Imaginales 2010 : Conf. "Écrire pour le grand public...

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arsenie
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Message par arsenie » mer. juin 02, 2010 12:39 pm

Sand a écrit :Et pourtant, définition de critique : qui donne un jugement, une appréciation.

En revanche la chronique n'a pas d'avis, ne faisant que relater.

C'est couillon, je sais 8)

c'est bien typique des auteurs de vouloir distinguer les bonnes et les mauvaises critiques en fonction du travail proche de l'essai qui l'accompagne ou non. Or ça, c'est aller bien au-delà de la définition, et même du besoin du lecteur, c'est faire son kékos en étalant sa science/son bagage culturel.

Certaines critiques de Libé ou télérama, j'en sors plus érudite, mais en ne sachant toujours pas si le bouquin est bien ou bien. Epic fail, à mon avis.
:lol: ah, pas merci, Sand, moi qui croyais avoir pigé un truc... :roll:
Bon, c'est bancal, mais je garde une def de "propos sur un livre " :
- chronique = bla-blas persos sur les "impressions" laissées - n'engage que la personne, on peut relever le manque de refs, mais pas le reprocher :roll:
c'est "qu'est-que-je fais" en postant un avis de lectrure - je n'appellerai plus ça "critique"
-critique : l' analyse découle d'une "méthode" - même si elle n'apparaît pas :
sur la forme, le fond, l'historique - ou du moins, elle essaye?

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Sand
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Message par Sand » mer. juin 02, 2010 12:50 pm

Mélanie a écrit : Y a des critiques qui font grincer des dents, ce n'est pas pour autant qu'elles ne sont pas valides. Il me semble qu'apprendre à prendre de la distance par rapport à tout ça, c'est nécessaire pour faire ce boulot (même si ce n'est pas toujours facile.)
Certes, mais c'est même plus simple : si on ne sait pas prendre de la distance (et quand une critique négative touche à un travail sur lequel on s'est investi, c'est normal de manquer de recul), on peut quand même savoir se taire. Education élémentaire. Question de survie dans la plupart des milieux professionnels que j'ai connus, en outre.

Sinon, il arrive ce genre de mésaventure.
Les "excuses" de l'éditeur prouvent qu'on peut n'avoir honte de rien.

(oui oui on sait, c'est pas bien de rendre publics les mails privés. Mais c'est rigolo)

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Sand
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Message par Sand » mer. juin 02, 2010 1:04 pm

arsenie a écrit :
Sand a écrit :Et pourtant, définition de critique : qui donne un jugement, une appréciation.

En revanche la chronique n'a pas d'avis, ne faisant que relater.

C'est couillon, je sais 8)

c'est bien typique des auteurs de vouloir distinguer les bonnes et les mauvaises critiques en fonction du travail proche de l'essai qui l'accompagne ou non. Or ça, c'est aller bien au-delà de la définition, et même du besoin du lecteur, c'est faire son kékos en étalant sa science/son bagage culturel.

Certaines critiques de Libé ou télérama, j'en sors plus érudite, mais en ne sachant toujours pas si le bouquin est bien ou bien. Epic fail, à mon avis.
:lol: ah, pas merci, Sand, moi qui croyais avoir pigé un truc... :roll:
Bon, c'est bancal, mais je garde une def de "propos sur un livre " :
- chronique = bla-blas persos sur les "impressions" laissées - n'engage que la personne, on peut relever le manque de refs, mais pas le reprocher :roll:
c'est "qu'est-que-je fais" en postant un avis de lectrure - je n'appellerai plus ça "critique"
-critique : l' analyse découle d'une "méthode" - même si elle n'apparaît pas :
sur la forme, le fond, l'historique - ou du moins, elle essaye?
Comme j'aime les dictionnaires, je ne suis pas vraiment d'accord... Tu résumes bien les distinctions que font certains, pour appuyer le fait que les critiques seraient plus "nobles" que les chroniques, plus évoluées, plus pertinentes... plus "mieux", et plus dignes d'être bien considérées même quand on n'est pas d'accord avec le fond.

Mouais.

Je m'en tiens à la base, à partir du moment où il y a une opinion c'est une critique. Qu'on l'aime ou pas, qu'elle soit "noble" ou pas, qu'on lui accorde de la valeur ou pas, qu'elle soit travaillée en deux pages ou deux lignes n'est pas la question.

