Lensman a écrit :Cachou a écrit : Je suis peut-être élitiste en disant ça, mais je considère que le rôle du professeur de français est d'ouvrir les horizons littéraires des élèves tout en tenant compte de leurs goûts et de leur plaisir (et non du sien), et non pas de faire preuve d'une certaine forme de démagogie juste sous prétexte d'amener les jeunes à lire... Par contre, je trouve qu'il ne faut pas pour autant exagérer en ne donnant que des classiques qui, souvent, s'ils sont mal expliqués ou s'ils sont donnés trop tôt, barbent les élèves qui en gardent un certain dégoût et s'en détourneront (comme ces profs qui donnent "Madame Bovary" à lire à des 16-17 ans...).
Bref, il y a un équilibre à trouver... les profs font ce qu'ils peuvent...
Un peu de pitié, les ami(e)s!
Oncle Joe
Ils appliquent les programmes, et je ne sais pas s'ils ont une énorme latitude. Moi j'avais une prof de français formidable, au lycée (qui, en plus, avait de belles jambes) : elle nous laissait choisir le livre que l'on souhaitait, et ensuite on avait une interro avec des questions "techniques" sur le livre et une partie où l'on donnait son avis. Bon alors bien sûr il fallait que le livre choisi ait un minimum de crédibilité, suffisait pas de choisir "Oui Oui s'éclate au Sénégal", mais par exemple Dracula, ça passait.
Tout ça pour dire que cette méthode m'a permis de découvrir et d'apprécier des livres que, du haut de mes 16 ans, je jugeait chiants, et j'ai pu découvrir qu'ils ne l'étaient pas. "Le Tour du Monde en 80 Jours" par exemple. Et cette méthode m'a permis de concilier classiques et culture populaire, comme quoi les 2 sont conciliables dans un cadre éducatif "académique".
MAIS
et c'est là qu'il est intéressant de définir ce qu'est la culture populaire, ou la "culture des jeunes", parce que si je lui avais sorti, à ma prof, un Conan ou un James Bond, je ne sais pas si ça serait passé. Et on en revient à mon idée de départ : le rôle de l'école n'est-il pas d'amener l'élève vers un classique qu'il n'aurait jamais lu à cause d'a prioris,, plutôt que vers un Conan qu'il va sûrement lire un jour ou l'autre, sans y être forcé et parce qu'il en a envie ? (c'est mon côté réac)
« J’ai un projet, devenir fou. »
Charles Bukowski