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Interview de Didier Cassegrain
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Interview de Didier Cassegrain

ActuSF : Votre biographie évoque une orientation très rapide vers le dessin dans vos études. Cela signifie, j’imagine, que vous avez toujours dessiné ? Vous vous souvenez d’où vous vient cet intérêt pour le dessin ?
Didier Cassegrain :
Je ne me souviens plus très bien. J'ai commencé à dessiner dès la maternelle. Il fallait d'ailleurs que les instituteurs interviennent pour que je fasse autre chose. Avant d'être un intérêt, le dessin était pour moi, petit garçon introverti, un refuge et ensuite un moyen d'expression. Et cela a duré pendant toute ma longue et laborieuse scolarité pendant laquelle je n'ai jamais eu ni l'idée ni l'envie d'en faire mon métier. C'est en quittant le lycée sans mon bac et sur les conseils d'un prof que j'ai atterri par hasard aux Gobelins où j'ai découvert un métier dans le dessin animé.

ActuSF : Evoquons vos influences. Y’a-t-il une BD ou un auteur, ou même un dessin animé, qui vous ait marqué dans votre jeunesse ? Et si oui pourquoi ?
Didier Cassegrain : Avant les Gobelins, je ne connaissais rien d'autre que les classiques (Tintin, Astérix, Gotlib...). Ensuite, j'ai découvert et apprécié l'impertinence des Innommables, le monde de Loisel, la maîtrise du dessin et de la peinture de Frazetta puis beaucoup d'autres peintres orientalistes et illustrateurs américains (N.C. Wyeth, Howard Pyle etc... et plus récents, Bisley, Mignola, Carlos Nine, de Crécy...).

ActuSF : Vous avez pas mal travaillé en animation, au point d’y retourner après le premier tome de Tào Bàng. Qu’est-ce qui vous plait dans le travail du dessin animé ?
Didier Cassegrain : Pendant près de 15 ans, mon métier a été le dessin animé que j'ai toujours exercé jusqu'à l'an dernier. J'ai simplement continué le dessin animé en même temps que le tome 1 de Tào Bàng, ce qui a posé des problèmes de temps entre les deux tomes.

ActuSF : Qu’est-ce que ce travail vous apporte lorsque vous réalisez une bande dessinée ?
Didier Cassegrain : Ça aide à donner du mouvement aux personnages.

ActuSF : Revenons sur Tào Bàng. Je crois que c’est la rencontre de Fred Blanchard et d’Olivier Vatine qui a donné naissance à la série. Comment s’est faite cette rencontre ?
Didier Cassegrain : Je les ai rencontrés tous les deux en même temps, lorsque je suis entré dans une petite boîte de dessin animé où ils travaillaient déjà. Ça remonte à 14 ans.

ActuSF : Pourquoi être retourné dans l’animation après ce premier tome ?
Didier Cassegrain : Je n'ai jamais vraiment quitté l'animation comme je l'ai dit plus haut. Je m'étais engagé, entre autre, sur le long métrage de Corto Maltèse, qui avait débuté à la fin de Tao 1 et qui a duré plus de cinq ans.

ActuSF :
Et pourquoi être revenu sur la série ensuite ? Cela veut-il dire que vous allez continuer la BD ?
Didier Cassegrain :
C'est après avoir goûté à la BD et à la fin de Corto que j'ai décidé de terminer le tome 2 et de me consacrer uniquement à la BD.

ActuSF : Quelles techniques utilisez-vous et comment travaillez vous ?
Didier Cassegrain : Le tome 1 était fait en couleur directe (peinture acrylique et trait au stylo bille). J'ai beaucoup aimé travailler la peinture mais le tracé du stylo ne me convenait pas. C'est pour ça que j'ai voulu garder mon trait de crayon visible sur le tome 2 grâce au scan et à l'ordinateur. Ensuite, j'ai choisi, naturellement, de faire la couleur sur Photoshop.

ActuSF : Quels sont vos projets ?
Didier Cassegrain :
Je continue de travailler sur Tao Bang. Le tome 3 sera un one shot ainsi que les tomes qui suivront. Et je suis aussi sur un nouveau cycle de Carmen Mc Callum avec Fred Duval.

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