Du sense of wonder à la SF métaphysique
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- Roland C. Wagner
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- dracosolis
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ben oui exactement ce que je veux direTranshumain a écrit :" La vieille truie, connue sous le nom de George Sand, les faisait idylliques et sentimentaux. Marchenoir, élevé au milieu de ces lâches et cupides brutes, se demanda, en voyant gesticuler Léonidas, quel pouvait être le plus bête de ces deux auteurs. Il conclut, en ce sens, à la supériorité de l'homme."dracosolis a écrit :je préfère :
"je vais me livrer inconsidérément à la psychanalyse mais ce mec est un vrai con"
(le cave se rebiffe")
(Extrait du Désespéré).
ce genre d'outrance sans humour que du mépris ça me gonfle
- Roland C. Wagner
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On dirait du Céline avec une ponctuation normale.dracosolis a écrit :ben oui exactement ce que je veux direTranshumain a écrit :" La vieille truie, connue sous le nom de George Sand, les faisait idylliques et sentimentaux. Marchenoir, élevé au milieu de ces lâches et cupides brutes, se demanda, en voyant gesticuler Léonidas, quel pouvait être le plus bête de ces deux auteurs. Il conclut, en ce sens, à la supériorité de l'homme."dracosolis a écrit :je préfère :
"je vais me livrer inconsidérément à la psychanalyse mais ce mec est un vrai con"
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« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)
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Jamais trop compris l'intérêt de Léon Bloy. Encore un des mystères de la littérature pour moi, je suppose.dracosolis a écrit :ben oui exactement ce que je veux direTranshumain a écrit :" La vieille truie, connue sous le nom de George Sand, les faisait idylliques et sentimentaux. Marchenoir, élevé au milieu de ces lâches et cupides brutes, se demanda, en voyant gesticuler Léonidas, quel pouvait être le plus bête de ces deux auteurs. Il conclut, en ce sens, à la supériorité de l'homme."dracosolis a écrit :je préfère :
"je vais me livrer inconsidérément à la psychanalyse mais ce mec est un vrai con"
(le cave se rebiffe")
(Extrait du Désespéré).
ce genre d'outrance sans humour que du mépris ça me gonfle
Oncle Joe
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A ce sujet, une remarque qui me semble assez importante : comme l'écrivait Charlotte, l'auteur de l'article n'est pas spécialement un adepte de la "littérature générale" ; au contraire, il fait partie du milieu SF (et même du milieu Cafardesque, c'est dire) ; il est donc certainement coutumier de la distinction que l'on fait par ici entre SF et "littgen", en postulant une opposition irrémédiable entre les deux. Soit dit en passant, je n'ai vu une telle distinction nulle part ailleurs.MF a écrit :Pas encore.marypop a écrit :Ah ouais quand même ...Suivant les préceptes d'écrivains ayant aujourd'hui quasiment atteint le statut d'auteurs de littérature générale, tel William Gibson ou Philip K. Dick, la science-fiction, est plus que jamais investi par le réel. Ou bien est-ce l'inverse ? L'avenir, justement, nous le dira.
Philip K. Dick a atteint le statut d'auteur de littérature générale ...
Tu as omis le "quasiment"
La phrase qui émeut tant par ici, à propos de ces "écrivains ayant quasiment atteint le statut d'auteurs de littérature générale", ne fait que souligner une fois de plus le complexe d'infériorité larvé qui est apparemment à l'oeuvre chez la plupart des amateurs de SFFF, qui semblent placer l'illusoire "littgen" sur un piédestal, parfois pour mieux faire mine de la dédaigner : ces trucs d'intellos, c'est pas pour nous. Dernier exemple en date, le bel accord autour du Père Goriot, quelques pages plus haut (mais avez-vous relu Balzac depuis votre sortie du lycée ? Vous verrez que ses textes n'ont pas la même saveur, quand on les lit hors du cadre scolaire).
La SF n'a pas à rougir de ses chefs-d'oeuvre contemporains, qui commencent à être estimés à leur juste valeur. Où est le mal ?
Evidemment, si certains préfèrent qu'elle continue à être considérée comme leur chère SF, confidentielle, cantonnée à un rôle très réducteur de subversion idéologique... Mais non, la SF n'appartient à personne, pas plus que le reste de la littérature.
Modifié en dernier par Shalmaneser le mar. déc. 15, 2009 10:57 pm, modifié 2 fois.
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- dracosolis
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Eh ben.
Ce fil (et bien d'autres) devient un joyeux défouloir.
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Modifié en dernier par kibu le mar. déc. 15, 2009 11:07 pm, modifié 1 fois.
