la philosophie (comme c'est le cas en Italie, par exemple). C'est lié aux missions qu'on attribue institutionnellement à l'enseignement de la philo en France (formation de l'élève à l'exercice libre du jugement critique).

Concrètement: ça veut dire que la métaphysique, on en fait un peu, mais seulement quand on aborde les notions.
Une réflexion sur le désir mobilise des éléments de métaphysique.
Une réflexion sur la vérité mobilise des éléments de métaphysique.
Une réflexion sur la politique, idem (selon la question: comment justifie-t-on ultimement l'idée d'un contrat d'association hypothétiquement passé entre des sujets? qu'est-ce qu'un "corps politique"? etc.)
Et encore: moi j'en fais un peu, parce que c'est ma façon de faire de la philo, mais certains collègues essaient de s'en dispenser au maximum.

J'ai botté en touche, sur ta question, Marypop, mais je ne crois pas que ce soit le contenu de la métaphysique qui fasse problème. C'est plutôt: ce savoir et ce questionnement-là, sont-ils communicables pour eux-mêmes à 300 000 élèves chaque année?

@ Lem: on fera un panorama de la métaphysique des deux derniers siècles, du moins je vais essayer.
Mais dans l'immédiat, je vais plutôt aller enseigner "pour de vrai" la perfectibilité rousseauiste... :wink:

systar
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Message par systar » jeu. déc. 03, 2009 3:17 pm

Lem a écrit :Le bilan, c'est le déni.
J'espère que tu as aimé l'apparition de la variable "métaphysique", que j'ai précisée pour Pierre Benoît!

Lem

Message par Lem » jeu. déc. 03, 2009 3:19 pm

Anticipant sur la Leçon de Systar, je me cite moi-même une fois de plus, autrement dit Lem a écrit :Systar, la question de Marypop est pour toi et c'est peut-être l'occasion de poser la chronologie métaphysique des deux derniers siècles. On sera alors en mesure de voir si elle informe en quoi que ce soit l'histoire de la SF.
Dans l'énorme Dictionnaire de la philosophie Universalis, à l'article "métaphysique" rédigé par Fernand Alquié, on trouve ceci en guise de préambule :
A la physique, qui étudie la nature, on oppose souvent la métaphysique. Celle-ci est définie soit comme la science des réalités qui ne tombent pas sous le sens (ainsi l'âme et Dieu), soit comme la connaissance de ce que les choses sont en elles-même, par opposition aux apparences qu'elles présentent. Dans les deux cas, la métaphysique porte sur ce qui est au-delà de la nature ou, si l'on préfère, du monde tel qu'il nous est donné, et tel que les sciences positives le conçoivent et l'étudient.
Mais, précisément, ce qui est au-delà de la nature n'est-il pas inconnaissable ? L'ambition de fonder une métaphysique passe donc, aux yeux de beaucoup, pour chimérique, et le mot de métaphysique qui, selon certains philosophes, tel Descartes, désigne la connaissance à la fois fondamentale et suprême, est pris par d'autres en un sens dépréciatif. Dire qu'une question est métaphysique, n'est-ce pas avouer qu'elle est insoluble, et que ceux qui se consacrent à son étude ne pourront jamais nous offrir que verbiage et divagations ?
Il est donc d'abord nécessaire de considérer historiquement ce qu'a été la métaphysique, de préciser les sens divers que le terme a reçu, d'examiner les attitudes que les différents penseurs ont adoptées en ce qui concerne cette connaissance, effective ou prétendue. On pourra alors se demander si la métaphysique peut garder, à l'heure actuelle, un sens et une valeur.
La phrase mise en gras ne vous paraît pas présenter une certain homologie de forme avec ce que vous savez ?

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Message par systar » jeu. déc. 03, 2009 3:26 pm

Tiens, Lem, si tu veux vraiment te marrer, et voir de la philosophie très Troisième République, regarde le Lalande, plutôt que l'Encyclopedia Universalis.

Y a des perles qui sont citées... Comme celle-là:

Lénine, Matérialisme et empiriocriticisme: "L'admission d'on ne sait quels éléments immuables, de "l'essence immuable des choses" ne constitue pas le vrai matérialisme: ce n'est qu'un matérialisme métaphysique, c'est-à-dire antidialectique."

Antidialectique: si ça, c'est pas de l'insulte!!

Lem

Message par Lem » jeu. déc. 03, 2009 3:31 pm

Quand les députés communistes ont mis un contrat sur ma tête en 2000, j'ai été brièvement antidialectique, je le reconnais.

