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2000 ans sous les mers

Jean-Marc Lofficier (Scénariste), Gil Formosa (Dessinateur, Coloriste), Randy Lofficier (Scénariste)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Français
Aux éditions : 
Date de parution : 31/12/2003  -  bd
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2000 ans sous les mers

Lorsqu'on lit les biographies de Gil Formosa, Randy et Jean-Marc Lofficier, on ne peut être qu’impressionné. Ce dernier couple a par exemple été pendant dix ans correspondant de L’Ecran Fantastique à Hollywood, a imaginé des dizaines de scénarios pour les comics comme Captain America, Doctor Strange, Silver Surfer, Star Trek ou bien encore Hellraiser, et ont écrit plusieurs histoires pour des dessins animés. Une carrière outre-atlantique récompensée par le Inkpot Award, un grand prix important de la BD aux Etats-Unis. De son côté, Gil Formosa a également un CV long comme le bras. Né en 1956, il a commencé dans Pilote avant de réaliser notamment l’affiche du film Lady Hawk, les illustrations pour les campagnes de pub des « fêlés des pâtes Lustucru », deux albums de Tex Avery et les personnages du dessin animé Totally Spies. Plus proche de nous, notons qu’il a également réalisé des couvertures pour Bifrost et Galaxies ainsi que celles des albums de Lara Croft et Darkness chez Sémic. En résumé, ces trois là valent leur pesant de cacahuètes en BD. Dernier épisode en date : leur association pour une série délirante et steampunk : Robur.

Sélénites, Nazis et résistants…

Le monde dans lequel évolue Robur est plutôt agité. Dans les années 1930, ce héros au cerveau aussi développé que ses muscles doit organiser la résistance contre les Sélénites, une race d’extraterrestres qui ont décidé d’envahir la Terre. Une mission difficile tant les rapports de forces semblent déséquilibrés. Heureusement Robur, on l’a déjà dit, possède autant de cervelle que de courage et compte de nombreux alliés. Mais cela sera-t-il suffisant face à l’alliance des Sélénites et de l’Allemagne nazie ? Espions, plans machiavéliques et retournements de situations sont au programme.

Bien mais…

Dans le premier tome de cette série, nous avions salué l’ambiance steampunk, archi-référencée (pas un personnage qui ne soit un hommage, cf l’interview de Formosa), kitch et délirante qui se trouvait dans l’histoire de Robur. Dès les premières cases, on se rend compte que rien n’a véritablement changé dans ce deuxième tome. Tous ces éléments sont là et il faut absolument le prendre au deuxième degré pour apprécier l’ensemble. Seulement cette fois, la surprise n’existe plus. On sait à quoi s’attendre et du coup l’album perd un peu de son charme. Surtout, l’inquiétude sur la suite va grandissante. On est moins enthousiaste qu’après De la Lune à la Terre et on se demande si les auteurs ne vont pas s’essouffler. Avec un tel univers, aussi décalé qu’il est chargé de références, le principal risque serait de prendre l’histoire au sérieux et de ne plus « surjouer » l’ensemble. Des inquiétudes qui trouveront leurs réponses dans le dernier tome de cette trilogie.

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