D.J. Machale a connu le succès grâce à Bobby Pendragon, jeune héros dont les enfants s’arrachent les aventures. Le principe de la série (dont on ne connait pas le nombre de tomes, pour l’instant) est assez simple : Bobby, un "voyageur", sorte de régulateur d’univers, doit traverser des mondes parallèles à la suite de son oncle et sauver le passé comme le présent et le futur…

Waterworld

Bobby Pendragon, 14 ans, a de nouveau laissé quelques manuscrits pour ses amis Mark et Courtney. Il y relate, pour eux seuls, la nouvelle aventure qui vient de lui arriver. Après avoir terminé sa dernière mission (voir Le Marchand de peur), Bobby et son oncle se retrouvent dans un univers fait uniquement d’eau…

Agréable mais sans éclat

Bobby Pendragon doit certainement plaire aux garçons plus qu’aux filles, tout d’abord parce que les aventures qui lui arrivent, manquent pour la plupart de réelle introspection et ensuite parce que ses préoccupations sont incroyablement dénuées de sentiment.

C’est un petit héros agréable et vivant, cela dit. On peut comprendre un engouement de la part des petits Américains, mais on peut également regretter une chose : le langage, très pauvre, de l’adolescent qui écrit à ses amis rend mal les mondes fabuleux qu’il traverse, les limitant à des inventions technologiques ou des scènes d’action un peu basiques. Le bon côté de ce style réside dans sa mise en relation avec le langage actuel, mais également dans l’absence de  fausse naïveté qu’on prête aisément à la puberté. L’ensemble du roman se lit facilement, avec plaisir. On regrettera seulement le manque de sentiments et de psychologie de l’ensemble et l’absence d’exception chez un héros élu pour sauver l’univers tout entier...