Neverland et Bit-lit : deux nouveaux mags Bragelonne/Milady

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Lisore
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Message par Lisore » dim. sept. 20, 2009 7:58 pm

MF a écrit :
Lensman a écrit :
MF a écrit :Où que AstroBoy c'est de la bit'lit' sans les dents ?
.
Là, il faut que tu expliques... enfin, si les filles du fil peuvent entendre, bien sûr...
j'espérais que quelqu'un rebondisse et donne la définition de la bit'lit'...
Milady le bog a écrit :« La bit-lit ou paranormal romance est un sous-genre de l’urban Fantasy. Ces romans ont pour cadre le monde contemporain. Il s’agit du monde que nous connaissons à quelques différences près : les créatures magiques sont réelles, la magie existe et elle est effective. Les loups-garous, les vampires, les démons, les fées, les sorcières, bref, toutes ces créatures se côtoient.
Neverwhere de Neil Gaiman est un bon exemple de roman d’urban Fantasy, tout comme les séries Nightside de Simon Green ou Les Dossiers Dresden de Jim Butcher.

Le terme de "bit-lit" mérite une explication : "bit" est le prétérit de "bite", "mordre" en anglais. Cette appellation fait référence à un autre genre littéraire : la "chick-lit", littéralement, "littérature pour filles". Donc, pour simplifier, la bit-lit serait de la littérature pour filles avec des trucs qui mordent comme les vampires. Mais en fait, les hommes aussi apprécient ce genre. Il s’agit donc de romans mettant en scène des héroïnes combattant des démons ou autres créatures… à moins qu’elles-mêmes soient les démons. Elles ont des préoccupations qui relèvent de la vie quotidienne, mais elles ont aussi des préoccupations d’un tout autre ordre : magie, exorcisme, vampires, loups-garous… fin du monde.

Et c’est le contraste entre leurs deux vies qui fait tout le piment de ces romans. Car on s’aperçoit qu’il est parfois plus facile pour ces héroïne de sauver le monde que de gérer une rupture. Un autre monde existe, mystérieux, mais, paradoxalement il est moins effrayant que la réalité, même s’il est plus sauvage. Et peut-être est-ce justement pour ça qu’il est moins effrayant. Les règles y sont plus simples, les codes tribaux très marqués, comme à la période de l’adolescence.

Ces genres abordent justement des thématiques propres à l’enfance et à l’adolescence, des périodes de la vie où le réel est plus intimidant. Et c’est d’ailleurs aussi toute la thématique de la série Buffy contre les vampires. Buffy c’est de la bit-lit : une héroïne forte qui combat les vampires et autres démons, mais dont les préoccupations principales sont le bal de promo, les mecs, la fac, grandir, devenir adulte, etc.

Vous l’aurez compris la référence à la chick-lit n’est pas anodine, la romance est très présente. Ces romans mêlent intrigues sentimentales, parfois sexuelles, à l’enquête et au paranormal tout en jouant sur l’aspect addictif de la série : on a hâte de lire le prochain épisode et de suivre le fil rouge d’une aventure à l’autre. Et c’est ce qui fait leur succès. C’est un genre en pleine expansion en Grande-Bretagne et surtout aux États-Unis. Ces romans sont désormais en têtes des listes de meilleures ventes de Fantasy. En France, les premiers frémissements se font sentir.»
Pour le manga, à la base, ce sont des illustrations typiquement japonaises racontant plus ou moins des histoires. Puis, elles sont devenues de vraies bd telles qu'on les connaît maintenant. En gros : tous les sujets possibles et imaginables, pour tous les publics, en général sur du papier de qualité moyenne, en noir et blanc, production de masse (comprendre "auteurs travaillant comme des bêtes de somme pour rendre leurs planches hebdomadaires ou mensuelles pour les plus chanceux), dont beaucoup qui ne passent pas le cap du mag de prépublication.
ça a perdu son caractère seulement japonais, les coréens s'y étant pis il y a un moment, puis les Chinois, et maintenant les Français.

