Daelf a écrit :Les petits hommes verts peuvent répondre aux trois critères.dracosolis a écrit :la sf est verte ?Roland C. Wagner a écrit :Donc tous deux ont été peints par Véronèse.Sand a écrit :la SF contient des éléments métaphysiques.
la SF contient des éléments ridicules.
et alors ?
on avance on avance
Je crois qu'on avance, oui.
Du sense of wonder à la SF métaphysique
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- dracosolis
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déjà mon ex était fou de brussolo et moi d'HeinleinSand a écrit :ca n'a pas grand rapport, mais cette dérive sur "ouin les copains focalisent sur le ridicule qui enterre la sf", me rappelle l'ex d'une copine.
Elle est juge, abonnée au monde, la respectabilité faite femme.
Et elle lit de la chick'lit', au ciné faut que ça explose et que ça rigole.
"Mais tu es intelligente, tu lis le Monde tous les jours, tu ne peux pas aimer Bridget Jones !"
C'est un ex.
On n'est pas obligé de tout aimer dans la SF, mais faut prendre le pack entier, même les éléments moins "dignes", sinon c'est le divorce.
et c'est mon ex
je dis ça je dis rien
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c'est là que je me rends compte que je devrais lire aussi les 193 pages précédentesAldaran a écrit :Un élement de réponse : ça n'a rien à voir avec M.dracosolis a écrit :bon sans rire, je crois que tout est là : Lem ne serait pas en train de vouloir faire porter au genre sa propre quête d'absolu littéraire ?
Humm... c'est un peu tard... il va falloir gérer... je n'aimerais pas être à ta place...dracosolis a écrit :c'est là que je me rends compte que je devrais lire aussi les 193 pages précédentesAldaran a écrit :Un élement de réponse : ça n'a rien à voir avec M.dracosolis a écrit :bon sans rire, je crois que tout est là : Lem ne serait pas en train de vouloir faire porter au genre sa propre quête d'absolu littéraire ?
Oncle Joe
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Tiens, déjà les oreilles de Spock :dracosolis a écrit :no souci, en vraie sfiste j'ai pas peur du ridicule (ni de la métaphysique)
(ou est mon pyjama star trek ?)

« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)
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Je t'épargne une relecture intégrale : comme la plupart des questions qu'on m'a périodiquement resservies en me disant "tu ne réponds pas", celle-ci a sa réponse au tout début du fil, page 3 pour être exact :dracosolis a écrit :Lem ne serait pas en train de vouloir faire porter au genre sa propre quête d'absolu littéraire ?
Quant à :Juste une remarque en passant à propos de la citation empruntée à Klein. Il est certes tout à fait normal que la théologie soit mentionnée dans une préface à l'anthologie Histoires Divines. Ce qui est a-normal au sens premier du terme – ce qui se détache sur la normalité ambiante et attire l'attention – c'est que la science-fiction soit seule à publier de telles histoires. C'est ce que dit Klein dans sa préface : "Il me semble même (…) que la SF est la seule littérature romanesque contemporaine où il soit question de théologie. Il peut être fait une place, dans bien des romans classiques, à la religion, au mysticisme ou même (rarement) à la métaphysique. Mais le personnage de Dieu, ou d'un dieu, n'y apparaît jamais."
La citation n'est donc pas artificielle : elle est la forme de la question. Et Silramil l'a très bien compris puisqu'il y discerne un élément de définition possible, ce qui est aussi mon cas.
Beaucoup soulignent la brièveté de la préface de Retour, son côté lacunaire, incomplet voire confus. Pas de problème de mon côté : non seulement ce n'était pas le lieu pour un essai complet (certains l'ont aussi trouvé trop longue, cette préface) mais je ne suis pas un chercheur professionnel qui fait la synthèse de ses travaux, plutôt quelqu'un qui essaie de donner une forme audible à une intuition. J'admets sans difficulté la part de nécessité personnelle dans ce projet ; il y a quelques années, je me suis surpris à me poser la question : "pourquoi moi qui suis, ou qui crois être, le basique athée-de-gauche-service-public-rationnaliste, ai-je consacré l'essentiel de ma vie à lire et écrire et juger culturellement importantes, voire décisives, des histoires pleines d'immortels, d'entités aux pouvoirs quasi-divins, de conflagrations universelles, etc ?" Qu'est-ce que ça veut dire ? Klein encore fait état d'un trouble du même genre dans la préface à une réédition de son Gambit des étoiles : "Le jeune homme [il parle de lui à la troisième personne, évidemment] était surpris – et même inquiété – par les images et les idées qu'il voyait naître sous sa plume ou sur le clavier de sa machine. Car son rationalisme et son scepticisme philosophique s'accommodaient mal du mysticisme gnostique qui imprégnait sa première tentative romanesque."
