Né en 1915, Fred Hoyle aura été un homme aux multiples talents. Astronome réputé, il fut également un écrivain honnête et publia une dizaine de romans en deux décennies d’écriture. Il fut anobli par la Reine d’Angleterre pour sa carrière scientifique avant son décès en 2001.
Cheval de Troie ET
Les extraterrestres sont ingénieux ! Plutôt que de se casser les dents sur les problèmes de relativité et sur la vitesse de la lumière, ils ont eu l’idée du cheval de Troie pour s’étendre dans l’univers. Un beau matin d’hiver des scientifiques anglais reçoivent des messages provenant d’autres galaxies. Déjà tout étonnés de ce contact, ils vont être encore plus surpris lorsqu’ils se rendent compte qu’il s’agit des plans d’un super-ordinateur. Très vite achevée, l’énorme machine va être l’intermédiaire entre les hommes et les extraterrestres et grâce à sa puissance de calcul, elle deviendra le conseiller des gouvernements terriens. Et pour mieux les séduire, elle créera via des biochimistes une créature à la plastique parfaite : Andromède. Elle sera son bras droit. Malheureusement, par ce biais, elle cherche en fait à les asservir...
Un ET au corps de rêve !
Avec A comme Andromède, Fred Hoyle se démarque un peu de l’influence scientifique qui pesait sur son premier roman Le Nuage Noir. Sans doute l’écriture à quatre mains avec John Elliot y est-elle pour quelque chose. Ici le milieu scientifique n’est qu’un prétexte pour poser la véritable intrigue : l’invasion venue d’ailleurs. On sent encore tout le poids de l’époque et la préoccupation des extraterrestres dans la science-fiction des années 50-60. Mais cette fois leur arrivée est plutôt retorse et originale. Reste que le roman a mal vieilli et que le lecteur d’aujourd’hui aura bien du mal à s’emballer devant cette histoire cousue de fil blanc. Là encore, il s’agit d’une curiosité à lire comme telle si vous en avez le courage. Pour se faire une idée d’une certaine science-fiction dans ces années-là.