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Les Loups de Prague

Olivier Paquet ( Auteur), Yoz (Illustrateur de couverture)
Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 31/01/2011  -  livre
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Les Loups de Prague

Olivier Paquet est né en 1973. Il a écrit de nombreuses nouvelles de science-fiction dans la revue française Galaxies, et un premier roman en 2003, Structura Maxima. Passionné par les mangas et l'animation japonaise, il a publié plusieurs articles de fond sur ces sujets. Il est également chroniqueur de l'émission de radio Mauvais genres sur France Culture, où il signe régulièrement des chroniques sur ses thèmes de prédilection. Les loups de Prague est son deuxième roman.

L’Europe de l’Est

Huit ans après un putsch militaire, Prague est une cité où le calme règne, et où les faits et gestes de chacun sont étroitement surveillés. Mais au cœur de la cité opère dans la clandestinité une guilde du crime, véritable mafia organisée en clans régis par des lois animales.
Vaclav, journaliste et militant d’un retour à la démocratie, rencontre le chef de la guilde des loups, Miro, à la suite d’une tentative d’attentat. C’est un autre monde qui s’ouvre alors aux yeux du reporter, chargé par Miro d’observer les activités de sa guilde.

La ville en tant qu’organisme

L’intérêt principal de ce roman tient dans son personnage principal : la ville de Prague. Elle est décrite comme un organisme complexe, avec ses réseaux et ses propres systèmes de défense. Les personnages sont ainsi autant de cellules qui s’inscrivent dans un schéma plus vaste, que le lecteur appréhende progressivement. Mais ce qui fait la force du roman est aussi sa faiblesse : les personnages se résument bien souvent à des portraits à peine esquissés où les membres des guildes calquent leur comportement sur l’animal qui les représente. Hormis quelques figures importantes de l’histoire, on a l’impression que rien d’autre n’existe que la Ville, avec des habitants qui restent dans le flou, et manquent de substance et de complexité.
La majorité du récit est vue par les yeux du journaliste, un homme faible et manipulable dont la tendance à changer d’avis au gré des pressions subies et des rencontres n’apporte pas de plus notable au récit, si ce n’est en servant à magnifier le rôle de Miro. Un autre détail agaçant est le rôle des femmes qui sont présentées comme des objets ou des animaux sans humanité, qui se contentent d’obéir à leurs pulsions. Il est vrai que les membres des guildes calquent leurs comportements sur l’animal dont elles se réclament, mais on a du coup des personnages un peu trop monolithiques.
 
Au final, on se trouve face à un roman qui fourmille de bonnes idées, avec un décor intéressant et bien décrit, mais avec des personnages qui ne sont pas suffisamment fouillés pour la plupart. C’est d’autant plus dommage que le récit est rythmé et la lecture agréable !

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