Du sense of wonder à la SF métaphysique
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- rien n'interdit de citer des auteurs de SF dans sa copie : sauf à avoir la chance de tomber sur un correcteur qui aime ça, on se prend des bulles (et je sais de quoi je parle). Flaubert Balzac Hugo et leurs copains, c'est moins risqué. Ce sont de vrais écrivains, eux.
- A nous de faire changer les choses : quelqu'un a moyen de dégotter une chronique régulière dans un ou plusieurs grands media, qui sera bien exposée, mise en valeur (et pas noyée dans la masse, alibi d'éclectisme) et susceptible de toucher des personnes qui ne sont pas déjà au courant que la SF existe ?
- "c'est l'ouverture qui fait la force, la littérature générale ça n'existe pas" : merci, je suis au courant. Les personnes qui non seulement ne s'intéressent pas à la SF mais aussi ne manquent pas l'occasion de dire bien fort "c'est con la SF" en passant devant par hasard, je n'en ai pas l'impression.
- A nous de faire changer les choses : quelqu'un a moyen de dégotter une chronique régulière dans un ou plusieurs grands media, qui sera bien exposée, mise en valeur (et pas noyée dans la masse, alibi d'éclectisme) et susceptible de toucher des personnes qui ne sont pas déjà au courant que la SF existe ?
- "c'est l'ouverture qui fait la force, la littérature générale ça n'existe pas" : merci, je suis au courant. Les personnes qui non seulement ne s'intéressent pas à la SF mais aussi ne manquent pas l'occasion de dire bien fort "c'est con la SF" en passant devant par hasard, je n'en ai pas l'impression.
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J'imaginais simplement le moment fatidique du choix entre la voie officielle, scolaire, et la voie obscure et ingrate, mais tellement plus honnête, de la SF. Non, c'est pas comme ça que ça s'est passé ? Autant pour moi.Roland C. Wagner a écrit :
Pourquoi "abnégation" ?
Pourquoi "indécis" ?
Pourquoi "suprême effort de volonté" ?
Quel rapport avec la choucroute ?
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Ah non, ça, c'est pour Jeanne.Shalmaneser a écrit :Quand on me tend une Hachette, aussi.Roland C. Wagner a écrit :Toi, quand on te tend une perche, tu es incapable de ne pas la saisir.Shalmaneser a écrit :Tiens, c'est marrant : regarde la petite phrase, sous la citation de Jules Renard, dans le premier lien :
« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)
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Sauf dans le milieu des JDR, c'est ça ?Roland C. Wagner a écrit :Les crétins sont partout, mon bon monsieur, n'importe quel prof ou n'importe quel élève le sait.Shalmaneser a écrit :Ah, mais je ne les prends pas pour des crétins ; je dis simplement qu'ils ne sont peut-être pas les seuls à ne pas en être. Il y a comme une nuance très légère, oh ! pas grand-chose, hein. Je pinaille.Roland C. Wagner a écrit : Faudrait pas prendre les joueurs de JDR pour des crétins, mon cher.
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Et à l'époque d'Internet, est-ce vraiment si nécessaire d'investir des "grands médias" vieillissants, hors du coup, et à l'impact de plus en plus réduit sur le plan culturel ? La tendance n'est plus vraiment à cette presse de masse qui décidait d'à peu près tout.Sand a écrit : - A nous de faire changer les choses : quelqu'un a moyen de dégotter une chronique régulière dans un ou plusieurs grands media, qui sera bien exposée, mise en valeur (et pas noyée dans la masse, alibi d'éclectisme) et susceptible de toucher des personnes qui ne sont pas déjà au courant que la SF existe ?
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
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Si tu tiens vraiment à ce qu'il y ait eu un choix, disons qu'entre m'éclater et me faire chier, je n'ai pas hésité.Shalmaneser a écrit :J'imaginais simplement le moment fatidique du choix entre la voie officielle, scolaire, et la voie obscure et ingrate, mais tellement plus honnête, de la SF. Non, c'est pas comme ça que ça s'est passé ? Autant pour moi.
