A une différence près: du temps du melting pot, il s'agissait d'intégrer les nouveaux et leurs apports à la culture du pays; c'était une spécialité américaine, que les français n'ont jamais acceptée; aujourd'hui, il s'agir d'intégrer les cultures inchangées à une mosaïque désintégrée, ou de les refuser en bloc. Ce en quoi les français sont spécialistes de longtemps...Lensman a écrit :C'est que les USA se composent souvent d'étrangers... ça reste d'ailleurs un pays d'immigration considérable. Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est... un plus, pour la culture d'un pays. Mais dire ça en France de nos jours, ce n'est plus politiquement correct...Herbefol a écrit :Oui là au contraire je crois que sans les étrangers (et accessoirement l'influence du cinéma du reste du monde) le cinéma américain sombrerait tranquillement.Erion a écrit :(encore que, il faudrait beaucoup nuancer, les étudiants étrangers dans le cinéma sont accueillis très confortablement aux USA)
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Les auteurs SF français à l'étranger
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- bormandg
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Bof bof... il n'y a absolument aucune différence... ça se faisait comme ça se faisait, entièrement sur le tas, c'était uniquement du business, et ça continue comme ça (regarde l'histoire du comics américain, par exemple). Si ça marche commercialement, c'est bon, si ça ne marche pas, on passe à autre chose.bormandg a écrit : A une différence près: du temps du melting pot, il s'agissait d'intégrer les nouveaux et leurs apports à la culture du pays; c'était une spécialité américaine, que les français n'ont jamais acceptée; aujourd'hui, il s'agir d'intégrer les cultures inchangées à une mosaïque désintégrée, ou de les refuser en bloc. Ce en quoi les français sont spécialistes de longtemps...
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Ça dépend quand même beaucoup du niveau culturel des étrangers. La littérature, les sciences américaines, les universités et le cinéma ont une grande dette vis à vis du nazisme qui leur a procuré un recrutement formidable.Lensman a écrit :C'est que les USA se composent souvent d'étrangers... ça reste d'ailleurs un pays d'immigration considérable. Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est... un plus, pour la culture d'un pays. Mais dire ça en France de nos jours, ce n'est plus politiquement correct...Herbefol a écrit :Oui là au contraire je crois que sans les étrangers (et accessoirement l'influence du cinéma du reste du monde) le cinéma américain sombrerait tranquillement.Erion a écrit :(encore que, il faudrait beaucoup nuancer, les étudiants étrangers dans le cinéma sont accueillis très confortablement aux USA)
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Jadis.
Aujourd'hui, ce serait plutôt l'attraction économique.
Mon immortalité est provisoire.
A tout prendre, on peut dire que la situation s'est améliorée: mieux vaut quitter son pays pour cause d'attraction économique que pour échapper aux nazis... enfin, il me semble...Gérard Klein a écrit :
Ça dépend quand même beaucoup du niveau culturel des étrangers. La littérature, les sciences américaines, les universités et le cinéma ont une grande dette vis à vis du nazisme qui leur a procuré un recrutement formidable.
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- Jean-Claude Dunyach
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Mélanie a raison de souligner ce point.Mélanie a écrit :Il y a un truc pas très clair dans votre échange : vous parlez de traductions en général, ou de traductions vers l'anglais en particulier ? Ce sont deux cas de figures un peu différents. Le marché anglophone est considéré comme un des plus difficiles à intégrer, mais ça ne veut pas dire qu'il ne se traduit rien vers les autres langues.
Il y a un certain nombre d'éditeurs Européens qui lisent le français, ou qui ont dans leur staff des gens qui le peuvent. Ils ont l'habitude de publier des ouvrages traduits et connaissent des traducteurs - et ils savent aussi demander des subventions pour ça. On peut donc leur proposer des bouquins en français, à condition que ceux-ci soient accompagnés d'un argumentaire bien fichu - le meilleur étant "J'en ai vendu des dizaines de milliers chez moi, ça peut faire un carton chez toi aussi".
Bragelonne a réussi à faire traduire pas mal de bouquins d'auteurs français en Europe, grâce à l'image qu'ils ont, et grâce à une présence très forte sur les salons, les grandes manifestations du genre (Worldcon, FantasyCon, etc.), sans oublier bien sûr les grandes foires comme Francfort ou Londres.
En s'activant, on peut parfois trouver des publications européennes pour ses livres. J'ai deux romans publiés en Hongrie, un autre en Italie, des recueils à paraître en Espagne, et des tas de nouvelles un peu partout. Et je suis loin d'être le seul. Mais c'est vraiment du boulot, et il faut que les gens qui s'en occupent soient aussi pugnaces que des pitbulls. Il faut aussi monter des dossiers solides, par exemple pour que la traduction soit en partie payée par la Commission Européenne. Mais ça n'es pas impossible.
