Lem a écrit :MF a écrit :Ce n'est pas un problème de vocabulaire mais de concept.
relis bien ce que j'ai écris
... seule la ligne de partage mériterait le nom d'interface ; tu enlève l'élément scientifique et tu obtiens une fable morale sur la conquête de territoires vierges par des explorateurs de nationalités différentes (Afrique centrale par exemple) ; le territoire de rencontre ne me donne pas le sentiment d'être un universel transcendant les subjectivités locales...
J'ai souligné l'élément sur lequel portait ma critique.
Pourquoi enlever l'aspect scientifique de la nouvelle d'Egan alors que son but est de réfléchir aux implications éthiques de nouvelles situations créées par la science...
Parce que l'éthique est une partie de la métaphysique ?
On va donc repasser par la case WP, puisque systar nous manque cruellement
Wikipédia, dans l'article philosophie, a écrit :On trouve toutefois au sein de la philosophie des domaines d'étude distincts, tels la logique, l'éthique, la métaphysique, la philosophie politique et la théorie de la connaissance. D'autres disciplines se sont jointes, dans l'histoire, à ces branches fondamentales de la philosophie, comme l'esthétique, la philosophie du droit, la philosophie des sciences (appelée aussi épistémologie), la philosophie de l'esprit, l'anthropologie philosophique, ou la philosophie du langage.
C'est d'ailleurs pour cela que je me suis autorisé à écrire qu'à mes yeux de lecteur, le texte de Ruellan ne relevait pas de la SF mais de l'éthique.
– en particulier ici, comme dans Singleton, l'existence d'une réalité indéniable (elle agit) mais inaccessible à l'étude physique, c'est à dire métaphysique ? Je trouve que tu procèdes d'une étrange manière. Tu prends le texte. Tu enlèves la partie métaphysique et ensuite tu me dis : regarde, il n'y en a pas
1°) Je ne parle pas de Singleton mais d'Egan. Je ne suis pas certain que ton assimilation entre ces textes soit une identité.
2°) Je n'enlèves pas une partie métaphysique, je te propose d'enlever un avatar scientifique. Tu vois derrière cet avatar un aspect métaphysique alors que je n'en vois pas.
3°) Tu commets, selon moi, une erreur sur "l'existence d'une réalité indéniable mais inaccessible à l'étude physique". Cette réalité est accessible ; Radieux est l'avatar technologique qui permettrait de l'étudier. Mais il faudrait pour cela l'anéantir, la disséquer. C'est bien là qu'est la question éthique posée au scientifique. Ça n'a, pour moi, rien de métaphysique.
Tu vois de la métaphysique (si c'est bien ce que tu mets derrière l'expression universel transcendant les subjectivités locales) là ou je ne vois, lorsque je supprime l'artefact scientifique, qu'un récit moral très classique sur le respect de l'altérité.
A ce compte-là, j'ôte la télépathie de
l'Homme démoli et j'explique que ce n'est pas un roman de Sf parce que sans science, c'est un roman policier.
"
roman policier du 24 ème siècle, se déroulant dans un société future"
Avec ou sans télépathie, il restera du 24ème siècle dans une société future.
Ce que j'ai dis sur Radieux c'est la chose suivante.
Tu vois dans Radieux un élément que tu qualifies de métaphysique :
universel transcendant les subjectivités locales.
Je t'indique que si l'on ôte de cette nouvelle l'artefact scientifique l'on conserve un récit qui serait celui, par exemple, d'explorateurs anglais et allemands qui, en Afrique centrale, au lieu de se combattre pour délimiter leur territoire, l'auraient fait en reconnaissant la légitimité des autres à l'aune de la leur. Donc un texte avec de la morale (aimez-vous les uns les autres ; partagez avec l'autre...) . Mais, pour moi pas de métaphysique.
Donc, sauf à ce que tu arrives à me convaincre que la morale fait partie de la métaphysique, je n'ai pas le sentiment d'avoir procédé d'une étrange manière.