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- Roland C. Wagner
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Toi, tu n'as jamais rencontré un GrosBill.Shalmaneser a écrit :Sauf dans le milieu des JDR, c'est ça ?Roland C. Wagner a écrit :Les crétins sont partout, mon bon monsieur, n'importe quel prof ou n'importe quel élève le sait.Shalmaneser a écrit :Ah, mais je ne les prends pas pour des crétins ; je dis simplement qu'ils ne sont peut-être pas les seuls à ne pas en être. Il y a comme une nuance très légère, oh ! pas grand-chose, hein. Je pinaille.Roland C. Wagner a écrit : Faudrait pas prendre les joueurs de JDR pour des crétins, mon cher.
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(EDIT : shasha proposais Lehman comme pouvant dégotter une chronique régulière etc)
non.
Désolée pour Serge (et Lune d'encre en général), mais ça va durer le temps de l'antho, point.
On n'est pas prêt d'avoir la chroniqueuse de Télémation qui fera un dithyrambe (c'est le mode d'expression à télématin) par semaine (ou même simplement pas mois !) à propos d'un bouquin de SF.
Les vieux rigolos de la Matinale sont un tout petit peu plus éclectiques, j'ai dû repérer 3-4 mangas et 2 bouquins de Sf en un an, je crois.
Navrée, Erion, à l'époque d'internet, je crois encore à la télé pour tout ce qui est communication culturelle à destination des personnes qui ne cherchent pas spontanément d'info.
Evidemment que des gens prêts à lire de la SF, il y en a partout. Pour peu que la SF leur soit proposée de façon active.
Et ce serait mieux aussi si les journalistes qui se chargent de faire la proposition ne se plantaient pas dans les grandes largeurs, tout en enfonçant un peu plus le clou de la médiocrité supposée de la SF.
non.
Désolée pour Serge (et Lune d'encre en général), mais ça va durer le temps de l'antho, point.
On n'est pas prêt d'avoir la chroniqueuse de Télémation qui fera un dithyrambe (c'est le mode d'expression à télématin) par semaine (ou même simplement pas mois !) à propos d'un bouquin de SF.
Les vieux rigolos de la Matinale sont un tout petit peu plus éclectiques, j'ai dû repérer 3-4 mangas et 2 bouquins de Sf en un an, je crois.
Navrée, Erion, à l'époque d'internet, je crois encore à la télé pour tout ce qui est communication culturelle à destination des personnes qui ne cherchent pas spontanément d'info.
Evidemment que des gens prêts à lire de la SF, il y en a partout. Pour peu que la SF leur soit proposée de façon active.
Et ce serait mieux aussi si les journalistes qui se chargent de faire la proposition ne se plantaient pas dans les grandes largeurs, tout en enfonçant un peu plus le clou de la médiocrité supposée de la SF.
Modifié en dernier par Sand le mar. déc. 15, 2009 4:15 pm, modifié 1 fois.
C'est amusant, tous ces gens qui se moquent de la Générale de Littérature mais sont si fiers des notes qu'elle leur a décernées au Bac ! C'était quoi, déjà, Oncle, ton truc à propos des "risettes" ?
Allez. Pour éviter de laisser ce fil jusqu'ici acceptable se transformer en Du sense of wonder au calcul des moyennes pondérées, je vous colle ci-dessous quelques morceaux d'un texte jusqu'ici jamais (je crois) cité comme ancêtre classique de la science-fiction alors qu'il tient sans problème la comparaison avec le Somnium de Kepler et anticipe certains des courants les plus novateurs de la SF contemporaine (cf Chiang). Il s'agit d'extraits des Deux leçons sur l'Enfer de Galilée – notez qu'on reste chez les astronomes. Peut-on calculer les dimensions et autres caractéristiques physiques, géométriques et topographiques de l'Enfer tel qu'il est décrit par Dante ? Tel est le but que s'assigne Galilée à la fin des années 1580 (dans le cadre d'une dispute publique, je crois) et le résultat semble un exemple prototypique de "cette science poussée jusqu'à la merveille, ou de cette merveille envisagée scientifiquement" que Maurice Renard appelait de ses vœux. Dans le genre métaphysique réifiée, il est vrai qu'on peut difficilement faire mieux.