Pour les américains, en revanche, il faut présenter un bouquin déjà traduit pour qu'il soit lu. Donc investir. Beaucoup. On peut le faire pour des nouvelles (j'en ai une trentaine de publiées là-bas, en quinze ans) mais pour un roman c'est plus dur. J'ai essayé de faire traduire les 120 premières pages d'Etoiles Mortes et d'Etoiles Mourantes, plus un résumé du reste, et les réactions ont été "c'est pas mal, ça pourrait nous plaire, on attend la suite pour se décider, pouvez-vous faire traduire le reste, à vos frais bien sûr.". Je n'avais pas les moyens de tenter le coup, à l'époque.
Maintenant, je me dis que je peux essayer de le faire, en utilisant aussi la publication électronique. Au pire, j'aurai gaspillé mes sous et mes illusions. Mais on ne sait jamais

Je compte pour 1. Comme chacun de vous...
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Je plussoie entièrement, et sans réserves. Cela dit, beaucoup de gens essaient aujourd'hui légitimement de quitter leur pays en proie à des horreurs sans avoir le bagage culturel de certains des émigrants quittant l'Europe pour échapper à l'horreur et à la mort nazies.Lensman a écrit :A tout prendre, on peut dire que la situation s'est améliorée: mieux vaut quitter son pays pour cause d'attraction économique que pour échapper aux nazis... enfin, il me semble...Gérard Klein a écrit :
Ça dépend quand même beaucoup du niveau culturel des étrangers. La littérature, les sciences américaines, les universités et le cinéma ont une grande dette vis à vis du nazisme qui leur a procuré un recrutement formidable.
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Le problème avec les Américains est plus complexe. D'abord, il faut avoir sur place un agent connu. Les éditeurs n'achètent jamais, dans mon expérience, directement à un auteur ou même à une maison d'édition.Jean-Claude Dunyach a écrit :Mélanie a raison de souligner ce point.Mélanie a écrit :Il y a un truc pas très clair dans votre échange : vous parlez de traductions en général, ou de traductions vers l'anglais en particulier ? Ce sont deux cas de figures un peu différents. Le marché anglophone est considéré comme un des plus difficiles à intégrer, mais ça ne veut pas dire qu'il ne se traduit rien vers les autres langues.
Il y a un certain nombre d'éditeurs Européens qui lisent le français, ou qui ont dans leur staff des gens qui le peuvent. Ils ont l'habitude de publier des ouvrages traduits et connaissent des traducteurs - et ils savent aussi demander des subventions pour ça. On peut donc leur proposer des bouquins en français, à condition que ceux-ci soient accompagnés d'un argumentaire bien fichu - le meilleur étant "J'en ai vendu des dizaines de milliers chez moi, ça peut faire un carton chez toi aussi".
Bragelonne a réussi à faire traduire pas mal de bouquins d'auteurs français en Europe, grâce à l'image qu'ils ont, et grâce à une présence très forte sur les salons, les grandes manifestations du genre (Worldcon, FantasyCon, etc.), sans oublier bien sûr les grandes foires comme Francfort ou Londres.
En s'activant, on peut parfois trouver des publications européennes pour ses livres. J'ai deux romans publiés en Hongrie, un autre en Italie, des recueils à paraître en Espagne, et des tas de nouvelles un peu partout. Et je suis loin d'être le seul. Mais c'est vraiment du boulot, et il faut que les gens qui s'en occupent soient aussi pugnaces que des pitbulls. Il faut aussi monter des dossiers solides, par exemple pour que la traduction soit en partie payée par la Commission Européenne. Mais ça n'es pas impossible.
Pour les américains, en revanche, il faut présenter un bouquin déjà traduit pour qu'il soit lu. Donc investir. Beaucoup. On peut le faire pour des nouvelles (j'en ai une trentaine de publiées là-bas, en quinze ans) mais pour un roman c'est plus dur. J'ai essayé de faire traduire les 120 premières pages d'Etoiles Mortes et d'Etoiles Mourantes, plus un résumé du reste, et les réactions ont été "c'est pas mal, ça pourrait nous plaire, on attend la suite pour se décider, pouvez-vous faire traduire le reste, à vos frais bien sûr.". Je n'avais pas les moyens de tenter le coup, à l'époque.
