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Acceptation

Gilles Goullet (Traducteur), Jeff Vandermeer ( Auteur)
Langue d'origine : Anglais US
Aux éditions : 
Date de parution : 01/03/2018  -  livre
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Acceptation

Jeff VanderMeer est un auteur prolifique : il a déjà plusieurs romans à son actif et a aussi contribué aux genres qui nous intéressent à travers plusieurs anthologies. Assez peu connu en France, on a vu qu’un seul de ses romans traduits, La Cité des saints et des fous, ainsi que l’anthologie La Bible Steampunk publiée chez Bragelonne. Acceptation est le dernier volet de La trilogie du Rempart Sud.

Un dernier voyage

La Zone X s’étend et le Rempart Sud, l’agence chargée de sa surveillance, s’effondre. Une dernière équipe traverse la frontière pour tenter d’apporter des réponses, mais cela s’apparente à un dernier baroud d’honneur de l’humanité face à l’inconnu…

Control, la directrice, le gardien du phare, Oiseau fantôme, sont autant de voix pour faire toute la lumière sur les circonstances à l’origine de la Zone X.

Les réponses ont-elles une importance ?

Les deux premiers volets de la trilogie du Rempart Sud étaient bien mystérieux, et disposaient d’une atmosphère singulière qui les rendaient fascinants et en même temps terriblement frustrants. Acceptation ne déroge pas à la règle, et s’il apporte bien des réponses, il laisse encore beaucoup d’éléments en suspens. Le récit se présente cette fois de manière chorale, les points de vue des différents personnages permettant de mieux appréhender la situation. Des éléments auparavant obscurs prennent sens, et la trilogie finit par former un tout cohérent qui fonctionne remarquablement bien : comment l’homme réagit-il face à l’inconnu, à ce qu’il ne peut pas comprendre ni maîtriser ? Il n’y a pas de réponses, ou peut-être autant qu’il y a de personnes différentes…

Acceptation maintient l’ambiguïté, et c’est ce qui en fait le charme. Son principal défaut est que les différents récits sont écrits dans des styles différents, ce qui casse un peu le rythme et alourdit l’ensemble. L’ennui pointe le bout de son nez, parfois, et le roman aurait sans doute gagné à perdre quelques pages… La brièveté d’Annihilation fonctionnait beaucoup mieux en terme de tension, sans qu’on perde en ambiance pour autant. Un subtil équilibre que l’auteur peine à retrouver par la suite, la fin de sa trilogie s’avérant un peu trop longue et bavarde, tout en étant satisfaisante par ailleurs. Si vous appréciez les romans aux ambiances singulières, vous trouverez votre bonheur, mais cette trilogie ne parlera pas à tout le monde… intéressante, mais pas incontournable en somme.

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