Élément III : l’Eau est la septième anthologie dirigée par Magali Duez pour Griffe d’Encre, et la troisième sur le thème des éléments. Après avoir papillonné de poste en poste dans des activités variées, Magali Duez entre dans le monde de l’imaginaire à travers des forums de lecteurs. Maintenant, elle partage son temps entre sa famille, son activité de traductrice, et Griffe d’Encre. Dans cette anthologie, Magali Duez a rassemblé des auteurs de divers horizons, écrivains dilettantes et nouvellistes confirmés apportent leur vision sur cet élément si essentiel et magique qu’est l’Eau.
Neuf formes de l'Eau
C’est une larme chargée d’énergie sous un ciel de pluie qui anime l’univers de science-fiction de "Lacrimosa", la nouvelle d’Andoryss Mel. De quoi l’eau peut-elle être porteuse ? Avec "RH250", Alix Le Guinec nous parle de médecine, et de ces mots, telle néphrologie, que l’on préfère ne pas connaître. L’eau est-elle alors amie, ou ennemie ? L’eau devient chant étrange, source de méfiance et de mystère dans "Mare a Mare" de Livia Galeazzi, prend la forme des légendes dans "Fleur d’Eau" de Marie Barthelet. C’est l’imagination qui l’emporte dans "Larmes de Pluie", d’Isabelle Guso, les glaces sont à l’honneur dans "L’Hiver est ma demeure" de Marianne Lesage. Enfin, que serait l’eau sans sa part d’alcool, avec "À consommer sans modération" de Michel Féret, ou sans ses histoires avec "Mémoires d’une teigne marine", de Tepthida Hay. Le recueil se termine sur l’océan, les vagues et les requins, une inquiétante attraction avec "Les âmes des anciens" de Magali Lefebvre. Neuf nouvelles, neuf mondes, neuf facettes d’un élément aux formes infinies.
Des récits qui coulent de source
Magali Duez a fait un très bon travail de sélection : le lecteur rencontre des mondes différents et des approches originales autour de ce thème de l’eau au fil de ces neuf nouvelles. L’eau est tour à tour compagnon, ennemi, mystère, nécessité. Quand l’un parle de sciences, un autre explore d’anciennes mythologies.
Dans l’imaginaire collectif, l’eau revêt divers costumes, que l’on retrouve bien au fil de ces histoires : la tristesse de la pluie, ou sa joie à travers l’enfant qui saute dans les flaques, les divinités et créatures mythologiques, la beauté dangereuse des glaces, l’eau du corps, l’eau des mers, l’âme de l’eau à travers sa faune ou dans la rivière…
L’eau est réconfortante, inquiétante, attirante, repoussante, modelée à l’infini par l’imagination de ces nouvellistes qui se jouent de ce thème avec brio.
L'ordinaire magique
Le thème de cette anthologie ne pouvait que stimuler l’imagination : l’eau est partout ! Elle fait tellement partie de nos vies qu’elle en devient si ordinaire, mais aussi essentielle, magique, chargée d’histoire, d’émotions et de mystère. Ces histoires courtes sont autant de facettes qui nous rappellent à quel point cet élément est bien plus qu’il n’y paraît. Les auteurs nous livrent un bout de leur imaginaire, une ode parfois incongrue à l’eau, que le lecteur ne regardera plus jamais de la même manière…