De même que Gagner la guerre et Les 100 recettes fétiches du chocolat sont tous les deux des livres.

Mais cet avis qui (n')est (que) le mien, c'est parce que je lutte contre mon côté élitiste ^^
On commence avec "c'est pas une critique c'est une chronique" et on finit en "au fond ce bouquin est trop bien pour être de la SF" :P
Modifié en dernier par Sand le mer. juin 02, 2010 1:06 pm, modifié 1 fois.

Fabien Lyraud
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Message par Fabien Lyraud » mer. juin 02, 2010 1:05 pm

On s'est quand même éloigné du sujet de départ : "écrire pour le grand public".
Je pense qu'il faut d'abord se poser une question : le grand public c'est quoi. Si on y va tous de notre définition, on ne va plus se comprendre.

Analysons le marché du livre.
On va avoir quatre catégorie d'acteurs :
- Les non lecteurs absolus qui n'ouvriront jamais un livre parce qu'ils ont des difficultés avec la lecture, sont illettrés ou analphabètes. Une étude parue dans les années 90 les évaluait à 40% des adultes français.
- Les non lecteurs relatifs qui eux n'ont aucune difficulté avec la lecture mais ne lisent pas pour diverses raisons.
- Les lecteurs occasionnels qui lisent de temps en temps
- Les lecteurs réguliers qui lisent beaucoup.

Une fois que l'on a défini ça, on a une meilleure vision.
On peut même analyser les énormes chiffres de vente de Weber et Loevenbruck avec une nouvelle grille d'analyse. Ces auteurs arrivent à rallier des lecteurs réguliers, des lecteurs ,occasionnels mais également arrivent à convaincre des non lecteurs relatifs de s'y mettre. On peut ne pas aimer ce qu'écrivent ces auteurs mais les faits sont las. Ils mettent le pied à, l'étrier de la lecture à des gens qui ne lisent pas. Ils ont donc une utilité et on devrait au moins le leur reconnaître au lieu de hurler. Les lecteurs qui commencent avec Werber et Loevenbruck passeront à autre chose et passeront à une certaine complexité par la suite.
Est que vous autres éditeurs vous êtes demandés comment faire passer à la Sf littéraire les gens qui ne lisent pas mais qui pourtant ont aimé Avatar ? Comment faire lire tous ces passionnés de jeux vidéos qui se sont familiarisés pourtant avec des concepts de SF et de fantasy grâce à ces jeux ? Pourtant je pense que ces questions il faut se les poser. Il ne faut pas se dire que la culture de l'image a gagné. Non il faut au contraire se dire que la défaite n'est pas acceptable et ça passe par la résolution de ces problématiques.
Bienvenu chez Pulp Factory :
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Le blog impertinent des littératures de l'imaginaire :
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Eric
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Message par Eric » mer. juin 02, 2010 1:05 pm

Nébal a écrit :
kibu a écrit :
Ah, si c'est vrai, j'ai effectivement eu du bol, parce qu'il m'a menacé comme il écrit : avec ses pieds.
Et tu as tort, te fondant sur un seul ouvrage (celui édité par les trois souhaits).
Tierry Marignac est un excellent traducteur de polars (russe et anglais) et je le considère comme un très bon auteur de romans noirs.
Mais, je peux comprendre ta réaction vu la teneur de son message sur ton blog. Et il est vrai qu'il a un caractère sacrément ombrageux, du moins à lire ses éclats sur l'internet (je me borne à ceux-ci, ne le connaissant pas autrement).
Tu as sans doute raison, mais j'ai pas pu résister... :oops: :P et je maintiens mon jugement pour Maudit soit l'éternel !
Thierry Marignac est la crème des hommes...

... mais ça dépend des jours. Des fois c'est plus crème de marrons que de Chantilly. That's life.

