Roland C. Wagner a écrit :Don Lorenjy a écrit :Tu as raison, Fabien. Ce qui me manque, en tant que lecteur, c'est peut-être un sous-genre étiqueté positif, pour repérer ces oeuvres et éventuellement équilibrer le post-apo qui prend pour prémisse la chute de notre société.
Y a du post-apo "positif".
Imaginons un post-apo qui décrit la destruction de la quasi intégralité de l'humanité, avec tout de même une poignée de gens qui survivent et reconstruisent une civilisation meilleure (hum, il faudrait s'entendre sur "meilleure", et celui qui dit une civilisation qui ne permettra plus d'apocalypse à l'avenir répondra peut-être un peu vite...)
Est-ce "positif"? Si on regarde le sort des exterminés, c'est pas vraiment positif... Il faut partir de l'idée que la survie de l'humanité est une chose "positive", pour le penser. Mais réfléchissez: en SF, on peut très bien imaginer que l'espèce humaine (et des tas d'autres espèces) disparaîtront. Et alors? Avec de la philosophie, on peut ne rien voir de spécialement négatif dans ce phénomène. Penser que la "survie de l'espèce" est un phénomène forcément "positif' n'est pas une évidence.
Il faudrait définir un peu plus clairement ce que l'on appellerait un avenir "positif". La réponse ne me paraît pas si simple (à part un avenir très proche où je gagne plus d'argent, et où je passe une retraite heureuse, mais ce n'est pas sérieux!)
La SF peut aussi servir à se poser ce type de question. A vrai dire, ce type de question me paraît BEAUCOUP plus intéressant.
Oncle Joe
PS: la question du "positif" ou du "négatif" se pose de manière totalement indécidable dans les uchronies... Je me rappelle de cette adaptation télé de "Fatherland", très bon roman de Robert Harris où les nazis ont gagné la guerre et anéanti les juifs et autres indésirables européens. Le roman joue sur l'idée que l'extermination a été cachée, et que sa découverte pourrait (je dis bien pourrait) empêcher un rapprochement américano-allemand qui se dessine dans le livre. La fin du roman est ambigue (on ignore si la découverte va changer quelque chose). Dans l'adaptation télé, un abruti a changé l'histoire de départ et montre que la découverte de l'extermination va empêcher le rapprochement. C'est plus positif, se dit-on... mais c'est complètement idiot, quand on y réfléchit: on se trouve DEJA dans un monde ou l'holocauste a été un succès total (si on ose dire), et le nouveau point "positif" qui rattrape les choses pour la télé, c'est que le rapprochement américano-allemand n'aura pas lieu, dans un monde imaginaire qui est déjà horrible... celui qui a changé le scénario est fou!