Maintenant, je me dis que je peux essayer de le faire, en utilisant aussi la publication électronique. Au pire, j'aurai gaspillé mes sous et mes illusions. Mais on ne sait jamais
Ensuite leurs contrats sont pénibles. J'en ai fait l'expérience. Mon roman, Les Seigneurs de la guerre, excellemment traduit par John Brunner a été jadis publié par Doubleday puis repris en poche (par DAW, si je me souviens bien).
Récemment Jean-Marc Lofficier s'est proposé de le reprendre en anglais. Mais nous nous sommes heurtés au refus de Doubleday qui ne veut ni le réimprimer ni le céder à des conditions honorables vu les circonstances. Blocage total. Un procès nous donnerait certainement raison. Mais qui a envie d'engager aux ÉU un procès aléatoire et de toute façon onéreux contre une grande maison d'édition?
Pour d'autres langues, notamment européennes, oui, c'est possible. J'ai bénéficié d'un assez grand nombre de telles traductions et, en Roumanie, je finance de la sorte avec mes droits, un prix Vladimir Colin. Certains des auteurs français que j'ai publiés ont aussi été traduits de la sorte. Mais la rentabilité est en général très faible et ne récompense pas des efforts nécessaires sans même parler de couvrir les frais.
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C'est révoltant ! C'est un crime contre la culture ! Les Américains sont vraiment des connards !!! Ils se foutent de tout ! Pas étonnant qu'ils se prennent des avions dans des tours.Gérard Klein a écrit :Mais nous nous sommes heurtés au refus de Doubleday qui ne veut ni le réimprimer ni le céder à des conditions honorables vu les circonstances. Blocage total.





Je doute un peu que les démolisseurs de tours soient très concernés par les problèmes de l'édition... Je sais bien qu'on aime bien tous dire n'importe quoi de temps à autre sur le forum, histoire de rigoler un peu, mais...Pontiac a écrit :C'est révoltant ! C'est un crime contre la culture ! Les Américains sont vraiment des connards !!! Ils se foutent de tout ! Pas étonnant qu'ils se prennent des avions dans des tours.Gérard Klein a écrit :Mais nous nous sommes heurtés au refus de Doubleday qui ne veut ni le réimprimer ni le céder à des conditions honorables vu les circonstances. Blocage total.![]()
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C'est du dépit...Lensman a écrit :Je doute un peu que les démolisseurs de tours soient très concernés par les problèmes de l'édition... Je sais bien qu'on aime bien tous dire n'importe quoi de temps à autre sur le forum, histoire de rigoler un peu, mais...Pontiac a écrit :C'est révoltant ! C'est un crime contre la culture ! Les Américains sont vraiment des connards !!! Ils se foutent de tout ! Pas étonnant qu'ils se prennent des avions dans des tours.Gérard Klein a écrit :Mais nous nous sommes heurtés au refus de Doubleday qui ne veut ni le réimprimer ni le céder à des conditions honorables vu les circonstances. Blocage total.![]()
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Oncle Joe

Ah pardon, l'hypothèse (hardie) de Pontiac se défend : les démolisseurs de tours se réclamant (à tord ou à raison, je ne suis pas spécialiste), d'une religion du Livre, ils peuvent se sentir concernés par les questions relatives à l'édition (même si, pour eux, le problème se résume certainement au fait qu'il y ait *beaucoup* trop de livres édités).Lensman a écrit : Je doute un peu que les démolisseurs de tours soient très concernés par les problèmes de l'édition... Je sais bien qu'on aime bien tous dire n'importe quoi de temps à autre sur le forum, histoire de rigoler un peu, mais...
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Jean-François.
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Je me suis bien marré. N'hésite pas à te lâcher encore comme ça de temps en temps Pontiac.
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Et pour ne pas faire que ma propre promo :
http://musardises.moonfruit.fr/
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Salut,
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Patrice
Dans un cas, c'est Dieu lui-même, dans l'autre, c'est celui qui se réclame de Dieu. Un problème intéressant.Algernon a écrit :Donc, si je vous comprends bien, le commanditaire des attentats du 11 septembre n'est pas Oussama Ben Laden mais Gérard Klein. Voilà une théorie audacieuse que ne renierait pas Jean-Marie Bigard.
A+
Patrice
Pitié... L'encourage pas, c'est déjà bien assez difficile comme ça de le supporter...Soslan a écrit :Je me suis bien marré. N'hésite pas à te lâcher encore comme ça de temps en temps Pontiac.
Anybody remotely interesting is mad in some way. (the 7th Doctor)
Blog HS après déménagement. En attendant, photos !
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