| On ne présente plus la revue Galaxies. Fruit d'une bande de passionnés, après plus de cinq ans d'existence ils entament aujourd'hui leur 24ème numéro. Le principe est toujours le même. Une grosse partie consacrée aux nouvelles, un dossier, et des critiques d'actualités.
Le dossier du numéro 24 est consacré à Peter F.Hamilton, auteur anglo-saxon qui commence à percer chez nous avec le cycle de L'aube de la nuit (Ailleurs et demain, 2 tomes parus), une saga de science fiction saluée pour sa richesse et sa force. La nouvelle publiée pour l'occasion, Issue de secours, en est un bon exemple. Reprenant le père d'un des personnages de son cycle, Hamilton nous entraîne à la suite de Marcus Calvert (papa de Joshua) partit découvrir de prétendus astéroïdes composés entièrement d'or. Un magot alléchant lorsque l'on est acculé par les dettes. Nouvelle sympathique, on comprend mieux sans avoir lu ses romans, la volonté de Galaxies de consacrer son dossier à Peter F.Hamilton.
Dans la cabanne du pêcheurs...
La partie nouvelle est séparée entre trois textes d'auteurs à découvrir. Kathleen Ann Goonan publie ici sa première histoire dans notre beau pays. Le thème : un couple de scientifiques qui pour fuir la folie du monde part s'installer dans une région perdue et enfouie sous les neiges éternelles. Comble du bonheur, ils ont une petite fille. Mais comment la garder à la maison lorsqu'elle ne rêve que de la ville ? Et surtout qui sont les êtres mystérieux qui viennent lui parler régulièrement ? Ours des neiges est une très bonne nouvelle. Elle possède en tout cas assez de qualité pour nous donner envie de lire les prochains romans de Kathleen Ann Gonnan à paraître aux éditions Imaginaires sans frontières.
Dans la valse des surprises de ce numéro, voici la toute première nouvelle de Jean-Baptiste Capdeboscq. A presque 50 ans, ce physicien du CNRS qui a d'abord fait un peu de Philo, nous livre avec Pêche à la mouche une nouvelle de Hard Science. L'idée de son histoire ? Une mission spatiale qui connaît une sérieuse avarie technique. Il faudra bien des calculs pour en venir à bout. Le style est là, l'humour aussi, reste à être un amateur de hard science.
She's back
Le dernier texte n'est pas celui d'une petite nouvelle. Plutôt celui d'une revenante. Née en 1957, Sylvie Lainé a commencé à publier ses récits de SF dans les années 80. Mais depuis sa production se fait plutôt rare. A part un texte dans l'anthologie Escale 2001, nous n'avions pas eu grand chose à nous mettre sous la dent. Un signe de Setty est donc le grand retour de cette maître de conférence en informatique documentaire. Et de l'informatique, il est en bien question dans sa nouvelle. Deux amis, correspondant sur internet, trouve les univers qu'ils créent dans la toile un peu fade. En tout cas assez pour décider d'y introduire une petite variante. L'imprévu et la grande aventure seront au rendez-vous.
A bien y réfléchir, ce numéro de Galaxies constitue un petit pari. Pas de noms vraiment connus à l'affiche, des textes de deux nouveaux venus et d'une revenante, il y a fort à parier que ce numéro 24 attirera surtout les habitués. Et c'est dommage car l'ensemble est plutôt sympathique. Et même si aucune nouvelle ne nous a époustouflé et que finalement on peut taxer cet opus de moyen, le moyen est un gage de qualité comme toujours avec cette revue qui sait aussi prendre des risques. |