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Travis
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Message par Travis » mer. juin 02, 2010 1:16 pm

Eric a écrit :
Nébal a écrit :
kibu a écrit :
Ah, si c'est vrai, j'ai effectivement eu du bol, parce qu'il m'a menacé comme il écrit : avec ses pieds.
Et tu as tort, te fondant sur un seul ouvrage (celui édité par les trois souhaits).
Tierry Marignac est un excellent traducteur de polars (russe et anglais) et je le considère comme un très bon auteur de romans noirs.
Mais, je peux comprendre ta réaction vu la teneur de son message sur ton blog. Et il est vrai qu'il a un caractère sacrément ombrageux, du moins à lire ses éclats sur l'internet (je me borne à ceux-ci, ne le connaissant pas autrement).
Tu as sans doute raison, mais j'ai pas pu résister... :oops: :P et je maintiens mon jugement pour Maudit soit l'éternel !
Thierry Marignac est la crème des hommes...

... mais ça dépend des jours. Des fois c'est plus crème de marrons que de Chantilly. That's life.
C'est ce que j'ai cru comprendre en lisant l'avis de pas mal de monde, c'est vraiment dommage qu'il insulte les gens de façon grossière dès que quelqu'un émet un avis négatif sur son travail.

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MF
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Message par MF » mer. juin 02, 2010 1:49 pm

Fabien Lyraud a écrit :On s'est quand même éloigné du sujet de départ : "écrire pour le grand public".
Je pense qu'il faut d'abord se poser une question : le grand public c'est quoi. Si on y va tous de notre définition, on ne va plus se comprendre.
C'est pourtant assez basique : grand public vs. public spécialisé.
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.

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Message par Travis » mer. juin 02, 2010 1:52 pm

Les lecteurs réguliers qui lisent beaucoup.
c'est quoi beaucoup?

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erispoe
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Message par erispoe » mer. juin 02, 2010 3:50 pm

Fabien Lyraud a écrit : - Les non lecteurs absolus qui n'ouvriront jamais un livre parce qu'ils ont des difficultés avec la lecture, sont illettrés ou analphabètes. Une étude parue dans les années 90 les évaluait à 40% des adultes français.
- Les non lecteurs relatifs qui eux n'ont aucune difficulté avec la lecture mais ne lisent pas pour diverses raisons.
40 % d'analphabètes ou d'illettrés ? Tu as les références de ton étude ???
Parce que 40 % de personnes qui n'achètent pas de livres et/ou qui n'aiment pas lire, ça ne m'étonnerait pas. Mais 40% de quasi-analphabètes... J'ai comme un doute quand même.

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Sybille
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Message par Sybille » mer. juin 02, 2010 4:47 pm

Fabien Lyraud a écrit :On peut même analyser les énormes chiffres de vente de Weber et Loevenbruck avec une nouvelle grille d'analyse. Ces auteurs arrivent à rallier des lecteurs réguliers, des lecteurs ,occasionnels mais également arrivent à convaincre des non lecteurs relatifs de s'y mettre. On peut ne pas aimer ce qu'écrivent ces auteurs mais les faits sont las. Ils mettent le pied à, l'étrier de la lecture à des gens qui ne lisent pas. Ils ont donc une utilité et on devrait au moins le leur reconnaître au lieu de hurler. Les lecteurs qui commencent avec Werber et Loevenbruck passeront à autre chose et passeront à une certaine complexité par la suite.
Est que vous autres éditeurs vous êtes demandés comment faire passer à la Sf littéraire les gens qui ne lisent pas mais qui pourtant ont aimé Avatar ? Comment faire lire tous ces passionnés de jeux vidéos qui se sont familiarisés pourtant avec des concepts de SF et de fantasy grâce à ces jeux ? Pourtant je pense que ces questions il faut se les poser. Il ne faut pas se dire que la culture de l'image a gagné. Non il faut au contraire se dire que la défaite n'est pas acceptable et ça passe par la résolution de ces problématiques.
Pitié, je n'en peux plus de lire qu'il faut amener les gens à la lecture et que certains auteurs auraient au moins le mérite de...
Si des gens les lisent, c'est qu'ils ont envie de les lire, eux.
Si des gens ne lisent pas, c'est qu'ils n'ont pas envie.
C'est tout.
Il n'y a aucune noblesse à aimer la lecture. (Surtout que c'est marrant de voir comme c'est un concept récent ; du temps de l'enfance de mes parents, lire était super mal considéré.)
Je n'ai pas apprécié Avatar et je n'ai aucune envie de récupérer les non-lecteurs qui ont aimé.
Mes gamins aiment les jeux vidéo, la fantasy, la SF... et ils n'aiment pas lire. C'est leur droit, leur droit le plus absolu.
Peut-être que, un jour, ils liront. Peut-être pas. Mais, s'ils lisent un jour, c'est qu'un bouquin leur aura fait tilt. Pas parce qu'on aura fabriqué des passages artificiels entre les médias. Aimer lire, c'est un truc spécifique. Y'en a bien qui aiment le foot ou la bière et ils ne m'emmerdent pas pour que j'aime aussi !