édit : ouais !! 20 pages ! j'ai gagné !!

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Lensman
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Message par Lensman » dim. sept. 20, 2009 8:15 pm

Je me souviens avec nostalgie de fils où les amateurs d'étiquettes étaient un peu fustigés... C'était pas bien d'étiqueter, etc...Bah, quand ça change, ça change, faut jamais se laisser démonter, hein?
Oncle Joe

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Roland C. Wagner
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Message par Roland C. Wagner » dim. sept. 20, 2009 8:32 pm

"bit" est le prétérit de "bite"
Ce n'est pas sale.
« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)

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Eons
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Message par Eons » lun. sept. 21, 2009 7:31 am

Lisore a écrit :Pour le manga, (...) production de masse (comprendre "auteurs travaillant comme des bêtes de somme pour rendre leurs planches hebdomadaires ou mensuelles pour les plus chanceux
Par "planches hebdomadaires", comprendre "douzaine de planches hebdomadaires"... pour les moins productifs.
Alors qu'en BD franco-belge, celui qui fournit plus d'une ou deux planches par semaine est un stakhanoviste.
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr

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MF
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Message par MF » lun. sept. 21, 2009 10:31 am

Eons a écrit :Par "planches hebdomadaires", comprendre "douzaine de planches hebdomadaires"... pour les moins productifs.
Alors qu'en BD franco-belge, celui qui fournit plus d'une ou deux planches par semaine est un stakhanoviste.
Peut-on en conclure que les nippo-coréens sont des menuisiers là où les franco-belges sont des ébénistes ?
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.

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Lisore
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Message par Lisore » lun. sept. 21, 2009 10:37 am

Pas forcément. Les mangakas ont souvent une armada d'assistants (bon ok, quelques assistants, j'exagère) qui se chargent pour eux de tas de trucs : l'encrage, le tramage, certains décors/véhicules/personnages secondaires/costumes parfois, les recherches graphiques, etc. Ce qui permet à l'auteur de se concentrer sur le reste.
Mais c'est vrai que, souvent, les graphismes mangas sont moins fouillés que pas mal de bd européennes.
Cependant, le rythme de travail n'étant pas franchement le même, je ne sais pas si l'on peut comparer.

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Erion
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Message par Erion » lun. sept. 21, 2009 10:58 am

Lisore a écrit :Pas forcément. Les mangakas ont souvent une armada d'assistants (bon ok, quelques assistants, j'exagère) qui se chargent pour eux de tas de trucs : l'encrage, le tramage, certains décors/véhicules/personnages secondaires/costumes parfois, les recherches graphiques, etc. Ce qui permet à l'auteur de se concentrer sur le reste.
Mais c'est vrai que, souvent, les graphismes mangas sont moins fouillés que pas mal de bd européennes.
Cependant, le rythme de travail n'étant pas franchement le même, je ne sais pas si l'on peut comparer.
Ouais, enfin Hergé dessinait pas tout seul non plus.
Et puis, il n'y a pas que le rythme hebdo au japon. Il y a des publications mensuelles, et certains dessinateurs pros utilisent aussi le support amateur pour des oeuvres en dehors du circuit habituel (et à des rythmes... quand ils ont le temps).
Ce n'est pas vraiment le rythme qui décide du graphisme. Dans leur immense majorité, les mangakas ne sont pas fans de la couleur.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
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Nicky
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Message par Nicky » lun. sept. 21, 2009 11:01 am

Et pis les mangasses y a même pas de couleurs et c'est moche comme du Chaplin.

Vrai que c'est difficilement comparable.
Rajoutons à l'équation le comics, probablement quelque part entre les 2.