Pas sûr d'avoir compris... Il avait des problèmes de digestion? il faisait de l'anorexie? ça n'a rien de drôle, surtout à l'époque!dracosolis a écrit :à Tonton
c'est la posture qui plait
la"pureté" de la révolte, le moi je me soumettrai pas tas de veaux, et ça se croit vraiment supérieur au reste de l'humanité
(vomit)
Oncle Joe
Désolé, mon chéri, mais Le Père Goriot est une purge de même que La Cousine Bette, et pourtant, ce sont quasiment les deux seuls textes de Balzac qu'on offre à lire au élèves, et pour la raison la plus con du monde. Ils sont courts. Va-t-en après ça expliquer que si on leur avait proposé Splendeur et Misère des courtisanes ou Les Illusions perdues, quitte à leur proposer de sauter çà et là quelques pages, ils auraient découvert un auteur génialement acide, délicieusement méchant, et furieusement drôle ?Shalmaneser a écrit : Dernier exemple en date, le bel accord autour du Père Goriot, quelques pages plus haut (mais avez-vous relu Balzac depuis votre sortie du lycée ? Vous verrez que ses textes n'ont pas la même saveur, quand on les lit hors du cadre scolaire).
Et je suis désolée, mais l'article peut avoir été rédigé par un type qui fréquente les milieux de la SF à l'occasion ne change rien à sa stupidité, non plus que le fait que des auteurs de SF soient chroniqués chez Fluctuat (ils étaient aussi chroniqués chez Zazieweb, paix à son âme) ne change la perspective du débat.
"Ils ne sont grands que parce que vous êtes à genoux"
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Hum, la nuance est quand même importante : on ne peut pas prétendre que l'auteur de l'article est dans le camp d'en face. Pour toi, ça ne change rien, puisque tu ne sembles pas tout réduire à un affrontement entre deux conceptions de la littérature. Mais pour d'autres, c'est loin d'être évident.Le_navire a écrit : Désolé, mon chéri, mais Le Père Goriot est une purge de même que La Cousine Bette, et pourtant, ce sont quasiment les deux seuls textes de Balzac qu'on offre à lire au élèves, et pour la raison la plus con du monde. Ils sont courts. Va-t-en après ça expliquer que si on leur avait proposé Splendeur et Misère des courtisanes ou Les Illusions perdues, quitte à leur proposer de sauter çà et là quelques pages, ils auraient découvert un auteur génialement acide, délicieusement méchant, et furieusement drôle ?
Et je suis désolée, mais l'article peut avoir été rédigé par un type qui fréquente les milieux de la SF à l'occasion ne change rien à sa stupidité, non plus que le fait que des auteurs de SF soient chroniqués chez Fluctuat (ils étaient aussi chroniqués chez Zazieweb, paix à son âme) ne change la perspective du débat.
Quant à Balzac, on fait aussi lire La peau de chagrin, par exemple. Les élèves aiment bien, en général...
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Tout à fait d'accord avec toi, à un détail près : j'ai remplacé "la plupart des" par "certains" dans la citation car le "complexe" (un terme que j'emploie par défaut, pas le temps d'en trouver un plus approprié) est surtout présent parmi les Cafards et chez des gens comme Fabrice Colin ou Serge Lehman qui souffrent visiblement de ne pas être reconnus comme de "vrais" écrivains.Shalmaneser a écrit :La phrase qui émeut tant par ici, à propos de ces "écrivains ayant quasiment atteint le statut d'auteurs de littérature générale", ne fait que souligner une fois de plus le complexe d'infériorité larvé qui est apparemment à l'oeuvre chez certains amateurs de SFFF, qui semblent placer l'illusoire "littgen" sur un piédestal,
Personnellement, et je sais que je ne suis pas le seul, je ne me sens pas concerné. Je n'ai jamais eu envie de d'écrire avant de découvrir la science-fiction et à ce moment-là j'ai eu envie d'écrire de la science-fiction.
J'observe donc ce "complexe" de l'extérieur sans trop le comprendre car je ne le ressens nullement. Mais je reconnais que c'est agaçant de voir des gens qui se disent amateurs de science-fiction dévaloriser le genre par rapport à la littérature non générique, comme si celle-ci devait être le but à atteindre.
Je n'ai pas honte de ma culture, contrairement à eux.
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Rendez-vous samedi matin devant l'église Saint-Sulpice. Étant l'offensé, je choisis le mégapulsatron.Lensman a écrit :Tu as songé à faire critique de littérature générale? Je te sens doué pour le truc...Roland C. Wagner a écrit : On dirait du Céline avec une ponctuation normale.
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