Allez. Pour éviter de laisser ce fil jusqu'ici acceptable se transformer en Du sense of wonder au calcul des moyennes pondérées, je vous colle ci-dessous quelques morceaux d'un texte jusqu'ici jamais (je crois) cité comme ancêtre classique de la science-fiction alors qu'il tient sans problème la comparaison avec le Somnium de Kepler et anticipe certains des courants les plus novateurs de la SF contemporaine (cf Chiang). Il s'agit d'extraits des Deux leçons sur l'Enfer de Galilée – notez qu'on reste chez les astronomes. Peut-on calculer les dimensions et autres caractéristiques physiques, géométriques et topographiques de l'Enfer tel qu'il est décrit par Dante ? Tel est le but que s'assigne Galilée à la fin des années 1580 (dans le cadre d'une dispute publique, je crois) et le résultat semble un exemple prototypique de "cette science poussée jusqu'à la merveille, ou de cette merveille envisagée scientifiquement" que Maurice Renard appelait de ses vœux. Dans le genre métaphysique réifiée, il est vrai qu'on peut difficilement faire mieux.
S’il a déjà été difficile et admirable [...] que les hommes aient pu, grâce à de longues observations, à des veilles continuelles, à de périlleuses navigations, mesurer et déterminer les intervalles entre les ciels, leurs mouvements rapides tout comme les plus lents et les rapports entre eux, les grandeurs des astres, qu’ils soient proches ou lointains, les lieux de la terre et des mers – toutes choses qui, totalement ou en grande partie, tombent sous le sens –, alors nous devons considérer ô combien plus merveilleuses l’étude et la description du lieu et de la taille de l’Enfer qui, enseveli dans les entrailles de la terre, caché à tous nos sens, n’est connu de personne et échappe à toute expérience, ce lieu où il est si facile de descendre et dont il est pourtant si difficile de sortir, comme nous l’apprend notre poète par ces mots :
Vous qui entrez laissez toute espérance,
et ainsi que le dit son guide dans ces autres vers :
… Il est facile de descendre dans l’Enfer
Mais revenir sur ses pas et, quittant le noir tourbillon,
Remonter vers la lumière pure,
C’est bien là le pénible effort, et la plus rude épreuve.
car la difficulté d’une telle description est considérablement accrue par l’absence de toute étude venant d’autres personnes. Pour tout ce qui était nécessaire à une explication de ce théâtre infernal, il y a eu enfin ce chorégraphe et architecte de la plus sublime sagesse qu’a été notre poète Dante : par conséquent, si celui qui dévoila si habilement l’admirable construction du ciel et dessina si parfaitement le site de la terre fut jugé digne du nom de divin, ce même nom ne pourra jamais être disputé à notre poète pour les raisons susdites.
Visions d’un Enfer conique
Je dis qu’elle [la forme de l’Enfer, ndlr] est semblable à une surface concave appelée conique, dont le sommet est au centre du monde et la base vers la surface de la terre. Mais mieux vaut abréger et simplifier le raisonnement, et, considérant à la fois la forme, le lieu et la grandeur, imaginons une ligne droite qui partirait du centre du globe terrestre (qui est aussi le centre de la gravité et de l’univers) et irait jusqu’à Jérusalem, puis un arc qui de Jérusalem s’étendrait au-dessus de la surface de l’agrégat d’eau et de terre sur une distance égale à la douzième partie de sa plus grande circonférence : cet arc se terminera donc par l’une de ses extrémités à Jérusalem ; que de l’autre extrémité soit tirée une ligne droite, et nous aurons un secteur de cercle limité par les deux lignes qui viennent du centre et par l’arc considéré ; imaginons ensuite que, en laissant immobile la ligne qui relie Jérusalem au centre, on fasse tourner l’arc et l’autre ligne, et que, dans son mouvement, elle coupe la terre et aussi qu’elle se déplace jusqu’à revenir à l’endroit d’où elle était partie ; la partie de terre ainsi coupée sera semblable à un cône ; si nous imaginons que celui-ci est extrait de la terre, il restera, à l’endroit où il était, un trou en forme de surface conique qui n’est autre que l’Enfer. Et, par ce raisonnement, nous en trouvons d’abord la forme, et en deuxième le lieu, car il est placé de telle façon que son point le plus bas est le centre du monde, et sa base, ou embouchure, vient vers une partie de la terre telle qu’en son milieu elle comporte Jérusalem, comme il apparaît clairement chez Dante lorsque, étant à peine passé au-delà du centre de l’autre hémisphère, il entend ces paroles de Virgile :
Et tu es maintenant arrivé sous l’hémisphère
Opposé à celui que couvre le grand sec
Sous le sommet duquel fut mis à mort
L’homme qui naquit et vécut sans péché,
et, au deuxième chant du Purgatoire, même en se trouvant dans l’autre hémisphère, il confirme la même chose en disant :
Déjà le soleil était apparu à l’horizon
Dont le cercle méridien tombe au-dessus de
Jérusalem en son plus haut sommet.