Je suis allé jeter un coup d'œil à l'Encyclopédie de Clute et Nicholls, et à l'article God, j'ai lu (première phrase du papier) : "The word God, or gods, is one of the commonest of all nouns in sf story and novel titles."
J'ai relu l'essai de Lardreau (auquel, bizarrement, j'avais consacré ma première critique professionnelle en 1990 sans bien en mesurer la portée), Fiction philosophique et science-fiction et j'y ai retrouvé l'argument selon lequel la SF a exercé, au vingtième siècle, un quasi-monopole dans l'usage et la construction de mondes métaphysiques.
J'ai repensé au dernier épigraphe d'Ubik : Je suis Ubik/Avant que l'univers soit, je suis/J'ai fait les soleils/J'ai fait les mondes, etc. J'ai repensé à l'incipit de l'Homme démoli de Bester, le premier prix Hugo de l'histoire du genre en 53 : "Dans l'univers sans fin, il n'est rien de nouveau, rien de différent. Ce qui peut paraître exceptionnel pour l'esprit infime de l'homme peut être inévitable pour l'Œil infini de Dieu…" J'ai revu en pensée le monolithe noir de 2001, la plage de la Perte en Ruaba tout au bout du temps, le monde blanc de Matrix…
Je me suis dit OK, il doit y avoir là quelque chose parce que le frisson génial que j'ai toujours associé à la SF dans ce qu'elle a de plus pur culmine dans ces œuvres-là, ces moments-là. Et quelque chose me dit que je ne suis pas le seul dans ce cas.
La préface essaie simplement de mettre un peu d'ordre dans ce foutoir d'émotions et d'interrogations de manière non-fanique.
la réponse est dans la préface :si la métaphysique est source du rejet, alors la SF n'est plus ridicule ?
la SF contient des éléments métaphysiques.
la SF contient des éléments ridicules.
et alors ?
On en revient à une de mes premières questions ; et même si l'hypothèse M est vraie, en quoi ça va faire mieux accepter la SF ? Tout d'un coup les gens qui n'aiment pas ça vont avoir une révélation "ah mais on avait rien compris, c'est pas la SF, c'est la métaphysique qu'on aime pas ! " (et vraiment très fort les mecs pour savoir aussi bien trier !)
Depuis une quinzaine d'années, la pensée contemporaine redécouvre la métaphysique et recommence à lui faire une place. L'essai de Lardreau est un marqueur, comme celui de Nef cité ici depuis longtemps déjà. Le roman de Houellebecq commence par une déclaration générale sur les révolutions métaphysiques, Dantec n'en parlons pas. Pour la première fois je crois, il y a des discussions publiques métaphysiques quand Matrix est sorti (aux alentours de 2000 non ?) sur "qu'est-ce que la réalité ?" etc. Il y a même eu un petit bouquin intitulé Matrix et la philosophie ou quelque chose comme ça. Que ce mouvement s'amorce dans les années qui suivent l'effondrement de ce qui restait du marxisme n'est probablement pas un hasard et il y a d'autres facteurs à chercher du côté des sciences et la façon dont elles mettent en scène leurs problématiques aujourd'hui. En 2005 est paru un recueil d'articles supervisé par Michel Cazenave intitulé De la science à la philosophie : Y a-t-il une unité de la connaissance ? (Albin Michel/France Culture). Je pense que c'est le fruit d'un colloque. Au sommaire entre autres :Le philosophe Guy Lardreau a été l’un des premiers à saisir cette histoire secrète dans son essai Fictions philosophiques et science-fiction. Pour la déplorer, et appeler ses confrères à reprendre « des mains défaillantes de l’imagination la tâche d’imaginer. » Verdict sévère, comme d’habitude, mais qui sonnait quand même la fin du déni : trouver abusif le monopole des humanoïdes sur les questions métaphysiques, c’était admettre que ces questions se posaient à nouveau. Huit ans plus tard, Michel Houellebecq écrivait Les particules élémentaires, une apocalypse lente où l’homme cède volontairement la place à son successeur. Les spéculations sur la mécanique quantique et la génétique qui soutiennent le livre le rattachent techniquement à la SF mais du point de vue formel, elles sont moins significatives que le lyrisme de son prologue, etc.
