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1610 : A Sundial in a Grave

Mary Gentle ( Auteur)
Langue d'origine : Anglais UK
Aux éditions : 
Date de parution : 31/10/2003  -  livre
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1610 : A Sundial in a Grave

Mary Gentle a écrit 16 romans à ce jour, de S.-F. aussi bien que de fantasy, comme la trilogie Rat Lords (1991-1994), A Hawk in Silver écrit alors qu'elle avait quinze ans ou Grunts! (de la fantasy humoristique), ainsi que de nombreuses nouvelles (voir par exemple les recueuils White Crow et Cartomancy, pour ne citer que les plus récents). Deux sorties sont prévues pour juillet 2004 (Under Penitence) et novembre 2005 (Ilario). La tétralogie Le Livre de cendres (Ash), qui a reçu plusieurs distinctions, dont la British Science Fiction Award, a été traduite en français (La Guerrière oubliée, La Puissance de Carthage, Les Machines sauvages et La Chute de la Bourgogne), ainsi que la première partie d'une histoire en deux volumes, Les fils de la sorcière (première traduction et publication en 1996), dont la suite, Ancient Light (1987), attend toujours la traduction. Attention, la plupart de ses romans n'existent que dans des éditions anglo-saxonnes, la maison d'édition Gollancz en particulier.

Nous disions, donc, 1610...

Valentin Raoul St Cyprian Anne-Marie Rochefort de Cossé Brissac est l'homme à tout faire du duc de Sully (conseiller et ami du roi Henri VI, pour ceux qui auraient oublié). Assassin et espion à ses heures, il est prêt à tout pour son maître. Y compris à organiser l'assassinat du roi en personne, si le duc est menacé. Il pensait réussir à berner les maîtres chanteurs en choisissant l'assassin le plus incompétent qu'il ait pu trouver : un certain Ravaillac... Lorsque les choses tournent mal (un des plus beaux euphémismes de l'année), il doit fuir, rapidement. Mais il est attaqué par un jeune coq qui a un contentieux à régler avec lui. Et tout ses plans parfaitement agencés s'écroulent les uns après les autres, tandis que ceux d'un autre homme, bien mieux calculés, se mettent en place. L'histoire les entraînera très loin, en compagnie des puissants de l'époque...

Cape et épée avec quelque chose en plus


Il est toujours surprenant de lire un roman censé se passer en France dans une autre langue. Les gens s'expriment en anglais, mais en fait c'est du français, et l'auteur est obligé de préciser lorsqu'ils passent à l'anglais... Mais passons, ça n'a aucune importance. L'histoire racontée ici se sert de la véritable histoire de France et d'Angleterre de l'époque comme cadre. Mais elle n'hésite pas à s'éloigner franchement de la vraisemblance (historique entre autres) : on est bien dans le domaine de la fiction...

1610 est une histoire de cape et d'épée, puisque le roman fait intervenir certains des meilleurs épéistes de l'époque, et il possède une certaine qualité bondissante propre à ce type de littérature. Mais surtout, c'est l'histoire d'un homme qui est rongé par le remords, que ce soit à propos de méfaits qu'il a commis, ou de choses qu'il envisage. Un assassin dont le sang-froid, quand ce n'est pas la chance, l'abandonnent aux pires moments. Un serviteur qui cherche l'impossible absolution dans l'humiliation et les essais désespérés pour corriger ses erreurs. Un chef pour une bien étrange suite pour laquelle il hésite entre le meurtre et les instincts paternels. Et peut être un homme sur le point de tomber amoureux à son corps défendant. Le roman parle de sexe et de violence. Beaucoup (bon, d'accord, en permanence). De manière explicite (y compris d'homosexualité). Mais ce n'est pas de manière gratuite ; le récit s'articule en partie autour des désirs des personnages (c'est l'un des soucis principaux de Valentin, et comme le récit est à la première personne, puisqu'il est censé s'agir d'un journal, c'est extrêmement développé). Une approche intéressante du roman de cape et d'épée, et de l'époque précédent Les Trois Mousquetaires, et un roman passionnant (si ce n'est que le dernier tiers traîne un peu) avec des personnages attachants.

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