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Message par Eric » mer. juin 02, 2010 9:52 pm

Fabien Lyraud a écrit :On peut ne pas aimer ce qu'écrivent ces auteurs mais les faits sont las. Ils mettent le pied à, l'étrier de la lecture à des gens qui ne lisent pas.
Oh oui. Qu'ils sont las, les faits !

Que Rowling fasse naître des vocations de lecteurs, je le pense.

Mais moi, le lecteur de Werber qui, de fil en aiguille, en arrive à lire Vonnegut, Duncan ou Miéville... désolé, mais je n'y crois pas une seule seconde.

Eventuellement il peut faire un saut quantique jusqu'à Frédéric Beigbeder, voire Marc Lévy, mais peut-on, dès lors, parler d'arc de progression ?

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Message par Bull » mer. juin 02, 2010 10:00 pm

Eric a écrit :

Mais moi, le lecteur de Werber qui, de fil en aiguille, en arrive à lire Vonnegut, Duncan ou Miéville... désolé, mais je n'y crois pas une seule seconde.
Probablement que cela dépend de quel Werber il s'agit.
Les Fourmis, Tome 1, j'en connais plus d'un que j'ai fait entrer dans le petit monde de la SF (desolé si je ne parle pas d'Imaginaire) en passant par ce livre. Puis AEVV ou Asimov. Puis Replay par exemple de Grimwood. Cela fait parti, pour moi, du panel initial que propose la Science-Fiction. Surtout pour des lecteurs qui restent à SF=Sabre Laser.

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Message par bormandg » mer. juin 02, 2010 11:53 pm

Eric a écrit : Mais moi, le lecteur de Werber qui, de fil en aiguille, en arrive à lire Vonnegut, Duncan ou Miéville... désolé, mais je n'y crois pas une seule seconde.

Eventuellement il peut faire un saut quantique jusqu'à Frédéric Beigbeder, voire Marc Lévy, mais peut-on, dès lors, parler d'arc de progression ?
Des lecteurs de Werber, il y en a des tas de sortes différentes;
dont ceux qui, parce que Werber leur dit d'aller le lire, découvriront Dick après Werber.
Ou ceux que la manière d'écrire de Werber rebutera parce que ils veulent de la "vraie" SF, et qui, bien guidés, retrouveront chez Vonnegut ce qu'ils ont vainement cherché chez Werber.
Ceux qu'on pourra convaincre que Bordage ou Ayerdahl, c'est mieux que Werber comme des lecteurs de Peter Randa (je choisis le pire du FN, à mon époque) sont arrivés ensuite à VV et Heinlein... etc...
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."

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kibu
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Message par kibu » jeu. juin 03, 2010 6:53 am

Et ma grand-mère, elle fait du vélo.
A l'envers, à l'endroit

Ô Dingos, ô châteaux

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Daelf
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Message par Daelf » jeu. juin 03, 2010 7:20 am

Ahem. J'ai lu du Werber étant ado, du coup, étant depuis passée à laaargement mieux (dont Miéville, oui, et faut vraiment que j'essaye Vonnegut), je peux avancer une autre hypothèse : ça dépend aussi de "quand" on le lit. Ado j'avais pas beaucoup de sens critique, mais j'avais déjà lu beaucoup de SF avant, et de la bonne. Du coup j'ai bien aimé W. un moment, mais ça m'a vite passé (d'abord en constatant à quel point il se répète bêtement, et surtout à quel point c'est creux de partout.)
Mais euh... Werber dit vraiment à ses lecteurs d'aller lire de la bonne SF ? O_o
Anybody remotely interesting is mad in some way. (the 7th Doctor)
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