Et si on danse ?
Tous avec moi pour fonder le fan club de Kevin J Anderson et du communisme, le meilleur auteur de SF de tous les temps et le meilleur système social jamais appliqué de tous les temps ! \o/

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Nébal
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Message par Nébal » lun. sept. 21, 2009 11:30 am

Nicky a écrit :c'est moche comme du Chaplin.
J'ai failli m'étouffer en lisant ça.

Non, mais, faut prévenir, hein...

Même dans du troll...

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Message par Hoêl » lun. sept. 21, 2009 11:52 am

Ce n'est pas vraiment le rythme qui décide du graphisme. Dans leur immense majorité, les mangakas ne sont pas fans de la couleur
Ca , c'est clair que tous ceux qui continuent , envers et contre tout , à pratiquer la "couleur directe" s'engloutissent dans une activité chronophage entre toutes !
"Tout est relatif donc rien n'est relatif !"

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bormandg
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Message par bormandg » lun. sept. 21, 2009 12:30 pm

Lensman a écrit :
Le_navire a écrit : Me demande pas le titre, faut le faire au poutouneur, mais il a parlé ici même il y a un mois d'un titre de sa collec qu'il aimait beaucoup qui s'est péniblement vendu à 500 ex (pas un essai, donc, pour les essais, c'est toujours un peu à part selon les sujets). Considérant la force de vente de Brage je ne pige pas qu'on puisse y vendre un bouquin à 500. 800, oui, mais 500 ? Même nous on a jamais fait aussi peu, même avec nos rééditions qui se sont toutes magistralement plantées (mais c'est une autre histoire), alors qu'on plaçait entre 700 et 1000 au premier tour libraires... et qu'on a jamais eu de commerciaux dans l'équipe.
On en revient, si ce que tu dis est juste dans l'ensemble, à un vieux débat déprimant...
Cela m'étonnerait qu'à Bragelonne, ils ne fassent pas tout pour vendre leurs livres. Si certains ne se vendent pas (on laisse de côté le coup de l'essai, c'est qd même du matériel spécial et très aride, même pour des amateurs durs!), au bout d'un moment (j'ai écris: au bout d'un moment, il faut persévérer, tout de même!), il faut en conclure qu'ils ne plaisent pas à suffisamment de public. A la fin, on en arrive à la fameuse conclusion: c'est la faute du public, ou, pour mieux dire de manière cynique: le public a toujours raison...
Une bonne partie (la majeure, je crois) des raisons des vacheries et méchanceté dites, par ci par là sur Bragelonne, sont plutôt dues à une sorte de dépit amoureux: Bragelonne semble, à ces déçus, faire "trop" de fantasy (et de "bit-lit"?) et pas assez de SF. Mais la SF semble perdre son public (plutôt, il se renouvelle mal). Bragelonne n'y est vraiment pour rien, et au contraire, ils font ce qu'ils peuvent (pas assez, mais ils font). Là, c'est un mauvais procès, provoqué par le dépit. Mais les gens de bonne foi (hé hé!) ne s'y trompent pas...
Si la SF littéraire est dans un creux, je ne crois nullement que ce soit à cause des politiques éditoriales des uns ou des autres, ni parce que les auteurs de SF écriraient plus mal qu'avant. C'est un air du temps, où certaines caractéristiques de la SF (genre réflexion sur l'avenir, prospective, interrogations philosophique) séduisent moins des pans entiers du public (peut-être que ce public trouve cet aspect ailleurs que dans des fictions, je l'espère en tout cas tout en en doutant un peu).
A part ça, il y a toujours une place pour une SF purement ludique (les gens lisent tout de même beaucoup pour s'amuser...) et il y a toujours eu beaucoup de SF ludique, d'ailleurs. Mais l'itérêt pour la SF un peu intellectuelle a baissé, et se manifeste moins dans les tranches du public qui accueillait ça avec intérêt.
Miser sur une SF purement "ludique"? Pourquoi pas? Mais ça n'a pas d'importance, je ne pense pas que ça a à être spécialement promu (en dehors, évidemment, des raisons on ne peut plus légitimes d'un éditeur commercial).Cela existe dans des tas de domaines (ciné, télé, jeux, etc), ça marche très bien. Qu'il y ait davantage de SF "ludique" en roman, tant mieux, tant pis, je ne sais pas. Mais au fond, ça ne m'intéresse pas tellement, car ça n'est ni bon, ni mauvais pour le genre de littérature qui m'intéresse. Ce n'est que mon avis...
Maudit public!
A part ça, les discours sur les dinosaures, le fait que tel éditeur de bit-lit représente l'avenir... là, je rigole bien. Essayer de tenir aussi longtemps que les dinosaures, c'est déjà bien, et les oiseaux sont des dinosaures, donc, suivez le raisonnement: mon cul c'est du poulet! (On peut être un dinosaure et avoir un sens de l'humour raffiné!)
Oncle Joe
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Message par bormandg » lun. sept. 21, 2009 12:34 pm

