Pour Fritz Leiber, né un 24 décembre en 1910, la route vers l'écriture fut longue et compliquée. Un temps tenté par la religion, puis par la psychologie avant de faire l'acteur dans la troupe de son père. Finalement il décida dans les années 30 de raconter des histoires et s'y tint jusqu'à sa mort en 1992. Entre temps, il a signé de nombreux romans (Le Cycle des épées, Le Vagabond, Notre Dame des ténèbres, Demain les loups…) et récolté un maximum de prix littéraires (sept prix Hugo, quatre Nebula, trois World Fantasy Award, deux Locus, deux British Fantasy Award et Un Bram Stocker Award).
139 ans plus tard…
En 2305, cela fait déjà 139 ans que la grande guerre interplanétaire a eu lieu. Ce conflit sanglant et destructeur, a laissé les hommes avec un souvenir très vague du passé et sans organisation sociale. Du coup, les scientifiques ont pris le pouvoir fondant pour l'asseoir une nouvelle religion, celle du grand Dieu. Celle-ci peut réaliser des miracles à volonté, impressionnant ainsi facilement les foules les dirigeants d'une manière féodale.
Sans éducation et surtout sans moyen, le peuple n'a aucune possibilité et surtout aucune volonté de se révolter. Seuls certains enfants peuvent échapper à leur destin s'ils sont choisis pour devenir prêtre. Jarles est un de ces jeunes élus. Mais, à la différence de ses camarades, il trouve le système injuste et insupportable. Et le jour où un prêtre s'en prend à celle pour qui son cœur chavire, il se révolte, rejoignant une rébellion qui fait trembler la Hiérarchie sur ses bases en utilisant une sorcellerie inconnue. Mais n'est-il pas lui-même manipulé ?
Rapide et facile à lire
Sans avoir la puissance et la beauté du Vagabond, ni l'exotisme du Cycle des Epées, A l'aube des ténèbres est toutefois un des bons romans de Fritz Leiber. L'auteur y met parfaitement en scène l'affrontement entre religion et sorcellerie sur fond de technologie. Il amène ainsi une réflexion sur le dangereux mélange entre science, mysticisme et pouvoir. Des thèmes plus que jamais d'actualité.
