Bull a écrit :Ce n'est pas une question de légitimation, mais plutôt de lisibilité et de compréhension.
Les critiques, les lecteurs, la population générale a la même réaction que la grande majorité des homo sapiens sapiens, elle rejette et méprise ce qu'elle ne connait pas et ce qu'elle ne comprend pas.
SF= Star Wars et pistolets lasers pour une portion non négligeable de la population.
SF=la littérature, le genre actuel qui succède à x, y et z, cela recadre le débat de manière simple et naturel, selon un chemin connu.
Avant les impressionnistes il y a eu etc...
La SF=littérature ?
Pour beaucoup cela ne semble pas si évident. Et il n'y aucune raison que cela change.
La SF contemporaine comme résultats des "travaux et expériences" du passé, cela me semble une approche pertinente.
Même cette foutue nature humaine, suspicieuse et intolérante quand elle n'est pas guidée, pourrait comprendre et donc plus tard intégrer/accepter cette nouvelle donnée.
Je ne sais pas si je suis clair.
Pas le temps de bien construire mon raisonnement par écrit.
Mais je vais vraiment essayer de conceptualiser cela.
Si, si c'est bel et bien une légitimation qui est recherchée. Une reconnaissance littéraire, comme dit JDB.
Des textes sur l'histoire de la SF, des préfaces et même des essais, il en existe. Ce n'est pas d'un manque d'explication qu'il s'agit mais bel et bien de la bonne parole du Grand Prescripteur De Ce Qui Est Bon à tous ceux qui l'écoute quand il dit, par exemple : "la SF, c'est trop mal écrit pour être de La Littérature".
Je connais des dizaines de personnes qui me disent "le problème, dans la SF, c'est que c'est mal écrit" alors qu'elles ne sont pas capables de juger de la qualité d'écriture d'un texte (pour le "pas capable", j'en fait partie, je ne me moque pas je constate). Pourquoi disent-elles ça ? Parce qu'une personne Dont Le Statut Lui Permet De Le Dire leur a dit. Point.
Je pense que "cette foutue nature humaine, suspicieuse et intolérante quand elle n'est pas guidée", pour reprendre tes termes, l'est, guidée. Mal. Sciemment. J'en cherche les raisons, comme tout un chacun ici.
Aussi plaisante soit l'idée d'une nouvelle histoire de la SF à bouquiner, je ne crois pas qu'elle fera changer d'avis les... "ignorants" du genre, qu'ils soient prescripteurs ou prescriptés. À moins de draguer suffisamment le prescripteur pour qu'il accepte de dire à tout le monde : "la SF c'est bon, mangez-en !".
Va falloir apprendre à sucer si c'est vraiment la tactique mise en place...
(Content de te voir de nouveau vivant dans ce fil, Bull !)