Les mensurations de Satan
Mais, quant à la grandeur de Lucifer, nous voyons dans les vers cités qu’elle est telle que Dante, en taille, est plus proche d’un géant qu’un géant ne peut l’être d’un bras de Lucifer. Mais nous savons par ceux qui ont écrit la vie de Dante qu’il était d’une taille courante, à savoir 3 brasses (3) ; il ne nous reste donc qu’à chercher la grandeur d’un géant, et ainsi nous aurons ramené notre proposition, qui était de trouver la grandeur des glaces, à la simple recherche de la grandeur d’un géant, et ensuite, dans l’ordre logique, nous pourrons atteindre notre but ; en effet, connaissant la grandeur d’un géant, nous connaîtrons la proportion qu’a un homme avec lui, et donc la proportion qu’a un géant avec un bras de Lucifer ; mais la proportion entre un bras et tout le corps est connue, c’est pourquoi la grandeur de Lucifer nous paraîtra évidente ; et, connaissant celle-ci, nous aurons la distance du milieu de la poitrine au nombril et par conséquent le demi-diamètre de la plus petite sphère, et, enfin, la grandeur de cette sphère, grâce à laquelle nous obtiendrons les grandeurs des sphères restantes.
Passons donc à la recherche de la grandeur d’un géant. Le poète écrit, en parlant de Nembrot, le premier des géants qu’il ait trouvé dans le puits :
La face du géant me semblait longue et grosse
Comme la pigne de Saint-Pierre de Rome,
Et les autres os étaient en proportion.
Donc, si la figure d’un géant est aussi grande que la pigne, elle mesurera 5 brasses 1/2, comme celle-ci ; et comme les hommes, habituellement, sont grands de 8 têtes, même si les peintres et les sculpteurs – et parmi eux Albert Dürer, dans son livre de la mesure humaine – considèrent que les corps bien proportionnés doivent faire 9 têtes, mais qu’il est très rare d’en trouver d’aussi bien proportionnés, nous admettrons que le géant doit être huit fois plus grand que sa tête ; donc, un géant aura comme longueur 44 brasses, ce qui fait 8 multiplié par 5 1/2. Donc, Dante, homme de taille courante, est avec un géant dans la même proportion que 3 avec 44 ; mais comme un homme est plus proche d’un géant qu’un géant ne l’est d’un bras de Lucifer, si nous prenons la proportion de 3 à 44 pour établir la même entre 44 et un autre nombre, celui-ci sera 645, et nous verrons alors qu’un bras de Lucifer doit faire plus que 645 brasses. Mais laissons de côté ce « plus » qui reste incertain pour renvoyer à la fin son calcul, et disons qu’un bras de Lucifer mesure 645 brasses ; mais comme la longueur d’un bras est le tiers de la hauteur entière, la taille de Lucifer sera de 1 935 brasses, car c’est ce que fait 645 multiplié par 3. Mais comme un homme est plus proche en taille d’un géant qu’un géant ne l’est d’un bras de Lucifer, et que nous avons fait le calcul de façon que la proportion soit la même, s’il en était ainsi, Lucifer serait grand de 1 935 brasses ; en lui ajoutant ce « plus » incertain qui lui manque, nous pourrons raisonnablement conclure que Lucifer devait être grand de 2 000 brasses ; et si c’est ainsi, l’intervalle qui va du nombril au milieu de la poitrine sera de 500 brasses, puisqu’il est le quart du corps tout entier.