Nébal a écrit :
Nicky a écrit :c'est moche comme du Chaplin.
J'ai failli m'étouffer en lisant ça.

Non, mais, faut prévenir, hein...

Même dans du troll...
:lol: :lol: :lol:
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Message par Eons » lun. sept. 21, 2009 12:45 pm

MF a écrit :
Eons a écrit :Par "planches hebdomadaires", comprendre "douzaine de planches hebdomadaires"... pour les moins productifs.
Alors qu'en BD franco-belge, celui qui fournit plus d'une ou deux planches par semaine est un stakhanoviste.
Peut-on en conclure que les nippo-coréens sont des menuisiers là où les franco-belges sont des ébénistes ?
Des menuisiers ? Je dirais même carrément des bûcherons... (normal, avec ce qu'ils doivent abattre ! :lol: )
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Message par Le_navire » lun. sept. 21, 2009 1:19 pm

un quelqu'un de chez Brage que j'ai intérêt à pas savoir qui c'est nom de dl'à ! a écrit :Buffy c’est de la bit-lit : une héroïne forte qui combat les vampires et autres démons, mais dont les préoccupations principales sont le bal de promo, les mecs, la fac, grandir, devenir adulte, etc.

Et Splendeurs et Misères des courtisanes, c'est du Harlequin j'imagine ? (oui oui je sais j'en fais des tonnes)
Rien pigé à Buffy, encore un. Rhâlala.
Modifié en dernier par Le_navire le lun. sept. 21, 2009 1:20 pm, modifié 1 fois.
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Thibaud E.
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Message par Thibaud E. » lun. sept. 21, 2009 1:20 pm

