Avant d’être dessinateur de bande dessinée, José Roosevelt est d’abord et avant tout un peintre surréaliste. Peut-être est-ce de là que lui vient la poésie qui habite ses planches de bande dessinée. Sa particularité : développer dans ses albums un même univers futur avec des personnages tous plus attachants les uns que les autres.

La jeunesse de Juanalberto, Vi et Ian

Juanalberto, Vi et Ian sont sans aucun doute les trois personnages préférés de Roosevelt. Après les avoir notamment mis en scène dans la Table de Vénus, il a décidé de raconter leur jeunesse et la manière dont leurs destins se sont croisés. Trois vies marquées par le sceau de la différence. Trois vies surtout faites de rencontres, de passions et d’épreuves...

Superbe !

En 192 pages, José Roosevelt fait fort, très fort ! Il se laisse le temps de bien développer son propos et ses personnages. Du coup, ceux-ci ont déjà du corps, de l’ampleur et une vraie personnalité. Avec en plus cet onirisme qui est la marque de fabrique (géniale) de l’auteur, que ce soit par son trait plutôt rond ou par son histoire parfois cruelle mais souvent tendre et poétique. Résultat : un grand plaisir pour nous lecteurs. L’effet Roosevelt fonctionne bien. On s’attache à ces personnages étonnants. Surtout lorsque l’on a lu La Table de Vénus. En discutant avec l’éditeur, ce dernier nous disait que Roosevelt n’avait pas encore complètement conquis le public français. C’est bien dommage. Comment pourrions-nous laisser passer un tel artiste et un tel raconteur d’histoires ? Pour vous en convaincre, prenez le temps de lire A l’ombre des coquillages.