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Message par systar » jeu. déc. 03, 2009 3:34 pm

Lem a écrit :Quand les députés communistes ont mis un contrat sur ma tête en 2000, j'ai été brièvement antidialectique, je le reconnais.
Et, à mon avis, suspecté de "babélisation", concept issu du Meirieu-tron, la machine la plus puissante jamais inventée pour produire de la pseudo-métaphysique...
(si je me souviens bien du contenu du papier qui t'avait été reproché!)

Lem

Message par Lem » jeu. déc. 03, 2009 3:43 pm

C'était bien moins élaboré que ça : j'avais juste écrit une chronique spéculant sur le devenir de l'anglais comme langue mondiale ("tout le monde parlera sa langue et l'anglais"). Et instantanément : George Hage, George Moustaki et toute la francophonie soviétique aux taquets.
Mais c'est juste une anecdote HS : oublions.

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Message par Lensman » jeu. déc. 03, 2009 4:03 pm

Lem a écrit :C'était bien moins élaboré que ça : j'avais juste écrit une chronique spéculant sur le devenir de l'anglais comme langue mondiale ("tout le monde parlera sa langue et l'anglais"). Et instantanément : George Hage, George Moustaki et toute la francophonie soviétique aux taquets.
Mais c'est juste une anecdote HS : oublions.
Surtout en période de quête de l'identité nataionale...
Oncle Joe

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Message par Lensman » jeu. déc. 03, 2009 4:11 pm

Lem a écrit :
Anticipant sur la Leçon de Systar, je me cite moi-même une fois de plus, autrement dit Lem a écrit :Systar, la question de Marypop est pour toi et c'est peut-être l'occasion de poser la chronologie métaphysique des deux derniers siècles. On sera alors en mesure de voir si elle informe en quoi que ce soit l'histoire de la SF.
Dans l'énorme Dictionnaire de la philosophie Universalis, à l'article "métaphysique" rédigé par Fernand Alquié, on trouve ceci en guise de préambule :
A la physique, qui étudie la nature, on oppose souvent la métaphysique. Celle-ci est définie soit comme la science des réalités qui ne tombent pas sous le sens (ainsi l'âme et Dieu), soit comme la connaissance de ce que les choses sont en elles-même, par opposition aux apparences qu'elles présentent. Dans les deux cas, la métaphysique porte sur ce qui est au-delà de la nature ou, si l'on préfère, du monde tel qu'il nous est donné, et tel que les sciences positives le conçoivent et l'étudient.
Mais, précisément, ce qui est au-delà de la nature n'est-il pas inconnaissable ? L'ambition de fonder une métaphysique passe donc, aux yeux de beaucoup, pour chimérique, et le mot de métaphysique qui, selon certains philosophes, tel Descartes, désigne la connaissance à la fois fondamentale et suprême, est pris par d'autres en un sens dépréciatif. Dire qu'une question est métaphysique, n'est-ce pas avouer qu'elle est insoluble, et que ceux qui se consacrent à son étude ne pourront jamais nous offrir que verbiage et divagations ?
Il est donc d'abord nécessaire de considérer historiquement ce qu'a été la métaphysique, de préciser les sens divers que le terme a reçu, d'examiner les attitudes que les différents penseurs ont adoptées en ce qui concerne cette connaissance, effective ou prétendue. On pourra alors se demander si la métaphysique peut garder, à l'heure actuelle, un sens et une valeur.
La phrase mise en gras ne vous paraît pas présenter une certain homologie de forme avec ce que vous savez ?
De temps à autre, tout de même, il faut nous rappeller que nous parlons, avec la science-fiction, de littérature de fiction, et de plus d'une littérature largement destinée à la distraction (on peut se distraire de tas de manières différentes).
Oncle Joe

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Message par marypop » jeu. déc. 03, 2009 4:35 pm

@systar > Merci pour la réponse, ce qui m'intéressait était surtout de savoir si pour cautionner les idées de Lem il y avait effectivement un rejet de la métaphysique, déjà dans le milieu de la philosophie.

Pour l'enseignement en scolaire, je ne dirai rien puisque je n'ai pas eu de cours de philo (comme beaucoup d'élèves de terminale, chacun pour x raisons) ce qui ne m'a pas empêché d'avoir 10 au bac, sur un sujet passionnant :
Suffit-il de ne jamais croire pour avoir une attitude philosophique ?
Mais tous les élèves de Terminale quand j'y étais rêvaient d'avoir des cours de philo qui ne soient pas des cours, mais de l'improvisation. D'autant que l'autre prof de philo était de ce style là :
Bon, aujourd'hui, il fait beau, je vais donc parler du temps


L'erreur de l'enseignement en philisophie, amha, au lycée est de ne l'enseigner que dans une optique BAC, le but étant d'ingurgiter des connaissances, sur des thèmes connus, pour les réciter au bac.
Exemple type : apprendre des citations et des idées sans les comprendre sur la passion. Puis les rendre sur une copie si le sujet porte sur la passion.

