Ben, le problème, aussi, c'est qu'il y a certes des petits éditeurs dans l'imaginaire, mais y'en a pléthore dans tout le reste de l'édition (il suffit de se promener dans le salon du livre pour n'en voir qu'une infime partie. Oubliez pas qu'il y a des éditeurs régionaux). Si on doit réserver une place à chacun, ca va être Beyrouth dans les librairies.Sand a écrit :
quota de livres de petits et moyens éditeurs.
(...)
Obligeons la distribution à réserver une place aux productions "smallpress".
(...)
Et reste évidemment à définir les critères de ce qu'est un petit ou un moyen éditeur...
D'autre part, il y a les éditeurs, les collections, et les distributeurs. Une petite collection pointue d'un grand éditeur serait évincée à cause des best-sellers, au profit d'un petit éditeur affilié à un gros distributeur. Entre Bragelonne et Denoël ou Hachette, qui est le "gros éditeur" ???? Pas évident à déterminer.
Sans compter l'effet pervers double des quotas. Un grand éditeur va prendre moins de risque, en refusant un manuscrit à potentiel moyen, se disant que ça ira bien pour les éditeurs quota. Ou alors, on aura le système hollywoodien des studios indépendants qui sont tous, quasiment affiliés aux grands studios, et qui servent un peu de Recherche et Développement pour promouvoir de nouvelles idées qui vont alimenter les gros studios.