– E. Gunzig, De la cosmogénèse et du vide
– M. Cassé A la lisière de la création
– J.-P. Luminet, La géométrie en physique : unification par la symétrie
– H. Zwirn, Les limites de la connaissance scientifique
– A. Cleeremans, L'unité de la conscience
– M.-L. Colonna, Perspectives de l'Unus Mundi
– M. Cazenave, Les mathématiques et l'âme chez Proclus
C'est pratiquement un sommaire de science-fiction. Mais si vous tenez tant que ça aux reptiles siliconés…
[ Message personnel à l'attention de Lem ]
Faudrait éviter de faire peur aux scientifiques, s'il te plaît.
Ce sont des créatures fragiles, généralement de santé mentale précaire (*) et toujours prêts à s'alarmer au moindre signal inattendu comme, par exemple, le bruit d'une biscotte qui ne tombe pas du coté du beurre.
Depuis une quarantaine d'année, ils ont arrêté de cracher sur la SF.
Tu en as eu un superbe exemple hier soir.
Alors, je t'en prie, évite de leur foutre la trouille avec la Singularité.
On te demande ce que tu penses de l'avenir de la science et tu expliques benoitement qu'après 2050 elle n'en a pas. T'as eu du bol que l'expo soit déjà sur les rails, sinon je me demande si elle aurait été maintenue.
Ne leur parle pas de leur avenir ; fais les rêver.
C'est ça le boulot de la SF vis-à-vis des scientifiques : leur donner du rêve à moudre.
(*) il suffit de voir ceux qui s'expriment sur ce fil
[ / Message personnel à l'attention de Lem ]
Sinon, puisque le déni est levé du coté scientifique, et que la SF réintègre la science par la grande porte, que reste-t-il de la métaphysique ?
			
			
									
									Faudrait éviter de faire peur aux scientifiques, s'il te plaît.
Ce sont des créatures fragiles, généralement de santé mentale précaire (*) et toujours prêts à s'alarmer au moindre signal inattendu comme, par exemple, le bruit d'une biscotte qui ne tombe pas du coté du beurre.
Depuis une quarantaine d'année, ils ont arrêté de cracher sur la SF.
Tu en as eu un superbe exemple hier soir.
Alors, je t'en prie, évite de leur foutre la trouille avec la Singularité.
On te demande ce que tu penses de l'avenir de la science et tu expliques benoitement qu'après 2050 elle n'en a pas. T'as eu du bol que l'expo soit déjà sur les rails, sinon je me demande si elle aurait été maintenue.
Ne leur parle pas de leur avenir ; fais les rêver.
C'est ça le boulot de la SF vis-à-vis des scientifiques : leur donner du rêve à moudre.
(*) il suffit de voir ceux qui s'expriment sur ce fil
[ / Message personnel à l'attention de Lem ]
Sinon, puisque le déni est levé du coté scientifique, et que la SF réintègre la science par la grande porte, que reste-t-il de la métaphysique ?
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
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J'aurais dû me douter que c'était de la faute aux cocos.Lem a écrit :Que ce mouvement s'amorce dans les années qui suivent l'effondrement de ce qui restait du marxisme n'est probablement pas un hasard
Salauds de rouges !
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 - Enregistré le : jeu. mars 23, 2006 11:47 am
 
Non ?MF a écrit :Alors, je t'en prie, évite de leur foutre la trouille avec la Singularité.
On te demande ce que tu penses de l'avenir de la science et tu expliques benoitement qu'après 2050 elle n'en a pas.
Il a fait ça ?
Réellement ?
C'est quoi, cette histoire d'expo ?MF a écrit :T'as eu du bol que l'expo soit déjà sur les rails, sinon je me demande si elle aurait été maintenue.
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