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Zombie : la sélection de Fabiel Clavel
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Zombie : la sélection de Fabiel Clavel

Mes 5 films de zombies préférés :
 
Le plus tordu : Le Jour des morts-vivants (1985)
Ce n’est pas le premier de Romero mais c’est celui qui me parle le plus. Réfugié dans un carré de grillage entouré de zombies, un groupe de scientifiques et de militaires s’enfonce dans un silo de missiles datant de la guerre froide. Ils gardent au fond de leur repaire des morts-vivants disponibles pour des expériences. Bien sûr, les scientifiques et militaires s’affrontent sur la marche à suivre. D’autant plus que l’un des zombies semble montrer un réveil de ses facultés humaines.
J’aime l’idée de montrer que les décisions sont aux mains de deux factions qui incarnent deux manières de domestiquer les corps. C’est pourquoi médecins et militaires apparaissent dans ma propre histoire. Le film a également le mérite de relancer le questionnement sur l’humanité du zombie : est-elle définitivement perdue ou non ?
À noter que le début du film a été samplé dans la chanson M1A1 de Gorillaz et qu’il en existe, selon moi, un remake non avoué dans le film Resident Evil : Extinction.
 
 
 
Le plus concept : [•REC] (2007)
On connaît l’idée de ce petit film espagnol : filmer en temps réel une contamination progressive d’un immeuble par des zombies. Cette fois, l’origine est clairement démoniaque comme le souligne la fin qui m’a vraiment terrorisé. Le scénario est extrêmement habile pour que tout se passe sous nos yeux dans une sorte de (faux) très long plan-séquence.
La grande qualité de ce film est de nous montrer que le zombie provoque un enfermement dans un éternel présent. Le passé est révolu puisque le mort ne l’est plus et l’avenir est impossible puisque la créature est déjà morte et que les survivants sont voués à l’extinction.
C’est une des raisons pour lesquelles j’ai préféré un narrateur unique qui note ses impressions au fur et à mesure, réduisant le champ à l’inverse de World War Z (le roman) qui multiplie les points de vue pour donner une vue globale de la situation.
 
 
 
Le plus effrayant : 28 semaines plus tard (2007)
Encore un espagnol aux commandes de cette suite que je trouve supérieure au premier opus qui souffrait un peu d’un manque de moyens. Ici, on est dans Londres sous couvre-feu et les zombies ne vont pas tarder à reparaître et se déchaîner, donnant lieu à une séquence d’une affreuse beauté : la ville passée au napalm, avec les reflets de nuit des flammes sur les gratte-ciels à façade miroir.
La menace est partout et, à celle des zombies, s’ajoute celle des militaires chargés de vitrifier la ville pour empêcher le fléau de se répandre. La scène d’ouverture est également glaçante avec un personnage de père lâche, bien éloigné des stéréotypes de père courage comme dans World War Z (le film, que je n’ai pas encore vu).
Cette défaillance du héros, ce bombardement, cette menace militaire sont des scènes que j’ai retenues pour mon propre roman. Finalement, le plus dangereux ce n’est pas le zombie-repoussoir : c’est l’humain lui-même.
À noter au casting, le grand Idris Elba, peu exploité dans ce film, mais qui crève toujours l’écran.
 
 
 
Le plus débile : Dance of The Dead (2008)
Au départ, j’avais acheté ce film pour avoir des images d’un campus en Géorgie. En fait, j’ai découvert une histoire tout à fait sympathique que je qualifierais, niveau ambiance, de « Buffy contre les zombies ».
Juges-en : un soir du bal de promo du lycée, les zombies sont réveillés par la centrale nucléaire voisine du cimetière. Cela déclenche un jeu de massacre particulièrement réjouissant où les manières de tuer les zombies sont riches et variées, au-delà du simple déluge de coups de feu auquel on est habitué dans ce genre de film. Bien sûr, ce sont les loseurs qui vont s’en sortir.
Comme souvent, c’est le groupe qui est le plus attachant avec des anti-héros poissards. Et on évite un peu les armes à feu qui sont un détestable réflexe américain. J’ai d’ailleurs fortement limité le nombre de coups de feu dans ma propre histoire : de mémoire, il doit y en avoir deux.
 
 
 
 
Le plus cool : Bienvenue à Zombieland (2009)
J’ai été séduit dès la séquence d’ouverture où l’on voit des zombies attrapant leurs proies dans un ralenti superbe, sur la chanson For Whom The Bell Tolls de Metallica, prouvant par là que la créature est éminemment cinématographique.
Pour le reste, le film est surtout un road-movie décontracté où un petit jeune rencontre un dur avec qui il chemine jusqu’à rencontrer deux survivantes qui ont une manière bien à elles de rester en vie.
Le film commence alors que l’invasion a déjà débuté depuis longtemps, nous permettant d’éviter une longue exposition. Là aussi, ce qui est amusant, c’est que le personnage sait comment éviter les zombies et nous donne une longue série de règles à suivre pour assurer sa survie.
C’est pour cela que mes personnages, confrontés à des zombies, savent déjà à quoi s’attendre puisqu’ils ont déjà vu des films de zombies.
À noter, une apparition mémorable de Bill Murray dans son propre rôle.
 
 
 
 
6 musiques à écouter en lisant L’Évangile cannibale
 
Nostromo, Ecce Lex et Hysteron-Proteron
Groupe de grindcore suisse qui propose sur ces deux albums plusieurs chansons en version branchée puis acoustique. Ça met bien dans l’ambiance. Et j’en profite pour remercier Patrick de m’avoir fait découvrir le groupe.
 
  
 
Wojciech Kilar, We Own The Night
La bande originale du film (un chef-d’œuvre de James Gray !) est elle-même somptueuse et donne une ambiance sombre et inquiétante. J’en profite pour remercier Fred et Clotilde de m’avoir fait découvrir le film.
 
 
Godspeed you ! Black Emperor, f♯a♯∞
C’est du post-rock avec des très longues plages musicales qui plongent dans une atmosphère post-apocalyptique. Il paraît que l’un des morceaux apparaît dans 28 jours plus tard. J’en profite pour remercier Fred et Clotilde (encore eux) de m’avoir fait découvrir cet album.
 
 
Death, tout.
Le chanteur-auteur-compositeur du groupe, Chuck Shuldiner, passe pour l’inventeur du Death Metal et je peux te dire que ça déménage. Si les zombies chantaient, ils feraient des reprises de Death. J’en profite pour remercier Marcell de m’avoir fait découvrir ce groupe.
 
  
 
Bashung, Bleu pétrole et L’Imprudence
Les derniers albums de Bashung ont pour moi des airs de fin du monde avec leurs orchestrations déconstruites et leurs paroles hallucinées. Tout se résume pour moi à ce titre : Le Dimanche à Tchernobyl. J’en profite pour remercier mon frangin de m’avoir fait découvrir ces albums.
 
  
 
Arvo Pärt, Silouans Song et Tabula Rasa
Pärt est un compositeur contemporain estonien qui pratique une musique minimaliste. Dans la première œuvre, le silence est aussi important que la musique. À mes yeux, ces morceaux représentent les rares moments de repos entre deux attaques de zombies. J’en profite pour remercier mon frangin (encore lui), Yan et ma mère de m’avoir fait découvrir ces morceaux.
 
  

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