L’Enfer est-il parfaitement vertical ou simplement escarpé ?
Et quant aux cercles supérieurs – je parle des gradins au-dessus de la ville –, on pourrait trouver quelque avantage dans l’architecture de Vellutello : une chose qui pourrait nous sembler à première vue vraisemblable, c’est le fait de placer les descentes de l’un à l’autre non pas perpendiculairement, comme le fait Manetti, mais en pente escarpée, tels des versants de montagnes, comme les représente Vellutello, et elles permettraient de passer d’un gradin à l’autre, surtout que Manetti ne fait pas mention du moyen qu’ils utilisèrent pour descendre.
Mais je crois que ce même argument peut contribuer aussi à la réfutation de Vellutello. En effet, si les descentes d’un gradin à l’autre sont, comme il le dit, semblables aux pentes des montagnes – selon sa propre représentation –, on pourra ainsi, de n’importe quel côté, descendre d’un gradin à l’autre ; mais nous pensons que cela est contraire à ce que veut Dante, considérant que les descentes se trouvaient seulement dans certains endroits particuliers, et en un seul endroit par cercle, comme on le voit à la fin du chant VI, où il dit
Nous tournâmes en rond par cette route
En parlant beaucoup plus que je ne redis;
Puis nous arrivâmes à l’endroit de la descente:
Et là nous trouvâmes Pluton, le grand ennemi
et au début du chant VII, où Virgile dit à Dante, au sujet de Satan :
… Que ta peur
Ne te perturbe pas ; car quel que soit son pouvoir
Il ne saura nous empêcher de franchir cette roche
Donc, si les descentes sont en quelques lieux particuliers, et que Dante place aussi un démon pour garder chacune d’elles, il est sûr qu’on ne pourra pas descendre en tout autre endroit ; et alors ce sera possible si les descentes sont des perpendiculaires, comme le pense Manetti, et non pas semblables à des pentes de montagnes, selon l’opinion de Vellutello. Et moi aussi je crois qu’il en est ainsi, de manière que les damnés des gradins les plus bas, où il y a les plus durs châtiments – comme nous l’apprit le poète au début du cinquième chant :
Ainsi je descendis du premier cercle
Jusqu’au second, qui englobe moins d’espace,
Mais de plus vives souffrances et cris douloureux
–, de manière que, dis-je, ces damnés inférieurs ne puissent pas s’échapper et prendre la fuite vers les gradins d’au-dessus pour subir de moindres tourments ; et il semble bien que ce soit là ce que Dante a voulu signifier en mettant un démon de garde en chaque endroit où l’on peut monter d’un gradin à l’autre.
- Roland C. Wagner
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- Enregistré le : jeu. mars 23, 2006 11:47 am
Tu soulèves un point intéressant.Erion a écrit :Et à l'époque d'Internet, est-ce vraiment si nécessaire d'investir des "grands médias" vieillissants, hors du coup, et à l'impact de plus en plus réduit sur le plan culturel ? La tendance n'est plus vraiment à cette presse de masse qui décidait d'à peu près tout.Sand a écrit : - A nous de faire changer les choses : quelqu'un a moyen de dégotter une chronique régulière dans un ou plusieurs grands media, qui sera bien exposée, mise en valeur (et pas noyée dans la masse, alibi d'éclectisme) et susceptible de toucher des personnes qui ne sont pas déjà au courant que la SF existe ?
Avec ma chronique, je touchais théoriquement entre 60 000 et 100 000 personnes (nombre d'exemplaires vendus multiplié par 4 pour obtenir le nombre de lecteurs) tous les deux mois. Je pense qu'au moins un lecteur sur dix jetait un coup d'œil à ladite chronique. Donc, entre 6 000 et 10 000 lecteurs. Soit environ le nombre de visiteurs uniques sur deux mois d'un blog qui ne marche pas trop mal.
Trop fatigué pour en tirer des conclusions.
