Locke and Key est une série américaine Netflix dont la première saison compte 10 épisodes, disponible depuis le 7 février 2020. Elle a été créée par Joe Hill et est une adaptation des comics du même nom de Joe Hill et Gabriel Rodriguez. Parmi les scénaristes, on retrouve Meredith Averill qui a travaillé sur l’excellente série The Haunting of Hill House. Pour le moment, une seule saison est disponible mais une saison 2 a été récemment annoncée par la chaine notamment sur Twitter. Parmi les infos qui ont commencé à circuler sur la saison 2, il se murmure qu’il y aurait de nouvelles clés mais aussi que le scénario s’intéresserait au passé et à l’histoire du manoir de Keyhouse avec notamment les anciens membres de la famille. La saison 2 continuera à s’inspirer des comics mais s’en éloignera également.
De quoi ça parle ?
Après l’horrible meurtre de leur père à Seattle, Nina Tyler choisit d’aller vivre avec ses trois enfants Tyler, Kinsey et Bode à Matheson dans le Massachusetts. Ils emménagent dans la demeure ancestrale de la famille paternelle, appelée Keyhouse. Ils se rendent vite compte que la maison renferme d’étranges clés aux nombreux pouvoirs comme celui de se rendre dans la mémoire d’une personne ou de se rendre où on veut. Mais ils ne sont pas les seuls à chercher ses clés, une mystérieuse femme appelée Dodge semble en savoir long sur la maison et les clés.
Cette série est pour vous si :
Si vous cherchez une série qui s’avère tout aussi intéressante pour les adolescents que pour les adultes. Les personnages principaux sont en effet les 4 membres d’une famille : un enfant d’une dizaine d’années, deux adolescents et leur mère. Cela permet à tout le monde de trouver un personnage où se reconnaitre avec des intrigues pour chacun des personnages. C’est un divertissement familial et grand public, où on ne frissonne pas comme dans The Haunting of Hill House.
Un des points les plus réussis de la série est son décor et son ambiance. Le manoir où se déroule une grande partie de la série est superbe, les paysages sont envoutants. La ville, le manoir, le lycée forment un tout qui convient vraiment bien à l’histoire.
L’univers proposé ainsi que l’idée des clés sont vraiment excellents. L’intrigue choisit de toujours garder un grand ancrage dans la réalité de notre monde avec la vie au lycée, la vie de tous les jours, ce qui offre simplicité et accessibilité à la série. Cela permet de se laisser facilement emporter dans l’univers de Locke and Key.
Cette série est déconseillée si :
Vous en avez marre des stéréotypes adolescents que l’on retrouve toujours dans les séries et films américains du type « la garce », « le geek ». En voulant orienter la série vers un format plus familial et jeunes adultes, la série a choisi d’ajouter et de développer des personnages lycéens extrêmement clichés, et pire de leur consacrer des intrigues secondaires. Tout cela en utilisant des ficelles grosses et déjà tellement vues que cela nuit à la cohérence de cette première saison.
Vous cherchez un scénario cohérent et des personnages intéressants. Le comportement des personnages principaux est parfois franchement stupide et incohérent au point de se demander s’ils réfléchissent vraiment avant d’agir et de prendre une décision. Leurs choix semblent par moments avoir pour seul but de faire avancer l’histoire et paraissent totalement illogiques. Le scenario de la fin de la saison est bâclé en voulant à tout prix proposer un cliffhanguer de fin de saison.
Vous cherchez un univers noir. Les aspects sombres des comics ont été enlevés dans le but de faire entrer la série dans le domaine familial. La violence est suggérée, lissée, aucune goutte de sang n’apparait. Tout parait sans relief. Les personnages arrivent toujours à se sortir de toutes les situations sans réel dommage. Cette première saison semble par moment écartelée entre son désir de plaire à un large public et la noirceur du matériau d’origine au point de devenir insipide, à trop ressembler à un modèle pré établi. C’est dommage car il y a de bonnes idées qui auraient méritées un meilleur traitement.
Céline Guillet