Mais c'est un tout autre débat :)

Il me semble, mais je suis naïve, que les ados seraient plus intéressés pas de la métaphysique type SF que par des citations obscures d'un autre âge sur des sujets flous pour eux.
Parce que "un robot intelligent peut-il être humain" est quand même un peu plus à même de susciter des réactions chez des gens de 17-18 ans que "La passion est-elle un obstacle a la sagesse?" par exemple.

Lem

Message par Lem » jeu. déc. 03, 2009 5:11 pm

Eh bien, on dirait que nous y sommes, finalement.

Tout le monde a l'air à peu près d'accord pour admettre que la SF a quelque chose à voir avec la métaphysique (pas toute la SF, pas tout le temps, mais de façon suffisamment marquée pour qu'il ne s'agisse pas d'un trait anecdotique exagérément grossi). Que ce quelque chose filtre dans son esthétique générale et est perceptible du dehors, même par ceux qui ne la lisent pas. Que ce quelque chose prend part à la construction de "l'émotion SF", son émerveillement propre, le sense of wonder (ce qui néanmoins n'épuise pas le sujet ni les relations de cette émotion avec d'autres objets, comme la science)

Tout le monde a l'air à peu près d'accord par ailleurs pour admettre que la SF, en tant que forme littéraire, a connu en France un déni/rejet/invisibilité/problème de légitimité. Il y avait pourtant de la place dans l'histoire compte tenu du prestige originel de Rosny, de sa position stratégique dans la crise du Roman à l'orée du XXème siècle, et de tous les autres facteurs susmentionnés (Oncle nous rappellera si besoin que Wells a reçu ici un accueil tout à fait correct et je crois que, au moins dans le cadre de ce fil, le caractère originel du papier de Renard comme les relations du genre avec Jarry, les Surréalistes, Queneau, Vian, l'Oulipo, le Nouveau roman, etc. ont été suffisamment soulignées). Rien ne s'opposait a priori à l'inscription de la SF dans le champ culturel français, en premier lieu pas sa pseudo origine américaine qui n'est qu'un mythe publicitaire introduit en 1950 pour lancer les collections modernes. Le déni – le problème – est de toute façon enregistré par les premiers théoriciens du genre (Renard, Messac) dès les années 20-30. Le rôle de la science et la mauvaise réputation du texte sont-ils alors tels qu'ils expliquent à eux seuls le déni (puisque l'antiaméricanisme ne joue pas encore ?) Il me semble que non. D'où la variable cachée de la métaphysique (et de la religion, que je n'oublie pas).

(Ici, quelques participants au fil peuvent librement exprimer leur désaccord en rappelant qu'ils rejettent tel ou tel aspect du premier point, du second, tous les aspects de tous les points, etc. Ce sera enregistré, évidemment, mais je considère que les conditions dans lesquelles j'énonce l'hypothèse sont assez claires – il s'agit avant tout d'une intuition – pour qu'il n'y ait plus de malentendu à dissiper ni davantage de preuves à fournir.
Par ailleurs, j'imagine que GK finira bien par repasser et par donner la suite de son analyse ; le connaissant (un peu, sans autre présomption que celle de l'amitié), je pense qu'elle sera puissamment sociologique et remontera, sinon à la Fronde, du moins à la Révolution française. Dévoilera-t-elle le facteur manquant qui avait échappé à tout le monde jusqu'ici et rendra-t-elle du même coup ma propre spéculation inutile ? C'est fort possible. C'est pour ça que je me dépêche de faire cette synthèse avant son retour cométaire : j'aimerais bien que ce fil n'ait pas vécu en vain.)

