- le  
Interview 2018 : Olivier Deparis pour l'anthologie Dimension Paris
Commenter

Interview 2018 : Olivier Deparis pour l'anthologie Dimension Paris

 
ActuSF : Votre anthologie Dimension Paris, publiée aux éditions Rivière Blanche et regroupant 16 auteurs de l’imaginaire est sortie en avril dernier en librairie. Pouvez-vous nous la présenter ?
 
Olivier Deparis : Dimension Paris rassemble treize textes inédits, qui tous ont pour thème central notre chère capitale. À l’exception d’un seul, ils ont été pensés puis rédigés spécialement pour ce projet, dans l’optique de mener une expérience innocente sur le lecteur et sa perception d’ensemble des textes du recueil.
 
ActuSF : Comment est née l’idée de cette anthologie ? Et pourquoi Paris ? 
 
Olivier Deparis : Un seul texte de l’ouvrage existait, préalablement au projet. Son initiateur cherchait depuis près de deux ans un endroit où le publier quand j’ai soudain réalisé tout l’intérêt qu’il pouvait présenter au cœur d’une anthologie, pourvu d’articuler cette dernière autour d’un concept précis.
Paris en constituait la trame de fond : la capitale s’est donc imposée naturellement comme thème central du recueil.
 
En soumettant le projet à Philippe Ward, directeur de collection chez Rivière Blanche, j’étais loin d’imaginer qu’il m’en confierait la direction. Il m’y a tout de suite invité, et l’évidence m’a frappé. Au fond, oui, pourquoi pas ? Paris est une ville que j’adore. J’ai eu la chance, enfant, de la visiter plusieurs fois, de sorte que j’ai longtemps nourri à son égard une affection naïve, centrée autour de la Tour Eiffel. Mais c’est durant mes études que j’ai vraiment appris à la découvrir et à en apprécier toutes les richesses. Y vivre intra-muros est un pur bonheur. Ce recueil m’offrait une trop belle occasion de lui rendre hommage pour que je passe à côté.
 
 
 
ActuSF : Comment avez-vous choisi les auteurs qui contribuent à ce recueil ? 
 
Olivier Deparis : Les contraintes du projet m’ont poussé à privilégier les auteurs aguerris, ayant déjà publié un ou plusieurs romans. Qu’ils aiment Paris s’imposait aussi.
Mon premier choix s’est porté sur l’un des auteurs de science-fiction francophone parmi les plus talentueux, à savoir Christian Léourier dont le cycle, Lanmeur, trône à côté de Dune dans ma bibliothèque personnelle (dans sa version Ad Astra). Le projet lui a plu, imaginez mon bonheur !
Fort de sa participation, il m’a été facile, ensuite, de convaincre les autres, tous sélectionnés sur la base de leur talent, quel que soit leur genre de prédilection.
 
ActuSF : Avaient-ils un « cahier des charges » précis ou avaient-ils une grande liberté pour vous proposer un texte ? 
 
Olivier Deparis : Le projet, comme je l’ai déjà indiqué, se voulait le prétexte à une expérience un peu particulière. Les auteurs se sont donc frottés à un cahier des charges assez rigide, lequel m’a obligé à leur demander la rédaction préalable d’un synopsis. Je tenais par-dessus tout à ce que nul ne travaille pour rien, et le synopsis permet notamment d’éviter de se retrouver confronté à des textes trop similaires.
Les manuscrits devaient respecter deux contraintes de taille, hormis celle, bien sûr, de rendre hommage à notre capitale, l’un des plus belles du monde. La première consistait à traiter un thème accessoire : le lien. Accessoire, mais pas innocent, puisque l’anthologie tout entière y fait écho à plusieurs niveaux.
La seconde contrainte en découle. Il s’agissait pour mes camarades de situer leur intrigue dans un site parisien de leur choix, pioché au sein d’une liste fermée, puis d’évoquer un second lieu sélectionné dans cette même liste, mais en veillant si possible à ne pas se contenter d’y déplacer l’action. Mon idée était simple : que le lieu secondaire d’un texte devienne le lieu primaire du suivant, et ainsi de suite. Le lien, à l’échelle macroscopique. Mais sans que le ressort ne saute aux yeux.
 
 
 
ActuSF : Quels genres seront abordés à travers les nouvelles ? Fantastique ? Science-fiction ? Fantasy ?   
 
Olivier Deparis : Les contraintes inhérentes à l’appel à texte m’ont dissuadé d’ajouter quelque autre difficulté, comme celle, par exemple, d’imposer des limites de genres. Le recueil se veut donc très éclectique de ce point de vue.
L’essentiel des nouvelles relève du fantastique ou de la science-fiction. Mais on trouve aussi un texte de littérature blanche, un autre d’urban fantasy…
 
ActuSF : Après Paris, une autre ville en vue ? 
 
Olivier Deparis : Je n’ai rien contre le principe. Mais une anthologie comme celle-ci demande énormément de travail, à l’anthologiste comme aux auteurs. Il convient d’abord d’en récolter les fruits, par respect pour tous ceux qui se sont prêtés au jeu ; puis d’en tirer les enseignements.
 
 
ActuSF : Vous et vos auteurs serez-vous en dédicace prochainement pour rencontrer les lecteurs ?
 
Olivier Deparis : Avec Pierre Stolze, Christian Léourier, Alain Blondelon et Jean-Marc Lofficier qui nous a fait l’honneur d’une superbe préface, nous participerons très bientôt à la convention européenne de science-fiction, alias Nemo 2018, qui se tiendra à Amiens du 19 au 22 juillet prochains. Un grand rendez-vous à ne pas manquer pour les amateurs du genre !
La semaine suivante, nous serons avec Sylvie Arnoux et Alain Blondelon à Souvigny dans l’Allier, à l’occasion du festival Médiélivres.
 
ActuSF : Avez-vous un autre projet en cours ?
 
Olivier Deparis : Je viens tout juste d’achever l’écriture de mon troisième space opera, un texte assez imposant puisqu’il sera deux fois plus long que l’est Diomède Alpha, mon précédent roman paru chez Armada. En attendant d’y apporter les ultimes corrections, je me consacre au plan d’un prochain roman. Toujours du space opera, bien sûr. 

Genres / Mots-clés

Partager cet article

Qu'en pensez-vous ?