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Terres étrangères

Didier Graffet (Illustrateur de couverture), Thierry Arson (Traducteur), David Anthony Durham ( Auteur)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Anglais US
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 30/09/2009  -  livre
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Terres étrangères

Né en 1969, David Anthony Durham est d’abord connu comme écrivain de romans historiques. Une spécialité qui n’est sans doute pas étrangère à la richesse et à la complexité de l’univers décrit dans son cycle d’Acacia, dont le deuxième volume, Terres étrangères, est tout aussi excellent que son prédécesseur.

Le temps a passé

Neuf ans après la défaite des Meins décrite dans le premier volet, nous retrouvons les enfants du roi Leodan. Aliver tué en combat singulier, c’est Corinn Akaran qui tient les rênes du pouvoir d’une main de fer. Elle confie diverses missions à sa famille : Mena pourchasse les abominations, créatures monstrueuses apparues suite au déchaînement de la magie corrompue des sorciers du Santoth, alors que le jeune Dariel se mêle à la population.

Mais conserver le pouvoir est autrement plus difficile que le conquérir : Barad le simple, animé de l’idéal de justice d’Aliver, sème les germes de la révolte. Quand à la Ligue des vaisseaux, elle propose à la reine de négocier directement avec les Auldeks, le peuple mystérieux qui habite au-delà des mers.

Une suite qui tient toutes ses promesses

Cette suite reste dans la lignée du premier volume : l’univers est décrit du point de vue des différents protagonistes, en ajoutant quelques nouvelles têtes. On butine ainsi d’une faction à l’autre, les motivations des uns prenant tout leur sens au regard des décisions prises par les autres. L’auteur continue ainsi à développer un univers d’où tout manichéisme est absent, avec des protagonistes aux motivations complexes.
 
En plus des inévitables complots et manipulations souvent nécessaires au maintien de la paix, il développe cette fois une autre partie de son monde, avec une culture beaucoup plus violente et barbare, mais qui sait également faire preuve de raffinement. On saisit également davantage la magie qui régit ce monde, une magie liée à la mort et aux équilibres naturels.

Ce deuxième volet permet à l’auteur d’étoffer son propos sur le pouvoir et la relation à celui-ci, qui revient à perdre son humanité. Les grandes scènes épiques sont toujours de la partie, et viennent ajouter un rythme bienvenu au récit, même si les combats se mènent bien souvent ici avec d’autres armes que l’acier.

Une œuvre décidément mature, d’excellente qualité, avec un auteur qui maîtrise son sujet. On ne s’ennuie pas une seconde à la lecture, et on prend plaisir à suivre un monde complexe et foisonnant. Assurément un des cycles majeurs de fantasy, dont on attend la suite avec impatience !

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