Skottie Young, né le 3 mars 1978 à Fairbury, est un auteur de bande dessinée américain qui travaille pour Marvel Comics depuis 2000. Il est également le dessinateur de la série Le Magicien d'Oz, adapté par Eric Shanower. La série a reçu quatre prix Eisner dont celui du meilleur dessinateur/encreur pour Le meilleur pays d'Oz en 2011.
Jean-François Beaulieu est un coloriste de Comics. En plus de sa collaboration dans I Hate Fairyland, il œuvre également dans la série Invincible (avec Robert Kirkman et Ryan Ottley).
Bienvenue à Fairyland
Gertrude, six ans, vivait une existence paisible jusqu'au jour où elle se retrouve aspirée par sa moquette rose et tombe dans le monde merveilleux de Fairyland. Une quête fabuleuse l'attend, celle de devoir trouver la fameuse clé qui lui permettra de rentrer chez elle. Malheureusement, 27 ans plus tard, Gertrude ne l'a toujours pas trouvée. Tout ceci n'est pas au goût de la Reine Cloudia, qui pense que Gertrude est un peu trop gênante, surtout qu'elle sème chaos, mort et destruction dans ce monde ambiance bisounours.
Verdict
Avec le premier tome de la série I Hate Fairyland, Skottie Young nous signe une série clairement centrée pour les amateurs d'Alice au pays des merveilles, de trash et de zombies. Ce qui tombe bien car j'aime Alice au pays des merveilles, le trash et les zombies. Que demander de plus ?
L'intrigue commence bien, c'est assez vulgaire et bien gore, des références bien amenées par-ci par-là pour les amateurs de Fantasy, et de gore. La narration a de quoi dérouter un peu au départ, et pour cause, les conteurs se font joyeusement zigouiller avant même qu'ils aient pu nous expliquer le cheminement de l'histoire. Qu'importe, je m'attendais de toute façon à lire un comics avec une narration un peu bordélique donc m'est avis que ça ne dérange pas plus que ça. Les scènes d'action s'enchaînent à une vitesse hallucinante (peut-être un peu trop ?) et j'admets être un peu restée sur ma faim une fois tournée la dernière page. Oui, parce que ça devient vachement intéressant tout ça, et on regrette de ne pas avoir le tome 2 sous le coude, mais je suppose qu'il faut savoir être patient. Hélas.
Je salue donc l'auteur pour cette histoire décalée, et le coloriste pour m'en avoir mis plein la tronche. Autant d'habitude je n'aime pas trop les couleurs qui piquent les yeux, mais là, il faut avouer qu'il a su doser bien comme il faut son bouzin. La traduction semble pas mal, les jeux de mots, aussi pourris soient-ils passent assez bien, et on retrouve tous les codes du conteur et de la narration de type jeux de rôle.
En conclusion, si vous êtes amateur de comics, que vous avez envie de lire quelque chose de léger avec un humour bien gras, je pense que cette série est faite pour vous.