Quand le terme de métaphysique a été introduit dans le débat, beaucoup de participants ont montré que, pour eux, le terme était essentiellement négatif, soit qu'ils l'entendent comme un quasi synonyme de religion (ou pensent que c'est ainsi que l'entend le public, ce qui revient au même), soit qu'il représente pour eux le parfait exemple de "problème inutile, abscons et ne menant nulle part" comme l'a, par exemple, dit Sylvie Denis quand elle est brièvement passée exprimer son désaccord. Cette perception est conforme au sens péjoratif du terme que l'on trouve dans beaucoup de dictionnaire. Mais il n'en a pas toujours été ainsi. Pendant l'essentiel de l'histoire de la pensée occidentale, la métaphysique a été – comme les échecs "le roi des jeux, le jeu des rois" – la reine des sciences, (pour ne pas dire la superscience), la philosophie première, la forme d'enquête intellectuelle qui prenait pour objet les choses les plus importantes : Dieu, l'âme humaine, l'être réel des choses, la raison du monde, l'origine et la fin, le temps, l'infini, le néant, etc. Le discrédit de la métaphysique, sa réputation de "chasseuse de chimères" dont il est préférable de se détourner pour mieux régler les vrais problèmes, est récente. Il y a déjà des choses de ce genre au XVIIIème siècle (chez Voltaire, par exemple) mais je crois que la pente ne devient vraiment sensible qu'au XIXème, peut-être sous l'influence du marxisme, et que le fond est touché au début du XXème avec l'entrée dans l'ère du soupçon, quand les problèmes classiques de la métaphysique sont niés/reformulés par la linguistique et la psychologie. L'étreinte faibilissante de la religion sur la société et le travail des idées connaît sans doute (c'est un préjugé de ma part, Systar affinera) un destin similaire. En fin de compte, il y eut bien un moment où s'occuper de métaphysique et de religion est devenu une activité un peu nébuleuse, un peu ridicule, ou encore – comme George Steiner l'a écrit et que j'ai rappelé dans la préface – le signe de "l'éternelle adolescence de l'esprit humain".

Hypothèse : la SF est née au moment où commençait l'expulsion des idées et des objets métaphysiques et religieux hors de la culture "sérieuse" et en porte la trace indélébile car ces idées, ces objets, participent de sa nature profonde au moins autant que la science et la technique. Et c'est cette trace, presque in-repérable car appartenant à un bagage intellectuel liquidé au profit d'autres disciplines plus spécialisées, qui lui a valu sa réputation de genre ridicule, de littérature pour ado – alors qu'on y traitait des questions aussi profondes que la nature de la réalité, l'avenir du genre humain, le problème de l'identité, etc. Au début du XIXème siècle, Balzac peut commencer sa carrière d'écrivain par ce qu'il a appelé plus tard ses "romans philosophiques" (Louis Lambert et La recherche de l'Absolu). Mais la gloire que lui accorderont ses critiques ultérieurs ne s'intéressera à ces textes qu'avec une grimace – et ce n'est sans doute pas un hasard s'ils appartiennent aujourd'hui à la proto SF, comme Le dernier homme de Grainville et Frankenstein, le Prométhée moderne de Mary Shelley, écrits eux aussi au début du XIXème siècle. A mon sens, le nœud se noue à ce moment-là. Systar dira ce qu'il en pense de son côté – et vous aussi, j'imagine.

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Message par Erion » jeu. déc. 03, 2009 5:19 pm

Lem a écrit : Hypothèse : la SF est née au moment où commençait l'expulsion des idées et des objets métaphysiques et religieux hors de la culture "sérieuse" et en porte la trace indélébile car ces idées, ces objets, participent de sa nature profonde au moins autant que la science et la technique.
Sauf que les critiques religieux de Verne, lui reprochaient précisément d'évacuer toute métaphysique et religion dans ses histoires. C'est un peu ce que disait Roland en parlant des réponses, et pas des questions.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
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Lem

Message par Lem » jeu. déc. 03, 2009 5:31 pm

Et si cela avait à voir avec le fait que Verne a toujours été jugé par les critiques du genre comme "pas vraiment sf", "pas assez spéculatif", "trop collé au réel" ? Et si ce qui lui manque, c'était précisément la dimension métaphysique ?

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Message par Erion » jeu. déc. 03, 2009 5:40 pm

Lem a écrit :Et si cela avait à voir avec le fait que Verne a toujours été jugé par les critiques du genre comme "pas vraiment sf", "pas assez spéculatif", "trop collé au réel" ? Et si ce qui lui manque, c'était précisément la dimension métaphysique ?
Ca change rien aux réponses.
Et puis, comme je disais auparavant, Bradbury, que tu as cité, était considéré par les critiques du genre en 1950, comme n'étant pas vraiment SF avec les Chroniques martiennes. Preuve que c'était pas la dimension métaphysique qui posait problème.
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Message par Roland C. Wagner » jeu. déc. 03, 2009 5:42 pm

Lem a écrit : j'aimerais bien que ce fil n'ait pas vécu en vain.
Rassure-toi : on n'est pas près d'oublier que ta vision de la SF est carrément chiante et que tu n'aimes pas quand on te met le nez dans ton caca.

Continue à te prendre au sérieux. Moi, je préfère m'amuser. En écrivant des bouquins, par exemple.

:P
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