Toi, il te faut vraiment beaucoup pour t'émerveiller. Quand j'ai vu "la soupe aux choux" gamin, pour moi, c'était une histoire d'extra-terrestre, et de la SF (en plus, ça parle de faire revivre les morts. Si c'est pas métaphysique, ça...).Lem a écrit :Pour être tout à fait clair sur ce sujet. Placer le sense of wonder au cœur de la SF, en faire un principe de défintion, ça permet au moins de dire : La guerre des mondes est de la SF. Par contre, La soupe aux choux n'en est pas. Comment je le sais ? Parce que je l'éprouve, parce que je le ressens. Parce que l'émerveillement est ici, mais pas là.
J'ai l'impression que ton "sense of wonder" est là comme critère non de définition, mais de qualité.
Ben, méthodologiquement, ça tient pas la route.
Mon cours débute toujours par demander à mes étudiants de me citer des oeuvres de SF, et on travaille ensemble à déterminer si ce qu'ils disent est de la SF ou pas (par exemple, le Seigneur des Anneaux, est-ce de la SF ? et Star Wars ?). Un jour, ils m'ont demandé si "les Visiteurs" était de la SF, vu qu'il y a voyage dans le temps. Ben, la réponse pour dire que c'est ou que ce n'est pas de la SF, elle n'est pas SI évidente que ça (après tout on a un "device" alchimique - et y'a un problème d'ingrédient - pour passer d'une époque à l'autre qui n'est pas moins scientifique que la plupart des machines à voyager dans le temps "existantes").
Si on commence à vouloir épurer le genre avant de le définir, je doute de la portée de l'ensemble. Sans compter que dans "Retour sur l'Horizon", y'a des textes où je n'ai pas eu de "sense of wonder" (s.o.w) et pourtant ce sont des textes de SF. Et ça ne m'a pas dérangé à la lecture (pour être plus précis, c'est pas vraiment la présence ou l'absence de s.o.w qui a pu me déranger à la lecture).