bormandg a écrit :
Lensman a écrit :
Le_navire a écrit : Me demande pas le titre, faut le faire au poutouneur, mais il a parlé ici même il y a un mois d'un titre de sa collec qu'il aimait beaucoup qui s'est péniblement vendu à 500 ex (pas un essai, donc, pour les essais, c'est toujours un peu à part selon les sujets). Considérant la force de vente de Brage je ne pige pas qu'on puisse y vendre un bouquin à 500. 800, oui, mais 500 ? Même nous on a jamais fait aussi peu, même avec nos rééditions qui se sont toutes magistralement plantées (mais c'est une autre histoire), alors qu'on plaçait entre 700 et 1000 au premier tour libraires... et qu'on a jamais eu de commerciaux dans l'équipe.
On en revient, si ce que tu dis est juste dans l'ensemble, à un vieux débat déprimant...
Cela m'étonnerait qu'à Bragelonne, ils ne fassent pas tout pour vendre leurs livres. Si certains ne se vendent pas (on laisse de côté le coup de l'essai, c'est qd même du matériel spécial et très aride, même pour des amateurs durs!), au bout d'un moment (j'ai écris: au bout d'un moment, il faut persévérer, tout de même!), il faut en conclure qu'ils ne plaisent pas à suffisamment de public. A la fin, on en arrive à la fameuse conclusion: c'est la faute du public, ou, pour mieux dire de manière cynique: le public a toujours raison...
Une bonne partie (la majeure, je crois) des raisons des vacheries et méchanceté dites, par ci par là sur Bragelonne, sont plutôt dues à une sorte de dépit amoureux: Bragelonne semble, à ces déçus, faire "trop" de fantasy (et de "bit-lit"?) et pas assez de SF. Mais la SF semble perdre son public (plutôt, il se renouvelle mal). Bragelonne n'y est vraiment pour rien, et au contraire, ils font ce qu'ils peuvent (pas assez, mais ils font). Là, c'est un mauvais procès, provoqué par le dépit. Mais les gens de bonne foi (hé hé!) ne s'y trompent pas...
Si la SF littéraire est dans un creux, je ne crois nullement que ce soit à cause des politiques éditoriales des uns ou des autres, ni parce que les auteurs de SF écriraient plus mal qu'avant. C'est un air du temps, où certaines caractéristiques de la SF (genre réflexion sur l'avenir, prospective, interrogations philosophique) séduisent moins des pans entiers du public (peut-être que ce public trouve cet aspect ailleurs que dans des fictions, je l'espère en tout cas tout en en doutant un peu).
A part ça, il y a toujours une place pour une SF purement ludique (les gens lisent tout de même beaucoup pour s'amuser...) et il y a toujours eu beaucoup de SF ludique, d'ailleurs. Mais l'itérêt pour la SF un peu intellectuelle a baissé, et se manifeste moins dans les tranches du public qui accueillait ça avec intérêt.
Miser sur une SF purement "ludique"? Pourquoi pas? Mais ça n'a pas d'importance, je ne pense pas que ça a à être spécialement promu (en dehors, évidemment, des raisons on ne peut plus légitimes d'un éditeur commercial).Cela existe dans des tas de domaines (ciné, télé, jeux, etc), ça marche très bien. Qu'il y ait davantage de SF "ludique" en roman, tant mieux, tant pis, je ne sais pas. Mais au fond, ça ne m'intéresse pas tellement, car ça n'est ni bon, ni mauvais pour le genre de littérature qui m'intéresse. Ce n'est que mon avis...
Maudit public!
A part ça, les discours sur les dinosaures, le fait que tel éditeur de bit-lit représente l'avenir... là, je rigole bien. Essayer de tenir aussi longtemps que les dinosaures, c'est déjà bien, et les oiseaux sont des dinosaures, donc, suivez le raisonnement: mon cul c'est du poulet! (On peut être un dinosaure et avoir un sens de l'humour raffiné!)
Oncle Joe
+1 (et le fil rallonge :wink: )
Je ne suis que partiellement d'accord avec toi : un point en particulier me fait tiquer. Pourquoi mettre en opposition SF ludique et SF intellectuelle ? Pourquoi faudrait-il que les bouquins ludiques soient neuneus et les bouquins intellectuels, chiants ? Je pense pour ma part qu'il existe un tas de livres dans la production actuelle qui allient ces deux facettes. D'ailleurs c'est un faux débat, puisque tout repose sur le ressenti du lecteur : un bouquin de hard science me paraîtra souvent épineux et bien trop intello pour moi, là où d'autres lecteurs y verront une amusante et rafraîchissante fantaisie sur leurs thèmes de prédiction.
On le voit bien dans la SF jeunesse : on y trouve pas mal de romans à la fois abordables par tous et au propos intelligent, peut-être pas franchement original pour un lecteur de SF aguerri, mais qu'importe ?

Je reste pour ma part convaincu que la SF doit rester accessible, doit parler à tous, pour avoir sa place en librairie, c'est à dire être suffisamment intelligente pour satisfaire le lectorat SF et assez ludique pour séduire le grand public. Tout en maintenant un niveau d'écriture capable de soutenir la comparaison avec ce qui se fait de mieux en mainstream. Et je suis encore assez optimiste pour croire que la quadrature du cercle est possible ^^

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