Voilà un argument plus solide.Lensman a écrit :Avec la collection spécialisée, tu peux publier quelqu'un d'inconnu, et un partie importante des amateurs va essayer de le lire, parce qu'il est dans une collection de SF. Le genre avance, les lecteurs comparent.
Avec la disparition des collections, l'aspect collectif de l'aventure SF risque de disparaître. On revient de manière EXCLUSIVE à l'auteur/individu: je lis du Untel, et non plus je lis de la SF.
Il y a quelques mois, on a eu une discussion similaire chez Smith de chez Jules (mais cette discussion dure depuis soixante ans, de toute façon) et j'avais dit en substance ceci :
– Quand un auteur a rencontré son public (ou qu'il a potentiellement un grand public) c'est une folie de le garder sous une étiquette qui l'empêche de vendre. L'argument financier de Roland est imparable.
– Dans ces conditions, les collections dédiées ne peuvent avoir comme raison d'être que l'expérimentation. Elles devraient être le lieu des découvertes, des tentatives et des commencements – comme les revues. C'est leur dignité. C'est sans doute la raison pour laquelle elles se retrouveront surtout chez des petits éditeurs, comme le Bélial, et chez les (rares) gros qui voudront garder un laboratoire. Mais les collections dédiées qui se concevraient comme fin en soi me semblent vraiment compromises.