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- Roland C. Wagner
- Messages : 3588
- Enregistré le : jeu. mars 23, 2006 11:47 am
Tout ça ne nous dit pas la taille de sa bite.Lem a écrit :Les mensurations de Satan
Mais, quant à la grandeur de Lucifer, nous voyons dans les vers cités qu’elle est telle que Dante, en taille, est plus proche d’un géant qu’un géant ne peut l’être d’un bras de Lucifer. Mais nous savons par ceux qui ont écrit la vie de Dante qu’il était d’une taille courante, à savoir 3 brasses (3) ; il ne nous reste donc qu’à chercher la grandeur d’un géant, et ainsi nous aurons ramené notre proposition, qui était de trouver la grandeur des glaces, à la simple recherche de la grandeur d’un géant, et ensuite, dans l’ordre logique, nous pourrons atteindre notre but ; en effet, connaissant la grandeur d’un géant, nous connaîtrons la proportion qu’a un homme avec lui, et donc la proportion qu’a un géant avec un bras de Lucifer ; mais la proportion entre un bras et tout le corps est connue, c’est pourquoi la grandeur de Lucifer nous paraîtra évidente ; et, connaissant celle-ci, nous aurons la distance du milieu de la poitrine au nombril et par conséquent le demi-diamètre de la plus petite sphère, et, enfin, la grandeur de cette sphère, grâce à laquelle nous obtiendrons les grandeurs des sphères restantes.
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Il a eu combien au bac ?Roland C. Wagner a écrit :Tout ça ne nous dit pas la taille de sa bite.
Hop : Cédric FERRAND, Wastburg
- Roland C. Wagner
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- Enregistré le : jeu. mars 23, 2006 11:47 am
… dit le mec qui nous a dévidé son cursus il y a quelques dizaines de pages et qui a bien dû rappeler trois ou quatre fois qu'il avait lu beaucoup de SF et qu'il était un spécilaiste, un vrai, toussa.Lem a écrit :C'est amusant, tous ces gens qui se moquent de la Générale de Littérature mais sont si fiers des notes qu'elle leur a décernées au Bac !
Ai-je dit que j'en étais fier ?
Non.
J'ai simplement montré qu'on pouvait avoir de bonnes notes à un examen en allant contre la doxa.
Parce que le problème de fond, c'est ça, du moins en partie : l'opposition entre les francs-tireurs de la science-fiction et les miliciens de l'ordre littéraire.
Et Dieu a gagné. Point.
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S'il suffit de ça pour avoir une légitimité quelconque pour critiquer la Littérature :
j'ai eu 6 à l'écrit (me souviens même plus du sujet) et 10 à l'oral (une page du Père Goriot) au bac.
C'est bon là j'ai le droit de constater que "un jour, un livre" ne parle que de magnifiques histoires d'hommes ou de femmes qu'un événement incroyable poussent à changer de vie, et qui trouvent l'amour sur le difficile chemin de l'acceptation de soi, et jamais de SF ?
j'ai eu 6 à l'écrit (me souviens même plus du sujet) et 10 à l'oral (une page du Père Goriot) au bac.
C'est bon là j'ai le droit de constater que "un jour, un livre" ne parle que de magnifiques histoires d'hommes ou de femmes qu'un événement incroyable poussent à changer de vie, et qui trouvent l'amour sur le difficile chemin de l'acceptation de soi, et jamais de SF ?
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- Enregistré le : jeu. oct. 11, 2007 2:11 pm
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J'ai jamais lu un livre de RCW en entier, non plus ; tu crois que c'est lié ?Roland C. Wagner a écrit :Toi, tu n'as jamais rencontré un GrosBill.Shalmaneser a écrit :Sauf dans le milieu des JDR, c'est ça ?Roland C. Wagner a écrit :
Les crétins sont partout, mon bon monsieur, n'importe quel prof ou n'importe quel élève le sait.
C'est d'une simplicité à toute épreuve (sauf à celle de la vérité, bien sûr ; mais là n'est pas la question, apparemment).Roland C. Wagner a écrit : Parce que le problème de fond, c'est ça, du moins en partie : l'opposition entre les francs-tireurs de la science-fiction et les miliciens de l'ordre littéraire.
Allez, je vous laisse. Bonne journée.

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